Journée de la Femme à l’Alcazar : Nora Preziosi, met l’accent sur l’intégration par le sport

Publié le 9 mars 2017 à  9h26 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h56

Capitale européenne du sport oblige, c’est par cette thématique que Nora Preziosi, adjointe au maire de Marseille, déléguée aux droits des femmes, jeunesse et animation dans les quartiers, a abordé, en présence d’associations, la journée internationale des femmes au sein de la bibliothèque de l’Alcazar. Le sport comme outil contre la ségrégation, comme facteur d’intégration sociale, de connaissance, de cohésion et d’ouverture aux autres. Après une intervention de Nora Preziosi s’en est suivi un débat avec des représentants de clubs phocéens, de championnes, expliquant les problèmes, les efforts accomplis par les clubs.

Nora Preziosi, adjointe au maire de Marseille, déléguée aux droits des femmes, jeunesse et animation dans les quartiers (Photo Robert Poulain)
Nora Preziosi, adjointe au maire de Marseille, déléguée aux droits des femmes, jeunesse et animation dans les quartiers (Photo Robert Poulain)
Pro et amateurs, étaient présents à l'Alacazar (Photo Robert Poulain)
Pro et amateurs, étaient présents à l’Alacazar (Photo Robert Poulain)

Pour Nora Preziosi : «le 8 mars est l’occasion de faire le point sur le rôle des femmes dans la collectivité nationale et leur implication dans la vie sociale, mais également de leur rendre hommage». Elle évoque à ce propos les figures de Marie Curie et Simone Weil «dans la longue liste des femmes qui ont imprimé leur marque dans la société par leur action ou leur charisme. Grâce à elles, les femmes ont pu s’offrir de nouveaux horizons. mais tout n’est pas gagné pour autant». Elle met en exergue à ce propos l’action de la ville de Marseille «en matière de promotion des droits des femmes, par son offre de services de proximité auprès des Marseillaises: accompagnement social, orientation professionnelle, soutien psychologique, informations juridiques». «Ce sont plus de 8000 personnes, précise-t-elle, qui sollicitent notre service, plus de 5 000 consultations données». Elle ne manque pas de souligner que le Service des Droits des femmes développe également un travail en réseau avec les associations du territoire en leur apportant un soutien financier et logistique, déplore à ce propos qu’un certain nombre d’entre elles soient absentes.
L’élue en vient au sport: «La démarche que j’ai souhaitée entreprendre vise à valoriser le sport au féminin; promouvoir les valeurs fondamentales véhiculées par le sport; sensibiliser le public féminin aux bienfaits de la pratique sportive; mettre en lumière des sportives, anonymes ou titrées, issues de notre ville et de notre région; favoriser l’intégration par le sport grâce à la mise en valeur d’initiatives locales».
Mais on peut s’interroger sur la place des femmes dans le sport? Magali Camenzuli, SMUC, lance: «nous comptons 7 500 hommes pour 2 300 femmes». «A côté du sport de compétition, ajoute-t-elle nous avons développé le sport bien-être, ce qui nous a permis de mesurer à quel point les femmes sont touchées par les maladies chroniques». Tandis qu’Emma Gongora, invite les femmes à ne pas avoir peur de franchir les portes des clubs sportifs: «J’ai bien été accueillie et je n’ai jamais été victime de discrimination». Son milieu sportif? La boxe, elle a remporté le championnat du monde WFC 2016 de kick boxing. Nathalie Ille témoigne de l’expérience de la voile en équipage féminin: «Elles n’osent pas s’affirmer. Pour remédier à cela il faut des images, mettre en avant les sportives». Mais déplore que les salaires, les primes, soient bien différents entre hommes et femmes. Il en est qui osent s’affirmer: les jeunes filles de l’équipe de rugby du collège Versailles de Marseille, championnes de France à de multiples occasions, une de ses membres interrogées sur le fait de savoir s’il existe des différences en fonction des sexes rétorque: «Non, la question c’est de gagner, c’est tout». L’ASPTT compte dans ses rangs Hélène Defrance, médaille de bronze en 470 aux JO de Rio: «Nous ne manquons pas de nous en servir pour accroître le nombre de femmes dans nos rangs». Céline Aubert, aviron handisport, constate: «Dans l’aviron handisport nous arrivons à la parité». Le docteur Berenguer, psychiatre, travaille avec des sportifs de haut niveau, il est par ailleurs président du CSM Tennis. Il tient à mettre en lumière à ce propos que: «Hommes et femmes reçoivent maintenant les mêmes primes dans les tournois du grand chelem». Il note toutefois que, comme dans l’emploi salarié, des disparités existent dans le sport entre hommes et femmes. Puis de parler des sportifs de haut niveau: «Ils évoluent en permanence sur un fil tendu. Quand ils s’entraînent ils sont déjà dans le surinvestissement et les fins de carrière sont des moments cruciaux. Ils ont tous commencé jeunes et, d’un coup, ils se retrouvent dans le deuil de l’activité qui peut parfois les conduire au suicide». Il tient par ailleurs à alerter sur le fait que, certains sports conduisent à des troubles du comportement alimentaire. Et de rendre hommage aux femmes qui ont plus l’esprit d’équipe que les hommes.
Michel CAIRE

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