France 3: l’histoire du Circuit Paul Ricard à découvrir ce lundi 18 juin

Publié le 16 juin 2018 à  20h02 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  18h51

Riche plateau à la Villa Méditerranée pour l'histoire d'un circuit prestigieux (Photo Robert Poulain)
Riche plateau à la Villa Méditerranée pour l’histoire d’un circuit prestigieux (Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
«C’est une énigme pour moi de voir qu’aucun documentaire n’ait été réalisé sur le circuit Paul Ricard», explique le réalisateur Bruno Sevaistre qui vient de présenter en avant-première, à la Villa Méditerranée: «Circuit Paul Ricard, l’histoire d’une renaissance» qui est programmé ce lundi 18 juin, après le Soir 3, sur France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur. Un document réalisé alors qu’après 28 ans d’absence, le Grand Prix de France de F1 revient sur le circuit créé en 1969 par l’industriel qui a donné son nom à ce circuit légendaire qui a connu bien des rebondissements. A l’aide d’un travail d’archive minutieux et de témoignages d’anciens pilotes, de directeurs du circuit, de Bernie Ecclestone, l’ancien patron de la Formule 1, qui devient propriétaire du circuit en 1999, d’hommes politiques et de membres de la famille Ricard, l’histoire, les histoires du circuit sont racontées. Un récit passionnant tant il fourmille d’anecdotes, raconte une autre époque, des personnalités hors du commun. «Mais attention, il ne s’agit pas d’un film sur la F1. Je raconte une belle histoire qui, au fur et à mesure que je la découvrait m’a fait prendre conscience que le circuit était un personnage en lui-même», prévient Bruno Sevaistre. Stéphane Clair, le directeur du circuit rappelle dans le film: «Le Paul Ricard a toujours été en avance sur son temps, j’espère qu’il le sera le jour du Grand Prix». Le film plante le décor à la fin des années soixante, période du départ à la retraite de Paul Ricard qui fait alors l’acquisition de milliers d’hectares sur le plateau de Signes où il construit un aéroport puis un circuit. «Il voulait démontrer que les accidents mortels que l’on déplorait sur les routes de France étaient dus à l’inadaptation de ces dernières à la conduite automobile», explique Jean-Pierre Paoli, proche collaborateur de Paul Ricard. Ainsi débute l’aventure. On apprend que les plus grands pilotes français de l’époque, Jean-Pierre Beltoise en tête, donneront des conseils en matière de sécurité. On découvre également que, lors de l’inauguration un ministre, Joseph Comiti est là mais pas Paul Ricard qui refuse de venir… Puis, arrive les Grands Prix jusqu’à leur départ à Magny Cours, sur une décision de François Mitterrand. Le Circuit Paul Ricard est alors vendu à Bernie Ecclestone, l’arrivée de Philippe Gurdjian qui en fait une piste d’essais renommée, l’action de Christian Estrosi, alors Président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur de ramener le Grand prix au Castellet. Une grande histoire, une histoire familiale aussi comme l’indique Pascale Ricard, petite-fille de Paul: «Nous avons grandi sur ce circuit, le retour du Grand Prix va être l’occasion d’une réunion familiale».

«Il a fait d’une pinède un endroit mondialement connu»

Au terme de la projection Claude Sage, société Excelis en charge du complexe du Castellet remercie Christian Estrosi pour avoir ramené le Grand Prix et rend hommage à Paul Ricard: «Il a fait d’une pinède un endroit mondialement connu.» «Pour toutes nos équipes, lance-t-il, le 24 juin ne sera pas le jour le plus long mais le jour le plus beau». Pour lui: «Ce film permettra de cultiver l’histoire». Isabelle Staes, directrice régionale de France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur déclare: «Ce retour de la F1 en France est un événement planétaire et cela se passe sur notre territoire et je suis plutôt fière que nous ayons coproduit ce documentaire d’un grand réalisateur qui, par les dimensions historiques et humaines de son travail nous permet de mieux comprendre une partie de notre patrimoine». Annonce qu’une émission, en prime time, le 23 juin, reviendra sur les derniers jours des préparatifs du Grand Prix et, que l’émission politique du dimanche 24 juin sera consacrée aux retombées économiques du Grand Prix. Jacques Bianchi, le président de la CCI du Var, se souvient, alors étudiant, avoir rencontré Paul Ricard dans les années 70 et, avoir pu, grâce à lui découvrir le circuit. Il ne cache pas son plaisir d’avoir vu ce film dans lequel il retrouve une époque. Cédric Dufoix a fait sa carrière à l’OM avant de devenir Public Affairs Director du Grand Prix de France Formule 1, il avoue: «Pour moi qui ait fait toute ma carrière dans les stades le Paul Ricard, avec ses 50 000 places est aussi beau qu’un stade». François-Xavier Diaz, petit-fils de Paul Ricard, rend à son tour hommage à ce documentaire. Puis de céder au plaisir de raconter deux nouvelles anecdotes sur son grand-père: «Il avait pris une Rolls qu’il utilisait, lors de la construction du circuit pour sillonner la garrigue ce que la noble britannique n’apprécia que fort modérément. Elle tomba en panne ce qui le poussa à prévenir ses collaborateurs de ne pas prendre une aussi perfide voiture. En revanche, il adorait les Lada. Et c’est dans cette voiture qu’il se rend une année au grand prix. Il arrive devant le gardien, se rend compte qu’il a oublié son accréditation, indique être Paul Ricard ce à quoi le gardien lui rétorque être Jean Paul II. Pendant ce temps à l’intérieur on le cherche, les voitures sont sur la grille de départ. Finalement les gendarmes le retrouvent, l’escortent et c’est avec sa Lada qu’il entre, sous les acclamations du public, sur la piste». Bruno Sevaistre conclut: «Je tiens à remercier France 3, j’ai pu travailler dans une liberté totale et cette aventure m’a donné envie de faire un documentaire sur Paul Ricard»
Michel CAIRE

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