Jean-Noël Guérini ne sera pas candidat à la présidence du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône

Publié le 1 avril 2015 à  23h54 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)

A la veille de la première séance publique de l’Assemblée départementale et trois jours après les élections départementales où il a été réélu avec Lisette Narducci, dans le canton de Marseille 2, Jean-Noël Guérini, Président sortant du conseil général et fondateur de la Force du 13 d’annoncer sa décision lors d’une conférence de presse au sein du « bateau bleu ». «J’ai pris acte des résultats, et je n’entends pas, comme les extrapolations ont permis de le faire, spéculer sur un improbable troisième tour. C’est pour cela que je ne serai pas candidat à la présidence du Conseil départemental.», affirme-t-il. Et d’insister: «ce qui s’est passé, je l’assume. Je ne fuis pas mes responsabilités» avant de mettre en exergue «les conséquences électorales désastreuses de l’absence de réussite du gouvernement.» Rappelant qu’«au vu des résultats dans les Bouches-du-Rhône, canton par canton, la droite est en mesure de rassembler une majorité absolue».
L’heure est au bilan, celui de 17 années passées à la tête de l’institution. Jean-Noël de brandir un document, la note de l’agence Fitch ratings rendue publique vendredi soir. Elle confirme que le Département a un faible niveau de dette, une bonne capacité de désendettement et de bonnes capacités budgétaires. Il s’agit d’un double A, renforcé par des perspectives stables. «Cette note, la meilleure qui puisse être attribuée à une collectivité, est une appréciation de la capacité du département à répondre à ses engagements financiers dans les délais impartis», se réjouit-il. Et de fustiger: «Contrairement à ce qui a pu être écrit au cours de ces dernières semaines, cette Institution a été bien gérée depuis des années.» Et d’asséner : «Nous sommes loin ici, des propos de ceux qui confondent politiques publiques avisées et clientélisme».
Et de revenir sur les élections départementales soulignant que la Force du 13 a rassemblé 13% des suffrages. «Ce qui est loin d’être négligeable pour une formation qui n’a pas six mois d’existence. Et cette formation a été aussi à l’origine, à Marseille et dans le reste du département, de la réélection de plusieurs conseillers généraux ».
En ce qui concerne le vote de son groupe au 3e tour ce jeudi matin «il sera personnel», avance-t-il. Et entend ensuite que soit créé un groupe «dans le cadre d’une opposition intelligente qui soit force de propositions. Ce qui compte c’est l’avenir du département et de nos concitoyens».
Dans la salle, l’on veut connaître son sentiment face à la perte de la tête d’une telle institution. Il marquera un temps d’arrêt puis reprendra: «On n’est que locataire d’un fauteuil d’une institution, j’ai été locataire 17 ans. De toute façon si j’avais été réélu, j’aurais dû faire face à un choix au mois de juin 2017 par rapport au cumul des mandats. Dans ma tête j’avais entériné le fait de quitter mes fonctions ici.»
Et pour ceux qui l’avait «enterré» d’annoncer qu’à partir de jeudi après-midi: «Je vais partir vers d’autres combats, me consacrer à la Force du 13. Et n’en déplaise, je suis toujours vivant et, je ferais de la politique différemment». Quant aux Régionales, il y aura une liste Force du 13 mais, dévoile-t-il: «Cela ne veut pas dire que je sois candidat dans les Bouches-du-Rhône. Je soutiendrai ma liste mais pas que dans les Bouches-du-Rhône…». L’avenir, il l’a préparé en révélant: «Après les législatives, je remettrai à une équipe ce parti qui aura de bonnes fondations avec des milliers d’adhérents». Jean-Noël Guérini ne peut résister au plaisir de tacler le PS: «Certains ont mis en place une mécanique politique qui conduit sans cesse la gauche à la défaite. Même lorsqu’ils sont élus, ils ne rassemblent pas. Ils divisent. Leur seul combat, leur seul programme c’est de dénoncer le guérinisme. Et Je ne suis certainement pas, contrairement à ce qu’ils claironnent, un homme du passé.»
Quant à une analyse politique globale, il déclare: «Vous l’aurez dans quelques mois». Un livre en préparation?
Patricia MAILLE-CAIRE

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