La Caisse d’Epargne Cepac entend être un acteur majeur de la reprise

Publié le 8 juillet 2020 à  11h33 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  11h52

Joël Chassard, président du Directoire de la Cepac [[La Caisse d’Épargne Cepac, 2e caisse nationale, est ancrée sur un vaste territoire qui couvre 13 départements et/ou collectivités territoriales (les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes, la Corse, la Réunion, Mayotte, la Guadeloupe, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, la Martinique, la Guyane et Saint-Pierre-et Miquelon). Elle opère sur 3 continents et 6 fuseaux horaires. 30 % de son activité est désormais en Outre-Mer.]] et le Comité de direction générale, viennent de présenter les résultats 2019 et les grands projets 2020. Deux données sont mises en exergue: les résultats 2019, «solides», permettent d’asseoir le rôle d’acteur économique local de référence «cela malgré des taux d’intérêt très bas, plus bas que prévus», précise le Président et, le taux de satisfaction «qui ne cesse de se renforcer». «La Cepac, poursuit-il, reste plus que jamais orientée au service de la satisfaction de ses 1,5 million de clients pour une performance durable, avec une nette amélioration de l’indicateur de satisfaction client NPS (Net Promoter Score) ». Et de rendre hommage, à ce propos, à l’engagement des 3 150 collaborateurs (dont 885 outre-mer) de l’établissement bancaire qui bénéficie de 306 523 sociétaires. Après avoir évoqué les actions menées durant le confinement Joël Chassard déclare: «Notre volonté est désormais d’être un des principaux acteurs de la relance de l’économie sur tous nos territoires, à l’écoute des évolutions de la société et des besoins de nos clients. Nous sommes aujourd’hui au rendez-vous de notre mission : être utile et solidaire».

Joël Chassard et le Comité de Direction Générale de la Cepac présentent les résultats 2019 et les grands projets 2020 © Cepac
Joël Chassard et le Comité de Direction Générale de la Cepac présentent les résultats 2019 et les grands projets 2020 © Cepac

Alors que la reprise s’annonce lente: «On parle de retrouver en 2022 les niveaux de 2019», Joël Chassard avance: «Nous nous devons, pour favoriser la reprise, d’être à l’écoute de la société, des consommateurs et de nos clients. Nous sommes présents aussi parce que nous sommes une banque coopérative. Nous sommes à l’abri des spéculations et nous allons capitaliser sur nos valeurs d’origine: l’ouverture, la solidarité, l’engagement». Des fondamentaux qui n’empêchent pas la Banque de se diversifier. Au-delà de son engagement aux côtés des particuliers, elle finance de nombreux projets d’économie régionale sur le marché des entreprises, de l’immobilier, des professionnels, du secteur public, du logement social et de l’économie mixte, ainsi que de l’Économie sociale et solidaire (ESS). Les encours de crédits s’élèvent à 25,5 milliards d’euros, en progression de 4% par rapport à l’an dernier. Les dépôts de sa clientèle atteignent 36,2 milliards soit une progression de 5% par rapport à 2018. Le Produit Net Bancaire est de 761 millions. Le coefficient d’exploitation de 59,2% s’améliore de 0,7 point par rapport à 2018. Le résultat net atteint 160 millions, en hausse de 3,8% par rapport à 2018. Les fonds propres s’élèvent à 3,8 milliards d’euros, en augmentation de 8% par rapport à 2018. Le ratio Core Tier one (ratio de solvabilité qui permet d’apprécier la solvabilité des banques en mettant en relation les fonds propres et les actifs détenus qui vont être pondérés en fonction des risques NDLR) est resté stable entre 2018 et 2019 avec un niveau de 20,3%, largement supérieur aux exigences réglementaires.
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Joël Chassard en vient à la politique de Ressources humaines de l’entreprise: «La Cepac poursuit son rôle d’employeur actif et responsable avec 467 nouveaux collaborateurs en 2019 et a consacré 2,6M€ à la RSE en 2019». Hervé D’Harcourt, membre du directoire, en charge du pôle Ressources souligne que l’Établissement bancaire «place au cœur de sa politique RH : l’inclusion, le dialogue social et l’égalité Homme/Femme. 750 000 euros ont été utilisés sur les trois dernières années pour réduire l’écart de salaire Homme/Femme. Et nous comptions 42% de femmes cadres en 2016 un pourcentage qui est passé à 46% en 2019». Il ajoute que plusieurs dizaines de salariés ont été interrogés sur la pertinence du télétravail: «une réflexion est maintenant en cours».
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«Premier financeur du Groupe BPCE (organe central commun à la Banque populaire et à la Caisse d’épargne) en matière d’énergies renouvelables, la Cepac a engagé un milliard d’euros en 2019 et sera acteur d’une reprise verte», souligne Jean-Charles Pietrera, membre du directoire en charge du pôle Finances et Opérations. Une Cepac qui a réduit de 6% sa consommation d’énergie en 5 ans. Alors que la prévention, le recyclage et la gestion des déchets a permis d’économiser 12,5 tonnes de CO2 en 2019. «En 2019, nous avons, à travers nos SLE (Sociétés Locales d’Épargne), soutenu 54 associations sur tous nos territoires», indique d’autre part Jean-Charles Filippini, le président du conseil d’orientation et du surveillance (COS) de la Caisse d’Épargne Cepac. Caisse qui a également effectué un don exceptionnel de 200 000 euros à l’IHU Méditerranée-Infection, et qui également fait le choix de maintenir tous ses partenariats sportifs et culturels, fortement touchés par la crise en 2020.
Michel CAIRE

