La Brigade Anti-Criminalité : Une passion, un film de Marc La Mola

Publié le 11 octobre 2017 à  18h52 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  17h41

(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)

Je le dis souvent mais mes meilleures années passées au sein de la police sont incontestablement celles passées à la Brigade Anti-Criminalité. Ce service méconnu du grand public, souvent critiqué et malmené par des personnes mal intentionnées m’a énormément apporté. J’ai passé huit années dans ce service, huit années de nuit à patrouiller dans des voitures brinquebalantes aux côtés de ceux qui, aujourd’hui, sont de vrais amis. Des nuitées entières à traquer le voyou dans des cités sombres, des heures entières à frôler l’illégalité dans un seul but, celui d’améliorer nos performances face à des voyous déterminés, structurés et hiérarchisés.

C’est ce que j’ai eu la chance de connaître durant ces années là. Je dis bien la chance puisque j’aimais ce métier plus que tout, je l’aimais jusqu’à tout lui sacrifier, mon couple et même l’éducation de mes enfants. Dans un livre dont je suis l’auteur «Quand j’étais flic …» aux éditions Fauves, j’ai écrit que nous savions tous, dans mon équipe, que nous allions y laisser quelque chose. Mes collègues et moi avons laissé bien plus que des plumes dans cette unité, nous avons tous abandonné ce que les autres recherchent : la sérénité !

Des coups de poing, des coups de feu mais aussi parfois des coups de cœur ponctuaient mes nuits, jalonnaient ma vie professionnelle jusqu’à impacter ma vie personnelle. J’y ai beaucoup donné …

Mais je n’ai aucun regret, je n’ai que de bons souvenirs de ces nuits d’action et d’intimité masculine, d’amitié virile faite d’amour et de pudeur. Mes collègues, au fil des années et des interventions musclées, sont devenus des amis. Un peu cabossés, malgré tout, par ces années de BAC nous poursuivons aujourd’hui nos vies avec un seul regret : celui de ne plus être « Flic de BAC ».

Alors j’ai voulu écrire pour raconter cela. J’en ai même fait un scénario de film de moyen métrage au titre évocateur de Flicard ! Un flicard c’est un policier mais le terme est évidemment péjoratif voire grossier. Dans la bouche de ceux qui n’aiment pas les flics il sous-entend une haine de celui qui tente de faire régner l’ordre avec le peu de moyens dont il dispose.

Mon scénario a été lu par Régis Brun, producteur et dirigeant de Haracho production. Régis a repéré ce script et a décidé de le produire. C’est ainsi que l’histoire, l’aventure a commencé. La recherche de capitaux devait se faire et c’est en utilisant les nouveaux modes de financements que nous avons débuté. Le site Ulule propose un financement participatif et nous avons demandé la somme de six mille euros. A ce jour nous avons atteint 5005 euros. Les particuliers misent sur un projet car ils y croient, parce qu’ils apprécient l’équipe ou bien s’inscrivent dans un scénario. C’est donc grâce aux particuliers que nous allons financer une partie de ce projet. Rapidement une équipe s’est fédérée autour de ce projet. La partie technique sera assurée par des professionnels du cinéma et les rôles tenus également par des professionnels au rang desquels Moussa Maaskri, qui incarnera Vincent, un flic de la BAC. Aurélie Vaneck, comédienne de Plus belle la vie tiendra le rôle de Romane, une fliquette de la brigade des stups qui va s’opposer aux méthodes peu conventionnelles de Vincent. Enfin Jean-François Regazzi lui, sera Jeff, le co-équipier de Vincent, un flic plus raisonnable que son acolyte.
Marc LA MOLA

Synopsis :

L’intrigue porte sur une histoire d’amitié entre deux hommes, Vincent et Jean-François. Ils ont grandi ensemble dans la même cité des quartiers Nord et ont décidé de faire carrière ensemble au sein de la Police nationale en optant pour la BAC. Mais la police change et les méthodes jadis utilisées par ce duo ne doivent plus avoir cours. Mais Vincent refuse d’admettre ces bouleversements et ne peut changer ses attitudes malgré la désapprobation de Jeff. Ainsi, acceptant une promotion, Jeff va faire éclater le duo en faisant fi de la promesse qu’il avait faite à son ami de ne pas le quitter. L’amitié semble avoir ses limites et ce que Vincent vit comme une trahison ne pourrait être qu’un début. Jeff peut il encore plus trahir son ami ?

Note de l’auteur
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Je ne doute pas que ce film sera une réussite tant l’équipe qui se joint à nous pour le réaliser, lui donner forme, est professionnelle et passionnée. Cette aventure sera essentiellement locale puisque les techniciens, les comédiens et même les prestataires seront Marseillais. Nous tournerons dans les studios de cinéma de Martigues (Provence Studio) et la réalisation sera assurée par Olivier Poujaud, directeur de l’école de cinéma de Martigues (Cinemagis), ainsi que Anthony Dirakys un réalisateur de Port-de-Bouc. Si ce projet attire votre attention et que vous souhaitez apporter votre contribution cela est possible à partir de 5€, en cliquant ICI

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