Le cinéma algérien a l’honneur au festival Cinemed de Montpellier

Publié le 8 novembre 2014 à  20h12 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h24

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Depuis quelques années le cinéma algérien propose une programmation riche grâce à une nouvelle génération de cinéastes très talentueux.
Le Cinemed-Montpellier pour sa 36e édition a donné au cinéma algérien une large place, lui permettant ainsi de dévoiler une production de qualité, grand public et qui pose, dans le même temps, les problématiques de la société algérienne actuelle et de sa jeunesse.
Ainsi dès le 1er jour , le programme de la sélection officielle s’est ouvert sur « Certifié Halal » un film de Mahmoud Zemmouri. L’auteur comme à l’accoutumé use et abuse de la dérision pour aborder des situations difficiles. Cette comédie a réjoui un public qui a également été conquis par les très beaux plans tournés dans la ville de Biskra porte du désert et peu éloignée des Aurès.
On a également découvert « Cinéma Bidon » le film de Bahia Allouache qui signe là son premier long métrage qui aborde l’actualité politique actuelle, bouillonnante, en Algérie. Il évoque, entre autres, la maladie du Président de la République, les aspirations de la jeunesse algérienne et de sa détermination à prendre son destin en main mais aussi le rôle des intellectuels et des artistes dans la société algérienne tout en ayant recours à un humour tout aussi décapant. Le public a été séduit.
Dans un autre registre, la présentation du film « les portes du soleil-Algérie pour Toujours » de Jean Marc Minéo tourné à Oran avec une apparition de Mike Tyson ancien champion du monde de boxe, a emballé le public. Le réalisateur pour le tournage de son film a doublé tous les postes techniques par de jeunes algériens venus à la découverte du cinéma. Cela a produit en plus des échanges, de la formation autour des techniques du cinéma. Jean Marc Minéo compte, lors de la sortie du film, en février 2015, sillonner le territoire algérien avec son film.
L’histoire d’Algérie est également omniprésente dans le cinéma à travers le film « l’Oranais » de Lyes Salem. Un premier rôle de qualité que le réalisateur a joué lui-même pour mettre en avant l’idéalisme et les chemins perdus des responsables algériens de l’époque après l’euphorie de l’indépendance de l’Algérie. C’est une fresque historique de l’Algérie indépendante dont on parlera sûrement beaucoup à sa sortie le 19 novembre sur les écrans.
Et, la grande surprise est venue cette année du cinéma documentaire avec « Chantier A » du trio Tarek Sami, Lucie Dèche et Karim Loualiche. Un film poignant en même temps que généreux sur l’histoire d’un enfant prodigue au pays des montagnes du Djurdjura. Un retour d’exil pour rechercher des souvenirs autour des liens familiaux et des amitiés perdues.
Malgré toute la force de ce cinéma reste les difficultés de toutes sortes pour faire des films en pleine crise économique. Une question majeure qui se pose ici et là bas.
Jacky NAIDJA

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