Journée mondiale pour l’élimination des violences faites aux femmes. Manifestation prévue ce samedi à partir de 13 heures sous l’Ombrière du Vieux-Port de Marseille

Publié le 23 novembre 2019 à  12h25 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h26

Trente organisations dont quinze féministes, associations et syndicats appellent à manifester ensemble pour l’élimination des violences faites aux femmes dans le cadre de la Journée internationale annuelle du 25 novembre qui leur est dédiée, le samedi 23 novembre, à partir de 13 heures sous l’ombrière du Vieux-Port

Journée mondiale pour l’élimination des violences faites aux femmes. (Tableau de CAM)
Journée mondiale pour l’élimination des violences faites aux femmes. (Tableau de CAM)

Année 2019, en France

-une femme est tuée tous les 2,5 jours par son compagnon ou ex-compagnon.
-1 femme sur 10 est victime de viol ou tentative au cours de sa vie.
-1 viol ou tentative de viol a lieu toutes les 8 minutes.
«Ces crimes ne sont pas des faits divers, encore moins des « crimes passionnels ». C’est bien le machisme qui tue», déclarent les associations dans un communiqué. Précisant que «les violences ne sont pas le propre d’une culture, d’une religion, d’un milieu social, d’une famille ou d’une histoire personnelle. Elles traversent toutes les sociétés et découlent des discriminations dont sont victimes les filles et les femmes.»

A des degrés divers, la violence sexiste et sexuelle est partout :
– dans l’espace public : insultes, menaces physiques, violences sexuelles : 1 femme ou fille sur 4 a subi ce type de violence au cours de l’année;
– sur les réseaux sociaux : 92% des contenus sexistes signalés ne sont pas supprimés par les réseaux sociaux;
– dans l’espace privé : 1 femme sur 10 est victime de violence conjugale;
– au collège et au lycée : 22% des jeunes filles sont traitées de « putes » ou de « salopes » durant l’année. 1 jeune fille sur 3 déclare avoir été victime de violences à caractère sexuel dans le cadre scolaire;
– au travail : 1 femme sur 5 est confrontée à une situation de harcèlement sexuel au cours de sa vie professionnelle; seulement 5% des cas sont portés devant la justice.
-Les lesbiennes vivent des violences multiples en tant que femmes et en tant que homosexuelles. Elles vivent des violences multiples, y compris au travail: 52% de lesbiennes subissent au moins une des deux discriminations : lesbophobe ou sexiste.17% pensent que leur orientation sexuelle fait l’objet de soupçons. 34% des sondées ont subi des agressions d’une manière ou d’une autre sur leur lieu de travail.
-La prostitution est un système de violence sexiste et raciste : elle touche surtout des femmes (85%), qui sont à 93% des étrangères. La loi d’abolition de la prostitution d’avril 2016 est insuffisamment appliquée alors qu’elle prévoit un parcours de sortie du système pour les personnes qui le souhaitent. Acheter un acte sexuel est un délit, passible d’une amende et/ou d’un stage, il faut le faire savoir.
-70 000 jeunes filles sont menacées de mariages forcés ; 125 000 femmes ont subi des mutilations génitales;
Le plan quinquennal en 2017, Le « Grenelle » cet été ? En réalité, des mesures fragmentées et peu efficaces. Pour en finir avec les violences sexistes et sexuelles, nous exigeons du Gouvernement, en urgence, de :

  • Développer un plan de formation obligatoire pour tou.te.s les professionnel.le.s au contact de femmes victimes de violences : policier.e.s, gendarmes, magistrat.e.s., médecins, sans oublier les élu.e.s…
  • Intégrer dans les cursus scolaires et universitaires et dans le milieu professionnel, l’éducation à l’égalité entre les femmes et les hommes, dès le plus jeune âge, tout au long de la scolarité et de la vie
  • Généraliser, sur tout le territoire, des dispositifs de protection et d’éloignement qui ont fait leurs preuves : ordonnances de protection, mesure d’éviction du conjoint violent du domicile, téléphone grave danger et bracelet anti rapprochement, facilitation de la mobilité professionnelle si nécessaire,
  • Créer des places d’hébergement conformément à la Convention d’Istanbul
  • Renforcer les moyens des associations pour permettre l’accompagnement des femmes et des enfants victimes de violences conjugales.
  • Donner le statut de réfugiées pour les femmes migrantes ayant subi de graves violences au sein du couple ou en raison de leur orientation sexuelle dans leur pays d’origine
  • Appliquer strictement dans le milieu du travail de la loi sur les violences sexistes et sexuelles.
    «Pour financer un tel programme, il faut 1 milliard, comme le fait l’Espagne, et il ne s’agit pas d’y inclure des fonds déjà alloués et utilisés par ailleurs, comme cela semble être le cas pour les dernières annonces de la Secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes. Manifestons partout le 23 novembre contre les féminicides et les violences contre les femmes ! Interpelons les pouvoirs publics sur leur responsabilité !»
Signataires : L’Assemblée Des Femmes, L’Amicale du Nid, Association des femmes kurdes Arin Mirkan, CIDFF Paca, Collectif13 Droits Des Femmes, Centre Evolutif Lilith, Femmes solidaires Marseille , Forum Femmes Méditerranée, Le Mouvement du Nid, Marche Mondiale des Femmes Paca, Mouvement Jeunes Femmes, NEGAR soutien aux femmes d’Afghanistan, Osez le féminisme !13, SOS Femmes13, Union des femmes GAMS Sud, Aix-en-partage, Attac Marseille, La Cimade Marseille, Calme11/12eme, LDH Marseille, MRAP13, Résister Aujourd’hui, FSU 13, FSE, Solidaires 13, Sud Education13, UD-CGT13, UNEF Aix-Marseille, UNL, Génération-s Marseille, GRS, LFI, PCF 13. PS 13…

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