Guide Michelin 2019 : la quête de l’étoile

Publié le 22 janvier 2019 à  21h41 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  20h44

Destimed arton9618

Cette année encore la cérémonie, si cela en est une (!), de remise des étoiles par le Michelin et son nouveau directeur épaulé par Audrey Pulvar, a traîné en longueur et, parfois, frisé le ridicule. En perte de vitesse au niveau des ventes, le guide rouge veut se refaire une virginité et retrouver son aura d’antan. N’hésitant pas, parfois, à marcher sur les brisées de son concurrent jaune, le Gault & Millau. On ne s’en plaindra pas puisque déjà distingué par le «jaune» comme «cuisinier de l’année», le Marseillais Alexandre Mazzia fait le buzz en obtenant sa deuxième étoile du côté du « rouge ». Amplement mérité aux dires des aficionados d’AM qui distille une cuisine surprenante tout en proposant de lointains voyages savoureux du côté de Saint-Giniez. Autre Marseillais heureux, Julien Diaz, qui travaille comme pas deux les produits de saison, notamment ceux de l’île de Beauté, dans son établissement bien nommé, « Saisons », rue Sainte-Victoire à deux pas de Castellane. Cette étoile brille aussi pour Guillaume Bonneaud, l’ami et associé, qui se dédouble entre salle et cave. Gageons que pour Julien Diaz, fou de l’OM, l’étoile du Michelin est la petite sœur de l’européenne cousue de fils d’or qui brille sur les maillots de ses favoris… Même si ces derniers lui donnent bien du souci actuellement ! Arrivé au Hameau des Baux en 2017, Stéphan Paroche, passionné, entre autres, par le «terre-mer» n’aura eu besoin que d’une année pour cueillir l’étoile alors que de l’autre côté des Alpilles, à Saint-Rémy de Provence, c’est Julien Scalia, un ancien du lycée hôtelier de Bonneveine et de l’équipe de Lionel Lévy qui ramène la distinction sous le toit de l’hôtel Tourrel.
Dans le Vaucluse, deux nouvelles étoiles ont été attribuées. Une à Florent Pietravalle qui officie dans les cuisine d’un lieu historique et mythique : la Mirande, derrière le Palais des Papes et une à Laurent Deconinck qui pratique son art à la campagne, sur la place de Gigondas dans l’établissement de la famille Perrin, L’Oustalet. Amplement mérité ! Dans le Var, à Bandol plus exactement, le « nordiste » Jérémy Czaplicki a accroché l’étoile dans sa cuisine du restaurant gastronomique Les Oliviers au cœur de l’Hôtel Ile Rousse. Sur les bords de la Méditerranée, il a trouvé un terrain de jeu, ou plutôt de travail, exceptionnel, entre les pêches du jour et les vins de l’une des plus belles appellations de France. Une pensée amicale, pour terminer, à l’attention d’Olivia et Mickaël Feval qui se demandent, depuis vendredi soir, pourquoi ils font partie des 51 restaurants qui perdent leur étoile cette année. Et on se le demande bien aussi… Un peu comme une double peine pour le couple qui vient de passer une année dans une petite rue du centre d’Aix-en-Provence prise par le Maelstrom des travaux des trois places. Quelle injustice à deux pas du Palais de Justice. Féval a du talent, il rebondira.
Michel EGEA

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