L’Iran compte attirer $ 25 milliards d’investissements étrangers pour ses hydrocarbures

Une grande conférence pétrolière s’est ouverte à Téhéran le 28 novembre. La présence de 250 représentants des compagnies de 33 pays (mais pas des États-Unis) et de 137 compagnies, dont BP, Royal Dutch Shell, Total, Technip, Schlumberger, Eni, Enel, Rosnet, Lukoil, Gazprom, Inpex, Statoil et Daewoo, montre assez tout l’intérêt que suscite l’Iran dans la perspective proche de la levée des sanctions internationales.
Le ministre du pétrole iranien Bijan Namdar Zanganeh, a précisé que son pays entend lancer 50 projets pétroliers et gaziers d’une valeur de $ 185 milliards dès la levée des sanctions espérées pour janvier. L’Iran espère bien à cette occasion attirer quelque $ 25 milliards d’investissements étrangers grâce à la mise au point d’un nouveau genre de contrat pétrolier, voulu plus attractif, l’Iran Petroleum Contract (IPC).
Finis les contrats type, vive le sur-mesure. Les compagnies étrangères seront associées non seulement à l’exploration mais aussi à la production. Elles devront être associées à un partenaire iranien à hauteur de 51%. Durant la phase d’exploration, elles assureront les investissements et au moins 51% des équipements et des employés devront être iraniens. Pendant la phase de production, elles resteront associées mais la part d’équipements et d’employés iraniens passera à 90% ; elles s’engagent également à assurer le transfert de technologie à leur partenaire local. Les compagnies se verront allouer une part de la production qu’elles pourront vendre sur le marché international.
Dans le système actuel, pour la phase de production, les compagnies pétrolières cèdent la main à une compagnie iranienne et sont remboursées de leurs investissements par une part de la production -«buy-back»-. Les contrats auront une durée de 20 ans pouvant être étendue à 25 ans.
Les nouveaux contrats seront présentés à Londres les 22-24 janvier prochain. L’Iran prévoit de lancer des appels d’offres au cours de la prochaine année du calendrier persan qui débute le 20 mars 2016 et de signer les contrats d’ici deux ans.
L’Iran qui produit actuellement 2,8 millions de b/j prévoit de l’augmenter d’1 million de b/j d’ici la fin 2016 et de la porter à de 5,7 millions de b/j de pétrole d’ici 2021. Pour le gaz, la production actuelle de 600 millions de m3/an, presque entièrement estimée à la consommation intérieure, devrait atteindre 1,4 milliard de m3/j de gaz d’ici 2021.
ENERGYMED

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