Libre expression de Pierre Dharréville secrétaire départemental du PCF 13 : Quand François Hollande dérape…

Publié le 21 avril 2015 à  11h03 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h49

Pierre laurent, secrétaire national du PCF et Pierre Dharéville, secrétaire départemental du PCF (Photo Philippe Maillé)
Pierre laurent, secrétaire national du PCF et Pierre Dharéville, secrétaire départemental du PCF (Photo Philippe Maillé)

François Hollande a livré une nouvelle fois ses sentences pleines de vide sur la situation, afin de masquer l’incurie et les dégâts de sa politique. Le rapprochement qu’il a osé entre le Front national et le Parti Communiste Français est indigne et infamant. A gauche, nombreux sont celles et ceux que cette opération ridicule a blessé et choqué. Elle en dit long sur deux ou trois choses qui méritent d’être éclairées à la lumière de ces propos. D’abord le renoncement du gouvernement à l’idée-même de gauche et au rassemblement des forces qui s’en réclament, mais aussi le renoncement au progrès social, présenté comme une chimère du passé.
Ensuite la tentation dangereuse de continuer à faire du Front National un épouvantail utile dans le champ politique, en le créditant d’une volonté sociale qui mériterait plutôt d’être démystifiée.
Encore, une méconnaissance de l’histoire ou bien une tendance à la travestir, qui se vérifiera le 27 mai prochain lorsque quatre résistants entreront à juste titre au Panthéon mais sans qu’il n’y figure un ou une communiste. Enfin, la continuation d’une logique des deux extrêmes supposés, renvoyés dos-à-dos pour justifier l’abandon d’une politique de gauche, pour conforter une pensée dominante libérale exerçant le pouvoir dans une alternance bien rodée.
Le Front national n’est comparable à rien d’autre qu’à d’autres forces d’extrême droite en Europe, qui prônent le capitalisme fût-il national, qui attisent les divisions, les peurs et la haine. La seule manière de combattre leur progression est de mener une politique de gauche répondant aux attentes et ouvrant des perspectives communes aux hommes et aux femmes de notre pays et d’Europe. Le PCF se veut au cœur de la gauche. Le trouble profond qui existe dans les esprits ne doit pas être entretenu mais dissipé et les enjeux véritables doivent être mis au centre du débat. Je m’associe à la demande formulée par Pierre Laurent d’excuses publiques et j’ose espérer que nombreux seront celles et ceux qui, à gauche, prendront position publiquement pour dénoncer ces propos. Nul ne saura nous décourager d’œuvrer inlassablement à rassembler largement toutes les forces disponibles pour construire la gauche nouvelle dont notre peuple a besoin.

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