Publié le 15 mars 2018 à 8h29 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 17h58
Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a annoncé un plan pour la rénovation des écoles marseillaises. Ce plan prévoit, en 6 ans, la démolition de 31 écoles et la construction ou reconstruction de 34 écoles en urgence absolue d’ici à 2025. Le recours de la ville à un partenariat public-privé (PPP) pour la rénovation suscite immédiatement une levée de bouclier. Syndicats, enseignants, entreprises du BTP, architectes, parents d’élèves,élus de gauche font front commun pour dénoncer ce plan à 1 milliard d’euros….

Le font commun contre le choix du PPP dénoncent les point suivants : –Coût global : le coût serait de 1 milliard d’euros pour 34 écoles sur 20 ans, soit un sur-coût global estimé à près de 100 millions d’euros ( soit 7% de plus par an). Sans compter le coût de l’entretien des bâtiments. Et comment financer les 414 autre écoles? –Risques encourus : si l’entreprise en charge de la maîtrise d’ouvrage fait faillite, qui devra réaliser, gérer et payer l’entretien des écoles ? La mairie (c’est-à-dire le contribuable) devra-t-elle payer deux fois ? –Priorité à l’éducation : l’école n’est pas une marchandise et ne doit pas être morcelée entre ce qui relèverait des champs privé ou public. Dès lors, quelles seront les concertations entre les constructeurs privés de groupes multinationaux et les acteurs locaux de l’éducation (enseignants, parents ou élèves) ? –Choix social et politique : les écoles seront bâties et associées à des espaces vides à proximité. Pour en faire quoi ? Une bibliothèque ? Une piscine ? Ou un centre commercial ? Si c’est le Privé qui est maître d’ouvrage, alors le risque est fort que ces bâtiments servent à des buts commerciaux. |