L’état de la biodiversité en région Provence-Alpes-Côte d’Azur

Publié le 13 juillet 2014 à  20h25 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h56

La tortue d’Hermann qui ne subsiste en France plus que dans le Var et en Corse (Photo D.R.)
La tortue d’Hermann qui ne subsiste en France plus que dans le Var et en Corse (Photo D.R.)
Le nombre de chauves-souris a considérablement diminué (Photo D.R)
Le nombre de chauves-souris a considérablement diminué (Photo D.R)

Deux ans après la publication du Baromètre de la nature 2012, l’Observatoire Régional de la biodiversité (ORB)* vient de publier une deuxième synthèse sur l’état de la biodiversité en région Provence-Alpes-Côte d’Azur : « Regard sur la nature de Provence-Alpes-Côte d’Azur » (20 pages). A feuilleter en ligne sur le tout nouveau site internet de l’Observatoire. On y découvre notamment que Paca est la première région continentale en nombre d’espèces et d’habitats.

Paca: « Un concentré exceptionnel de biodiversité »

De sa partie marine jusqu’aux plus hautes cimes alpines, la Région dispose d’un patrimoine naturel exceptionnel. Elle abrite : 85% des espèces de mammifères de France continentale; plus des 2/3 des espèces de reptiles; plus de la moitié des espèces d’oiseaux, d’amphibiens, d’insectes et de poissons d’eau douce; 41% de la flore menacée de France et plus de 90% de la flore messicole nationale.
Camargue, Mercantour, Port-Cros, Mont-Ventoux: les sites emblématiques du patrimoine naturel ne manquent pas dans la région. Pas plus que les espèces remarquables: l’aigle de Bonelli, le rapace le plus rare de France dont 16 des 30 couples nichent en Provence-Alpes-Côte d’Azur, la tortue d’Hermann qui ne subsiste en France plus que dans le Var et en Corse, le mérou ou encore la grande nacre.

Des pressions multiples sur la nature

Très attractive, la région s’affiche parmi les plus densément peuplées de France. Ce dynamisme n’est pas sans conséquences pour la biodiversité : Les espaces artificialisés gagnent du terrain beaucoup plus vite qu’ailleurs en France : à une vitesse surprenante, de 1990 à 2006, ils ont fait un bond de 23,5%, deux fois plus en moyenne qu’à l’échelle nationale. Ce grignotage accéléré sous la pression démographique se fait au détriment des terres agricoles et des milieux naturels…
La biodiversité ordinaire est elle aussi en recul: en 50 ans, les trois-quart des colonies cavernicoles du Sud de la région ont disparu, et le nombre de chauves-souris a sûrement diminué proportionnellement. Une espèce sur sept d’odonates (libellules et demoiselles) est menacée à l’échelle régionale. 33% seulement des cours d’eau présentent un bon état écologique.

Comment maintenir la biodiversité de la région?

La désignation d’aires protégées est l’une des réponses les plus appropriées. D’ailleurs, plus de la moitié du territoire de Paca est couvert par des outils de protection et de gestion, soit 2 fois plus que la moyenne nationale: parcs nationaux, réserves naturelles, sites Natura 2000, Parcs naturels régionaux, sites du Conservatoire du littoral, espaces naturels sensibles, arrêtés préfectoraux de protection de biotope, réserves de biosphère, …
Autre action mise en place localement, la charte régionale «zérophyto» qui vise à supprimer l’utilisation des pesticides dans les espaces publics. Cette tendance se retrouve également dans le domaine agricole. Ainsi, la Région est la première, au plan national en matière d’agriculture biologique.

* Créé en 2011, l’Observatoire Régional de la Biodiversité (ORB) a pour objectif d’analyser et de mettre à disposition de l’information fiable sur l’état et l’évolution de la biodiversité régionale au service de l’amélioration des politiques publiques. C’est l’Agence régionale pour l’environnement (Arpe) Paca qui en assure la mise en œuvre et l’animation, en partenariat avec l’État, la Région et l’Agence de l’eau.
L’Observatoire s’appuie sur une série d’indicateurs, chiffrés ou cartographiques, collectés auprès des partenaires de cet outil en région: associations naturalistes, scientifiques, organismes publics et collectivités. Communiquer ces résultats, inciter à l’amélioration des connaissances et accompagner les collectivités territoriales font également partie des missions dévolues à l’ORB. Pour Annabelle Jaeger, Conseillère régionale déléguée à la biodiversité et Présidente de l’Arpe : « L’une des missions de l’ORB est de participer à la diffusion des connaissances acquises par les naturalistes sur le patrimoine de notre région, de diffuser largement cette connaissance pour qu’elle soit partagée par le plus grand nombre et que la protection de la nature devienne un défi commun».

Pour télécharger la brochure: Arpe Paca
Pour feuilleter la publication en ligne: Observatoire de la biodiversité

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