Foire de Marseille: inauguration couronnée de succès du village corse

Publié le 24 septembre 2017 à  15h43 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h46

La Foire de Marseille vient à peine d’ouvrir ses portes et l’on peut déjà dire que le village corse, une première sur la Foire en 93 ans, est couronnée de succès. Comme en témoigne les 43 exposants -artisans, startuppers, brasseurs, viticulteurs…- présents et, surtout, le succès qu’ils rencontrent auprès du public ce qui a pu se vérifier tout au long de la « Journée officielle de la Corse » qui s’est tenue ce samedi 23 septembre. Un événement qui s’est déroulé en présence de nombreuses personnalités politiques et économiques insulaires au premier rang desquels Gilles Siméoni, le président de l’Exécutif Corse et de nombreux Corses de Marseille. Une Journée qui a proposé de nombreuses animations au rang desquelles des dégustations, dédicaces, conférences-débats, cours de langue corse, spectacles musicaux dont le concert, suivi par un très nombreux public, du groupe Canta u populu corsu sur le podium de France Bleu Provence.

On notait la présence, aux côtés du Président de l'Executif Corse, Gilles Simeoni, de nombreuses personnalités insulaires au rang desquelles François Orlandi, le président du département de Haute-Corse, les députés Michel Castellani et Jean-Félix Acquaviva, le président de l'Adec, Jean-Christophe Angelini, Juliette Ponzevera, conseillère territoriale, Jean Damiani, président de la CCI de Haute-Corse... (Photo Robert Poulain)
On notait la présence, aux côtés du Président de l’Executif Corse, Gilles Simeoni, de nombreuses personnalités insulaires au rang desquelles François Orlandi, le président du département de Haute-Corse, les députés Michel Castellani et Jean-Félix Acquaviva, le président de l’Adec, Jean-Christophe Angelini, Juliette Ponzevera, conseillère territoriale, Jean Damiani, président de la CCI de Haute-Corse… (Photo Robert Poulain)

«La diaspora a un rôle à jouer pour la Corse»

Gilles Simeoni revient sur l’importance de la présence de la Corse : «Elle est importante du point de vue symbolique car elle montre la pérennité des liens entre la Corse et Marseille. Elle a également une portée économique et politique au sens le plus noble du terme. La Corse s’exporte sur Marseille et cela lui permet de se connecter à un événement de portée nationale. Cela donne une bonne image de l’île, montre que c’est une terre d’initiatives, d’innovations, de savoir-faire». «C’est aussi l’occasion, poursuit-il, «de signifier à la diaspora qu’elle a un rôle à jouer pour la Corse adossée à sa culture, sa langue et ouverte sur un environnement européen et méditerranéen». Dans ce cadre, il souligne: «Le rapport à Marseille est particulier, c’est la plus grande ville corse et lorsque l’on voit la qualité du tissu d’élus, d’associations, d’artistes, de chefs d’entreprise, comment ne pas considérer qu’il y a là des compétences à mobiliser? Comment ne pas réfléchir à pérenniser ce village corse à la Foire ? La Corse se construit, se projette dans le présent et l’avenir en faisant converger les familles politiques dans le respect de leurs convictions mais avec une volonté partagée que l’île, sa population, soit heureuse». Étienne Lovisi, avec Paul Pierinelli, est la cheville ouvrière de cette opération avec leur association Corsi’Azzione en partenariat avec l’Adec (Agence Développement Économique de la Corse) et la CCI de Haute-Corse, indique: «Il y a un an nous étions venus à la Foire où nous avions vu quelques stands « corses » vendant n’importe quoi. Or, Marseille est la plus grande ville corse, la diaspora est dense dans ce Département. Nous avons donc rencontré la Safim pour proposer la création d’un espace corse. L’accord a été signé voilà cinq mois… Et les soucis ont commencé puisque nous nous sommes retrouvés avec une coquille vide de 1500 m². Pour maintenant présenter 43 exposants dont aucun revendeur, que des producteurs, des artisans qui montre la richesse, la diversité du tissu économique corse». Jean-Christophe Angelini, le président de l’Adec remercie à son tour les organisateurs, cite Paul Leccia, le président du Cercle des Nageurs de Marseille (CNM): «qui ne cesse de me dire qu’il n’est pas un Corse de Marseille mais un Corse à Marseille».

«L’économie corse continue à démontrer sa solidité avec une augmentation constante de son PIB»

Un Paul Leccia qui voit avec un immense bonheur le chemin parcouru depuis la conférence de presse de lancement au Cercle. «Aujourd’hui c’est une récompense pour moi», assure-t-il. Solange Biaggi, représentant Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille avance: «Il était paradoxal que la Corse n’ait pas été présente jusqu’à cette édition de cette Foire qui marque traditionnellement chaque année la rentrée économique et sociale alors que notre ville est la plus grande cité corse. Et chacun sait combien est profonde l’amitié entre Marseille et la Corse, tant nous nous ressemblons». L’élue cite un rapport de l’Insee sur l’évolution du Produit intérieur brut (PIB) français par région entre 1990 et 2013 «qui met en lumière le fait que l’économie corse continue à démontrer sa solidité avec une augmentation constante de son PIB d’année en année. Par ailleurs, les entreprises créées en Corse s’avèrent plus pérennes que celles lancées sur le continent: 75% sont toujours actives après 3 ans d’existence contre 71% au niveau national». Patrick Boré, vice-président du Département 13, lance à son tour: «Bienvenue dans notre département» avant de proposer: «Pourquoi ne pas organiser des échanges entre artisans provençaux et corses?». Marc Pietri, PDG de Constructa, savoure et l’exprime avec son sens du verbe: «Ce village, c’est un comptoir, c’est la reconquête. A force de recevoir des touristes c’est nous qui venons… Et ce n’est qu’un début». Pierre Paul Calendini, président de l’Amicale Corse d’Aix-en-Provence, découvre l’espace dédié: «Quelle satisfaction de voir ce village». De considérer: «l’entraide, la solidarité, la culture, sont le socle de nos différentes associations. Aujourd’hui nous sommes présents pour des raisons qui vont bien au-delà de la dimension festive. Nous sommes de plus en plus nombreux dans la diaspora à vouloir peser sur les problèmes que connaît la Corse, en matière d’économie, d’environnement, de transport ». Michel CAIRE

Diaporama Robert Poulain

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