Institut du Monde Arabe Paris : Expositions « Aventuriers des mers – De Sindbad à Marco Polo » du 15 Novembre 2016 au 26 février 2017

Publié le 13 novembre 2016 à  11h18 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h42

L’Institut du Monde Arabe consacre une exposition aux Aventuriers des mers, du 15 novembre 2016 au 26 février 2017. Cette exposition co-produite avec le Mucem et qui sera à Marseille du 7 juin au 9 octobre 2017, nous entrainera de la Méditerranée à l’océan Indien, de l’époque de Sindbad à Marco Polo, pour une histoire du monde arabe racontée du point de vue des explorateurs. Avec l’exposition Aventuriers des Mers, l’Institut du Monde Arabe et le MuCEM nous font découvrir l’histoire des explorations entre les mers de l’Ancien monde, de l’empire Perse aux conquêtes d’Alexandre, de l’expansion de l’Islam aux explorations chinoises et des aventures portugaises aux navigations hollandaises et britanniques.

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L’exposition

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Guidés par Sindbad le marin de légende, al-Idrîsî le géographe, Ibn Battûta l’explorateur et bien d’autres encore, embarquez au côté des Arabes, maîtres des mers, et des grands navigateurs européens qui empruntèrent leurs routes, pour un fabuleux périple en Méditerranée et jusqu’aux confins de l’océan Indien. Des débuts de l’islam à l’aube du XVIIe siècle, une aventure en mer à voir et à vivre, au fil d’un parcours immersif exceptionnel mêlant son, images et procédés optiques. D’extraordinaires récits de voyages ont conté la richesse des échanges maritimes entre les mers de l’Ancien Monde. Les plus fameux des témoins-voyageurs partagent avec vous ces fabuleux récits, fils d’Ariane de l’exposition. Ils vous emmènent à la croisée de l’or d’Afrique et de l’argent d’Occident, des monnaies grecques et des diamants de Golconde, des verreries d’Alexandrie, de Venise ou de Bohême et des porcelaines, des soieries et des épices venues de Chine et des Moluques.
Embarquons avec Sindbad, le marin des Mille et Une Nuits, à la découverte de la mer, étrange et redoutable. Sur elle plane l’inquiétant oiseau Rukhkh. Des monstres marins la peuplent, que figurent les miniatures fabuleuses des ’Ajâ’ib, les Merveilles de la Création du lettré persan al-Qazwînî. Statuettes, tableaux, ex-votos, miniatures latines et arabes sont ici présentés pour souligner la dimension mystique, dans les traditions religieuses, des dangers de la mer. Une épreuve divine mais aussi bien réelle. Pour preuve, le témoignage du voyageur géographe andalousî Ibn Jubayr (1145-1217), qui nous fait le récit d’un effroyable naufrage, sur fond d’images de tempête…
Pour prendre la mer, il aura fallu apprendre à la maîtriser. Dans une ambiance apaisée, sous la conduite du navigateur et cartographe Ibn Mâjid (1432-1500), on se familiarisera avec les gestes du marin, on contemplera des merveilles d’instruments de navigation, et l’on découvrira l’évolution des embarcations, en un parcours – découverte étayé de nombreuses maquettes. Grâce aux progrès de la cartographie, on maîtrise mieux l’espace. C’est ce que nous conte l’auteur d’un célèbre atlas du monde: le géographe al-Idrîsî (vers 1100-1165), dans un univers de cosmographies médiévales latines et arabes, cartes et portulans, mappemondes et autres traités astronomiques, et sous un ciel étoilé didactique et interactif.
Nos guides se nomment à présent Marco Polo (1254-1324), l’illustre marchand italien, et Ibn Battûta (1304-1377), l’un des plus grands voyageurs du Moyen Âge ; les aventures maritimes de ce dernier nous sont contées dans un théâtre d’ombres. Tous trois nous font prendre la mesure de l’extraordinaire épopée des échanges maritimes, depuis le temps des califes jusqu’au règne des cités marchandes. Dès le début de l’Islam, les Arabes prennent le contrôle des routes maritimes, depuis le golfe Arabo-Persique jusqu’en Chine. Matériel de l’épave du navire arabe de Belitung, un exceptionnel vestige du IXe siècle découvert en Indonésie, céramiques, objets d’art, manuscrits et autres monnaies illustrent ce pan d’histoire. Viendra le temps de l’expansion européenne et l’esquisse d’une première globalisation du monde, évoquée par les derniers guides de notre voyage, le marin et diplomate chinois Zheng He (1371-1433) et le navigateur portugais Vasco de Gama (v.1460-1524). Puis naîtront les grandes compagnies maritimes. Ici s’achève notre voyage…

Nizwa, un boutre omanais sur le parvis de l’IMA

À l’occasion de l’exposition Aventuriers des mers, De Sindbad à Marco Polo, l’Institut du monde arabe, avec le soutien du Sultanat d’Oman, présente un extraordinaire boutre omanais traditionnel, Nizwa, installé sur le parvis de l’IMA.

Nizwa, un boutre traditionnel

Bateaux en voie de disparition, construits entièrement en bois, les boutres étaient utilisés originellement pour le commerce local et la pêche à la perle. Ils sont fabriqués dans l’ensemble des pays du Golf Persique, l’Inde et de la côte Est Africaine et étaient réputés pour leur ténacité à naviguer sous les vents de moussons.
Nizwa est l’un des derniers boutres en bois construit dans les chantiers de «Sur» en Oman en 1992. Il tire son nom de la ville Omanaise, située dans les montagnes à quelques kilomètres de Muscat. Racheté en 2004 par un couple de Français, cet ancien bateau de pêche de 24 mètres emblématique de la mer d’Arabie est gréé et transformé en habitation. Quelques années plus tard, il rallie la Camargue en longeant les côtes sud de l’Arabie puis en remontant la mer Rouge.

De Douarnenez à Paris, un boutre a pris la route

C’est du Port-Musée de Douarnenez que Nizwa va prendre la route vers l’IMA : de Quimper à la Porte d’Orléans et au Boulevard Saint-Germain, un périple de plusieurs jours sur les routes de Bretagne, du Pays de Loire et du Centre. A partir du 16 novembre, vous pourrez donc venir découvrir et admirer le boutre sur le parvis, de jour comme de nuit, puisque celui-ci s’illuminera à la tombée du jour.

Source de l’information : Institut du Monde arabe

Expositions « Aventuriers des mers De Sindbad à Marco Polo » À l’Institut du monde arabe (Paris) du 15 novembre 2016 au 26 février 2017. Vernissage ce lundi 14 novembre à 18h30 – Dans ce cadre Sisygambis collabore depuis 2008 avec DCMA Zanzibar et Mohammed Issa Haji Matona, directeur artistique et musicien, fera dans une performance de oud le 14 et le 24 novembre pour l’inauguration de l’exposition à l’IMA. Institut du monde arabe – 1 rue des Fossés Saint-Bernard – 75005 Paris

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