Publié le 10 octobre 2013 à 22h50 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 16h24
Le sénateur-maire de Marseille Jean-Claude Gaudin (UMP) a procédé ce jeudi en fin de matinée à la pose de la première pierre des Docks Libres au 389, boulevard National, dans le 3e arrondissement de Marseille. Cette opération immobilière d’envergure, portée par Nexity et dessinée par l’architecte Roland Carta, permettra notamment l’émergence de 204 logements en accession libre et à prix maîtrisés, 248 logements sociaux et intermédiaires, et d’une résidence étudiante de 130 appartements.
« Notre conviction et notre volonté est de réaliser un habitat de qualité pour tous où mixité sociale et intergénérationnelle sont présents » : c’est avec ces mots que le sénateur-maire de Marseille Jean-Claude Gaudin (UMP) a procédé, ce jeudi 10 octobre en fin de matinée au 389, boulevard National dans le 3e arrondissement de Marseille, à la pose de la première pierre des Docks Libres, une opération immobilière de grande envergure, à l’échelle de tout un quartier, portée par Nexity et dessinée par l’architecte Roland Carta. Une cérémonie, qui s’est tenue en présence de Jean-Philippe Ruggieri, directeur général Immobilier résidentiel de Nexity, de Roland Carta, de Lisette Narducci (PRG), maire du secteur et vice-présidente du conseil général, et d’Arlette Fructus (UDI), adjointe au maire déléguée au Logement.
Projet emblématique et innovant, Les Docks Libres sont nés d’une concertation étroite entre la ville de Marseille et Nexity. Fortement impliqué depuis les prémices de la réhabilitation, puis la conception et jusqu’à la réalisation du programme, le groupe a souhaité faire des Docks Libres son plus grand investissement. « Les trois chiffres clés sont 70 M€, 70 000 m² pour la première tranche et un millier de logements. Ce sont ainsi 2 000 habitants et travailleurs qui habiteront sur le quartier. Et nous allons transférer le siège social régional de Nexity des Docks vers Les Docks Libres », souligne Jean-Philippe Ruggieri.
Véritable trait d’union entre les deux projets d’Euroméditerranée, Les Docks Libres ont pour ambition de redessiner un art de vivre, plus mixte, plus ouvert, plus agréable dans le quartier de Saint-Mauront. C’est une requalification d’envergure pour ces anciennes friches industrielles : un nouveau cœur de ville va se créer, qui se veut attentif aux besoins et au bien-être de ses habitants.
Une variété d’appartements en accession à la propriété
La première phase de l’opération permettra la construction de 600 logements diversifiés sur l’emprise d’anciens magasins, derniers vestiges du passé industriel de Saint-Mauront. A terme, ce chantier colossal verra l’émergence de nouveaux îlots bâtis le long d’un maillage viaire comprenant 204 logements en accession libre et à prix maîtrisés, 248 logements sociaux et intermédiaires, une résidence étudiante de 130 appartements, une résidence hôtelière, des ateliers, des commerces, ainsi qu’une crèche.
D’allure contemporaine, les deux résidences réservées à l’accession privilégient la lumière et proposent une variété d’appartements. Roland Carta a en effet souhaité créer des appartements qui vivent au rythme méditerranéen en privilégiant les espaces paysagers et les jardins intérieurs. « La ville de Marseille se renouvelle comme toutes les grandes villes du monde. C’est dans les endroits les plus inattendus que parfois on fait émerger les quartiers les plus « hype », New York en est le meilleur des exemples », insiste l’architecte. Les deux résidences, dotées de parkings, disposeront ainsi d’appartements lumineux et baignés de lumière, du 2 au 5 pièces, avec un aménagement optimisé des volumes pour le confort quotidien. Ils abriteront également de belles surfaces extérieures (balcons ou terrasses) pour profiter de la douceur du climat, avec une vue sur les espaces de nature et les jardins paysagés.
Le projet se veut en outre innovant. L’opération sera ainsi raccordable à un éventuel futur réseau de distribution d’eau de mer pour le chauffage des bâtiments et elle sera entièrement câblée en fibre optique. Un soin particulier est aussi apporté en cœur d’îlot à la gestion de la vie « ensemble » avec des espaces collectifs aménagés et la création de jardins partagés ouverts à tous les habitants. Il est également prévu la réalisation de bureaux en structure bois avec implantation de ruches en toiture, alors que les halls d’entrée seront habillés par quatre artistes marseillais.
« Le deuxième levier de la requalification urbaine est aujourd’hui bien engagé »
Avec ce projet des Docks Libres, l’ensemble des opérations conventionnées par l’ANRU, piloté par la municipalité et Marseille Rénovation Urbaine, « c’est le deuxième levier de la requalification urbaine qui aujourd’hui est bien engagé », souligne Jean-Claude Gaudin. Rappelons que la convention passée en 2009 prévoit la construction de plus de 900 logements, dont 300 logements sociaux, la réhabilitation de 300 logements, la requalification d’espaces et la réalisation d’équipements publics comme le Café-Musique Toursky ou encore la Maison pour Tous de la rue Jouven inaugurée en mai dernier.
Cette pose de première pierre a aussi permis à Jean-Philippe Ruggieri de lancer un avertissement : « Nous ne céderons pas face aux recours abusifs », martèle le directeur général Immobilier résidentiel de Nexity. Et le sénateur-maire de Marseille de lui emboîter immédiatement le pas. « J’espère que la loi Duflot contiendra la condamnation de ceux qui nous font chanter en faisant des recours abusifs », tonne-t-il. Avant de défendre à nouveau les bienfaits de sa politique de construction de logements. « Nous construisons des logements car ainsi faisons travailler les bureaux d’études, travailler les architectes de renom et on fait reculer le chômage. En dix-huit ans, nous n’avons pas cessé de faire reculer le chômage et nous pourrions encore créer 6 000 emplois de plus si on ne nous faisait pas des recours abusifs », insiste-t-il.
Après avoir chaleureusement salué la maire de secteur, « avec Mme Narducci, nous ne sommes pas du même bord, mais nous avons fait pas mal de choses ensemble », le discours de Jean-Claude Gaudin prenait des allures de pré-campagne électorale alors même qu’il n’est pas encore un candidat déclaré à sa propre succession. « Nous avons fait des promesses et généralement, nous les avons tenues. Il faut se rappeler ce que c’était », se souvient-il en faisant référence au temps des « objectifs 2 des crédits européens » qui n’allaient « jamais dans le 3e arrondissement », ce dernier en étant « toujours exclu ». « Ce sont les raisons pour lesquelles nous avons relevé tous ses défis », conclut-il avant que la cérémonie ne s’achève par un lâcher de ballons dans le ciel phocéen.
Serge PAYRAU
