Festival de Marseille : Sadeh21 et Deca Dance par Batsheva Dance Company au Silo les 2 et 3 juillet

Publié le 30 juin 2013 à  5h00 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  15h42

Deca-Dance par Batsheva Dance Company©Gadi-Dagon
Deca-Dance par Batsheva Dance Company©Gadi-Dagon
Deca-Dance par Batsheva Dance Company©Gadi-Dagon
Deca-Dance par Batsheva Dance Company©Gadi-Dagon
Après avoir montré la nouvelle danse israélienne en programmant Emmanuel Gat (2005) et Sharon Fridman (2012), le Festival de Marseille revient sur la formidable inventivité chorégraphique qui règne en Israël et invite, pour la première fois à Marseille, l’éblouissante Batsheva Dance Company et son chorégraphe, Ohad Naharin, avec un programme double et emblématique de son style.Quand il est nommé a la tête de la Batsheva Dance Company en 1990, Ohad Naharin hérite d’une maison fondée en 1964 par la baronne Bethsabee de Rothschild pour Martha Graham, grande prêtresse de la danse moderne américaine. Un véritable bouleversement : longtemps inspirée par son histoire tragique ou folklorique, la danse israélienne va, grâce au chorégraphe, trouver un nouveau souffle. Très vite, il impose de nouveaux points de vue sur la société qui l’entoure, se faisant l’écho des changements que la vie a connus en Israël. Mais il impose aussi un style nouveau, véritable tourbillon chorégraphique, a l’image du programme double que le Festival de Marseille propose de découvrir.

Reconstruction
Crée en 2000, Deca Dance revient sur une décennie de créations (1992-2008) d’Ohad Naharin, des plus intimes au plus déchirantes, du néoclassique au contemporain, de la légèreté d’une pièce collective a des duos plus lyriques. Et met en scène seize danseurs dans des extraits de son répertoire. « J’adore déconstruire et reconstruire mes pièces. Cela m’impose de soustraire du poids a leur structure (ce qui me permet de leur faire prendre un nouvel essor, ou tout du moins un nouvel envol…). Cela m’enseigne beaucoup sur l’art de la composition, et me permet de voir tout un tas d’éléments de chaque pièce sous un nouvel angle. Ce faisant, il apparaît que certains des éléments des pièces deviennent même plus forts et intéressants que dans la forme originale », explique Ohad Naharin. Mais cette reconstruction est aussi pour Ohad Naharin, une forme de relecture de son travail. Car pour lui, la danse est avant tout le réceptacle des interrogations auxquelles est confrontée la société contemporaine, celles de ses dilemmes, ou celles des rapports troubles, d’attirance ou de défiance qui règnent entre les hommes et les femmes. Deca Dance peut être une parfaite introduction au travail de Naharin. La signature du chorégraphe est partout dans cette pièce, l’epoustouflante unité du spectacle, comme la commune implication de ses danseurs.

Sadeh21
Dans 2001, l’Odyssée de l’espace, le cineaste Stanley Kubrick imaginait une Odyssee se transformant en voyage dans le temps. Avec Sadeh21 (2011), Ohad Naharin embarque le spectateur dans un véritable voyage corporel aux frontières de toutes les émotions. Succession de soli, de duos et d’ensembles tour a tour délicats, athlétiques, lents, saccades, comme autant de différentes
façons d’être au monde, ce ballet, veritable champ fertile, porte a l’extrême les qualités d’une danse aussi instinctive que dessinee, abstraite et pourtant signifiante.
Sadeh 21, le mardi 2 juillet à 21 heures
Deca Dance, le mercredi 3 juillet à 21 heures
Le Silo au 35, quai du Lazaret. Marseille (2e)
www.silo-marseille.fr

Plein tarif 31 euros/25 euros. Tarifs réduits 20 euros/15 euros et 10 euros (Abonnement spectacle A). Réservations à la billetterie du Festival au 6 place Sadi Carnot, 1er étage. Marseille (2e). Jusqu’au 11 juillet tous les jours de 11 heures à 18 heures.

En ligne : www.festivaldemarseille.com
Par téléphone au 04.91.99.02.50 (horaire billetterie du Festival)
Sur le lieu du spectacle : 1 heure avant la représentation dans la limite des places disponibles.

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