Covid-19: Les mesures prises par la Cepac
«Depuis le début de la crise sanitaire, la Cepac s’est mobilisée pour assurer la poursuite de ses activités essentielles, avec 94% de ses agences ouvertes dans des conditions sanitaires optimales», explique Alain Ripert, membre du Directoire. Et Didier Moaté, membre du directoire en charge du pôle Métropole d’ajouter: «Je salue nos collaborateurs, qui ont répondu pendant cette crise, aux attentes de l’ensemble de nos clients impactés par la crise». Une crise qui n’a pas manqué d’entraîner des innovations, de nouvelles pratiques, comme le souligne Catherine Reljic, directrice du Développement: «Nos clients bénéficient de nombreuses innovations digitales : signature électronique, envoi de virements en 10 secondes ou par simple numéro de mobile, prise de rendez-vous en ligne, retraits par SMS ou encore verrouillage temporaire de la CB». Quelque 3 000 litres de gel hydroalcooliques et 91 000 masques ont été distribués pendant le confinement. Un filtrage des clients à l’accueil a été réalisé et du plexiglass installé dans 100% des agences. Et, 1/3 des salariés était en télétravail. Pour accompagner les clients particuliers, professionnels et entreprises 100% des clients ont été contactés suivants 4 thématiques : la rassurance quant aux actions de mobilisation; d’accompagnement aux professionnels. L’accompagnement dans la relation à distance avec la banque. Les précautions pour se préserver des fraudes avec l’e-news: « Cyber sécurité et si c’était simple », la web-série « les bons réflexes », les conseils réseaux sociaux. L’écoute et l’échange avec 3 tchats pour les professionnels, les épargnants, les jeunes. Plus de 300M€ de crédits de trésorerie ou de découverts ponctuels ont été octroyés. Plus de 10 000 entreprises et professionnels ont bénéficié d’un report des échéances de crédit de 6 mois, pour un total cumulé de plus de 190M€ . Concernant les PGE (Prêt garanti par l’État); plus de 4 200 ont été engagés pour un montant de plus 750 M€ (dont 40% en Outre-Mer). «L’objectif est que l’entreprise qui se portait bien avant la crise se porte bien après», insiste Joël Chassard, le président du directoire. «nous avons fait le job, poursuit-il, avec le PGE et le gouvernement a pris une bonne mesure». Un PGE qui a été attribué à 96% des clients qui en ont fait la demande. Pour 2020 un engagement de PGE d’environ 1 milliard d’euros est attendu.

Un plan de relance d’envergure du logement neuf

Il est à noter qu’en matière de relance, précise le président : «Nous pouvons dès aujourd’hui jouer notre rôle d’accélérateur de la reprise, notamment avec un investissement de 400 milliards d’euros avec la Caisse d’Épargne Côte-d’Azur et Erilia (acteur majeur du pôle immobilier des Caisses d’Épargne, Erilia gère et entretient un patrimoine de plus de 61 200 logements en France avec la constitution d’une foncière de logements intermédiaires NDLR)» avance Didier Moaté, pour qui l’objectif est de «favoriser la reprise de la production de logements neufs, activité fortement impactée par la crise sanitaire du Covid-19, et de répondre durablement à la demande de logements intermédiaires, en forte croissance dans la région Sud». Dès à présent, les trois associés: Cepac, Caisse d’Épargne Côte-d’Azur et Erilia, s’engagent à acquérir à court terme plus de 2 000 logements locatifs intermédiaires auprès de promoteurs, et «contribuent ainsi à la relance de l’activité économique de la filière BTP.» Cet engagement financier se traduira par de la création d’activité pour le secteur du bâtiment. «6 000 emplois directs et indirects, du maçon au couvreur, du chef de chantier au chef d’entreprises seront potentiellement nécessaires pour mettre sur le marché ces 2000 logements à loyer maîtrisé». A l’échelle de la région Sud, «c’est un plan de relance d’envergure du logement neuf sur nos territoires, qui représente un véritable levier positif pour la reprise de l’activité économique de la région. Ces acquisitions vont permettre de répondre rapidement à la demande croissante de logements intermédiaires, notamment pour les classes moyennes actives. Les projets sélectionnés répondront aux exigences architecturales et environnementales, de logements fonctionnels et économes en énergie, situés en zones urbaines ou péri-urbaines des métropoles», conclut Joël Chassard.
M.C

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