Le Hip-Hop à Marseille, un antichoc des civilisations !

Publié le 26 mai 2017 à  23h41 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h46

Le gymnase de Saint-Jérôme (13e) un troisième temps fort du hip-hop (Photo J.P.)
Le gymnase de Saint-Jérôme (13e) un troisième temps fort du hip-hop (Photo J.P.)

Les manifestations de Marseille-Provence Capitale Européenne du Sport 2017 sous l’impulsion de Richard Miron, adjoint LR au maire en charge du Sport, continuent de mobiliser les acteurs sportifs et culturels dans les quartiers tout en donnant des perspectives aux grandes expositions du MAC et du Mucem. Il y a de cela quelques jours à peine Destimed plongeait son regard au cœur de l’exposition « Hip Hop, un âge d’or » qui se tient au Mac jusqu’au 14 janvier 2018. Cette exposition conçue à partir des collections du Mucem et de plusieurs collections privées inédites se tient en parallèle à l’événement, « Graff en Méditerranée » qui lui se tient jusqu’au 8 janvier 2018 au Mucem.
Ces deux temps forts démontrent et interrogent sur ces pratiques artistiques issues des cultures populaires, qui ont peu à peu intégré le champ de la danse contemporaine et du spectacle vivant. Elles tendent à déplacer le regard sur l’art et la société tant ces nouvelles formes, souvent portées par des jeunes gens issus de l’immigration, au point de nous questionner sur l’identité et la mémoire. Elles questionnent notamment le rapport entre cultures savantes et populaire, ou le hip-hop comme mouvement culturel transversal qui se pose en soit comme élément du dialogue entre nos quartiers en particulier et de fait entre les deux rives de la Méditerranée.
Mais pour s’en convaincre il suffisait de se rendre au gymnase de Saint-Jérôme (13e) pour un troisième temps fort du hip-hop et voir comment les chorégraphes européens et les profs de la MP DS animèrent durant tout le dimanche la clôture d’un stage réunissant de jeunes talents marseillais. A l’aise au milieu des jeunes et des danseurs à l’écoute des organisateurs, Richard Miron, résolument implanté dans le secteur n’a pas manqué de savourer toutes les facettes d’un sport s’est fait « Art » en déplaçant tant de frontières et de catégories établies. Une manière bien à lui, l’élu au sport de trouver des réponses aux questions tant de fois posées comme, par exemple, de savoir si le sport est bel et bien un élément indissociable de la culture. Nul doute que ce dimanche, du Mac en passant par le Mucem et Saint-Jérôme, le hip-hop s’est donné pour capitale Marseille comme on l’aime.
Jean PRIMAIRE

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