L’UPE 13 a présenté ses vœux devant un parterre d’acteurs économiques et de politiques

Publié le 29 janvier 2014 à  22h11 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h13

C’est au sein de l’École de management (EDM) à Marseille, un choix presque évident, que l’UPE 13, le Medef local, a présenté ses vœux 2014 sur fond de crise économique et d’élections.

(Photo Philippe Maillé)
(Photo Philippe Maillé)
Jean-Luc Chauvin  brandissant l'ouvrage
Jean-Luc Chauvin brandissant l’ouvrage
Un aréopage de personnalités des mondes économique et politique a répondu à l’invitation. Les intervenants dresseront, en quelques phrases, le bilan de leur secteur respectif.
C’est le directeur de l’Établissement accueillant la manifestation, Xavier Palou, qui ouvrira la soirée en rappelant la philosophie de l’EDM : « Une association à but non lucratif, portée par des chefs d’entreprises bénévoles. On prépare ici les futurs dirigeants de demain. Ils sont formés à poser des actes justes et à prendre des décisions éclairées fondées sur des valeurs éthiques ».

La Parole est ensuite donnée à Jean-Philippe Salducci, président de l’Union maritime et fluviale (UMF) de Marseille Fos qui souligne la portée économique du Port. Précisant que le Port n’est pas une fin. « C’est l’union de la mer à la terre ». Il insiste sur le fait qu’il est connecté à son hinterland par la route, le fleuve « dont on peut encore multiplier par 4, 5 l’usage ». Mais, juge-t-il : « Nous avons un large retard sur le territoire avec le rail qui doit transporter des conteneurs mais également des remorques ». Concernant le port, selon lui, il faut à tout prix construire. Lançant : « 100 conteneurs gagnés, c’est un emploi gagné, et l’on espère ne pas arriver à 100 conteneurs perdus, un chômeur de plus ».

« Pour la première fois l’économie est présente dans les programmes des candidats»

Jean-Luc Chauvin, le président de l’UPE13 se réjouit que « pour la première fois l’économie est présente dans les programmes des candidats». ajoutant: « Il y a des sujets que l’on retrouve dans notre livre (Faire gagner Marseille-Provence, c’est possible ndlr)».
Il indique: « Dans toutes les grandes métropoles mondiales, le monde économique et les politiques travaillent ensemble. Le monde économique à des besoins, le politique à la clef ». Il évoque ce qui s’est déroulé à Aix-en-Provence : « Ils ont réussi à organiser un débat avec les 4 candidats aux municipales ». De fait, il souhaite qu’il en soit de même à Marseille « afin que les candidats recueillent nos propositions ».

«Le propre de l’industrie, c’est la résistance »

De son côté Philippe Brun, le président de la Chambre syndicale de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) Provence-Alpes ne peut qu’évoquer les mauvaises nouvelles de cette année : LFoundry, Kem One… et de rappeler dans le même temps l’importance de l’Industrie dans l’économie. Cette situation, selon lui, « n’est pas extraordinaire dans des cycles qui se confrontent. L’important est d’anticiper la restructuration ». Il parle alors du « choc des changements ». Mais, juge-t-il : « Le propre de l’industrie, c’est la résistance ». Il se veut optimiste quant à l’avenir. Il signale ainsi la capacité d’innovation du territoire, citant par exemple, le nombre « de start-up prêtes à se développer à l’École des mines ». Toujours l’avenir, avec le projet d’une Maison de l’industrie régionale. « Facile d’accès, reconnaissable, un endroit où l’on peut construire un projet. Mais cette Maison n’aura pas de sens, si elle ne s’inscrit pas dans la métropole ».
Pierre Alcaraz, représentant les professions libérales, insiste sur le mal des transports. « Nous n’avons pas eu la chance d’avoir un Baron Haussmann à Marseille mais des noyaux villageois ». Il ironise sur la L2, le RER «On va rire». A propos de la métropole, il pointe Aubagne qui pratique la gratuité des transports. «Aubagne va nous refiler ses traites, 280 millions d’euros à payer.» Et droit dans ses bottes, il assène: «Il faut quelqu’un qui commande».

« 25% des jeunes sortent de l’école sans diplômes»

Christophe Pain, le président du Centre des jeunes dirigeants d’entreprise (CJD) souligne les actions mises en place par les jeunes dirigeants en direction des jeunes sans emplois. « 25% des jeunes sortent de l’école sans diplômes», précise-t-il. Toujours au niveau des actions, le CJD propose le dispositif « My virtual company ». Un concept qui permet à des collégiens et lycéens «de créer une boîte virtuelle». Cette année 3 établissements ont été sélectionnés dans le 13e, 5e et 9e . Il donne 2 exemples d’entreprises virtuelles créées, il y a deux ans. «L’une d’entre-elles proposait des petits déjeuners gratuits dans les bus financés par la pub sur les emballages; une autre proposait un diagnostic de votre voiture pendant que vous étiez au cinéma».

« Nous avons conscience du rôle social du bâtiment»

La crise n’a pas épargné le bâtiment, le président du BTP 13, Johan Bencivenga d’indiquer : « Nous avons vécu une année 2013 difficile avec 2 000 emplois perdus». Il considère : « Nous sommes des aménageurs du territoire avec 50 000 emplois et 3 500 jeunes formés et nous sommes demandeur d’en former plus». Par ailleurs, poursuit-il : « Nous avons conscience du rôle social du bâtiment. Notre importance à tirer une population en difficulté dans le monde du travail». Et n’omet pas de signaler les besoins du BTP en main d’œuvre, « surtout du cru »…

Patricia MAILLE-CAIRE

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