Jean-Claude Gaudin le sénateur-maire de Marseille à l’occasion de ses vœux à la presse : « J’ai envie de poursuivre mon engagement au service de ma ville »

Publié le 20 janvier 2014 à  22h30 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h13

Jean-Claude Gaudin, le sénateur-maire UMP de Marseille a présenté, ce lundi, ses vœux à la presse, occasion pour lui de se réjouir du succès de Marseille Provence 2013, de revenir sur quelques grands dossiers 2014, de définir sa trinité phocéenne fondée sur la culture, le tourisme et le commerce. Et de se prêter, parfois avec humour, au jeu des questions réponses, sur les enjeux des municipales, la SNCM, l’âge du capitaine, le cumul des mandats, ses relations avec FO, les débats avec Patrick Mennucci…

(Photo Philippe Maillé)
(Photo Philippe Maillé)
« Que croyez-vous ? Je me suis demandé s’il fallait que je continue ou pas. Et comme l’envie est toujours là, et que je suis en forme, j’ai eu un premier élément de réponse. Il est clair que malade, je me serais retiré », explique Jean-Claude Gaudin. Puis, précise-t-il :« Des sondages ont été réalisés. Guy Teissier, Renaud Muselier et Dominique . Tian avaient la tentation de me succéder et il ne faudrait pas pousser beaucoup Valérie Boyer pour qu’elle affiche la même ambition. C’est moi qui ait obtenu les meilleurs résultats et Paris m’a alors dit : « si tu veux y aller, vas-y ». J’ai alors rassemblé mon camp. Et cela, je sais faire contrairement à l’équipe d’en face qui a commencé avec 49 élus, contre 51 pour moi. Résultat, je finis avec 53 élus et en face ils n’ont cessé de se déchirer ».
Au préalable il avait expliqué : « L’année 2013 a été pour Marseille un millésime particulièrement riche, porté par le succès de MP2013 : 10 millions de visiteurs… Ce chiffre, qui matérialise à lui seul l’extraordinaire enthousiasme qui a soufflé sur la ville, semblait, il y a un an, totalement inespéré pour les oiseaux de mauvais augure voulant à tout prix réduire Marseille aux clichés, à la critique, et la représenter comme une ville où, décidément, rien ne se passe vraiment comme ailleurs. Aujourd’hui, force est de constater que cette réussite est applaudie par tous ».
Pour Jean-Claude Gaudin l’ambition est claire : « Il n’est pas question que 2013 reste un succès limité dans le temps et le rendez-vous pris par Marseille avec la culture sera durable. Contrairement à d’autres collectivités, je n’ai pas l’intention de diminuer le budget des associations culturelles. Je n’ai pas non plus l’intention de m’immiscer dans les choix artistiques des conservateurs ou des directeurs de salle : le succès critique de la Capitale européenne de la culture est indiscutablement lié à la liberté que la classe politique a laissé à l’association pour en bâtir la programmation ».

« Oui Marseille connaît une nouvelle dynamique économique »

Puis de lancer : « Oui Marseille connaît une nouvelle dynamique économique qui se confirmera en 2014 : Les terrasses du Port, avec 2 000 emplois à la clef poursuivront la métamorphose du quartier de la Joliette ; le Hard Rock Café animera les soirées du Cours d’Estienne d’Orves ; tout comme les Voûtes de la Major qui proposeront une offre commerciale et des lieux festifs ». Et de citer, aussi, le Casino « que nous appelons de nos vœux », la future Arena d’Euroméditerranée…
Jean-Claude Gaudin avance: « J’ai envie de poursuivre mon engagement au service de ma ville, j’ai envie de continuer à la voir prospérer, pour ses habitants, pour les Marseillais, qui veulent une ville dynamique, capable de leur apporter au quotidien emploi, sécurité et services de proximité ».
Le PS attaque l’UMP sur le dossier SNCM. Le candidat-maire réagit : « De Villepin est Premier ministre, il explique qu’il a trop de problèmes dans cette société, qu’il faut aller au dépôt de bilan. Je sursaute, j’argumente, parle de la continuité territoriale, des 2 000 emplois. De Villepin maintient sa position. Je quitte Matignon, rejoint le Sénat. On me dit que je dois rappeler le Premier ministre que je venais de quitter. Il me dit : ce sera 25% pour l’Etat, 9% pour le personnel, le reste revenant à Veolia et il raccroche. La privatisation a donc sauvé la société. Maintenant, je pense que le gouvernement doit faire taire les élucubrations de Bruxelles. Concernant Veolia, la société a de nombreux marchés publics tant à Marseille qu’avec MPM. Elle doit donc faire un effort financier. Ensuite, la Ville est prête à entrer au conseil de surveillance de la SNCM sans mettre d’argent. Après, il est clair que je n’apprécie pas que le gouvernement fasse une rallonge pour payer les salaires en passant par un seul député de Marseille, en ignorant le Maire, le président du Département et celui de la Région, sans oublier l’ensemble des parlementaires de ce territoire. Ce n’est pas digne de la déontologie républicaine ».
Concernant les quartiers Nord, il considère : « Non seulement je n’ai pas creusé le fossé entre le Nord et le Sud mais j’ai fait plus que mes prédécesseurs et j’ai réduit le fossé. J’ai créé la Zone Franche de Saumaty puis celle du Canet. 13 000 emplois ont vu le jour et on veut me donner des leçons ».
Concernant FO, il rappelle : « Le fait de les recevoir pour les vœux remonte à Gaston Defferre. Et ce syndicat est aujourd’hui majoritaire à la Ville, à MPM, dans l’Assistance Publique, à la Société des Eaux. Tout naturellement je dialogue avec eux, même si ce n’est jamais simple. Pendant ce temps, d’autres syndicats, à chaque élection, m’attaquent, expliquant que je vais tout privatiser alors que je n’ai jamais fait cela. Alors, s’ils changent d’attitude, peut-être en ferais-je de même à leur encontre ».
Enfin, concernant un débat avec Patrick Mennucci, il indique : « Je pensais qu’un suffisait entre les deux tours puisque voilà six ans que nous débattons au Conseil municipal. Mais finalement il y en aura un avant le premier tour sur France 2 et un entre les deux tours ».

Michel CAIRE

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