Libre expression du Pr Hagay Sobol: « La mort des enfants, un crime contre l’avenir »

Publié le 1 juillet 2014 à  1h34 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h55

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Ce que l’on redoutait de pire est arrivé. Gilad 16 ans, Naftali 16 ans et Eyal 19 ans ne rentreront plus jamais chez eux. Leur avenir, toutes les belles promesses qu’ils représentaient, ont été fauchés à jamais.

« En écrivant ces lignes… »

En écrivant ces lignes, j’ai les larmes aux yeux en imaginant les derniers instants de ces enfants innocents, la souffrance des parents et le vide incommensurable qu’ils vont laisser derrière eux.

En écrivant ces lignes, j’éprouve un sentiment d’horreur tant cet acte abjecte est étranger à tout ce que l’on nous a enseigné sur la valeur de la vie.

En écrivant ces lignes, j’éprouve un sentiment de révolte envers ceux qui trouvent toujours de bonnes raisons pour justifier qu’en certains endroits, les enfants représentent des cibles légitimes.

En écrivant ces lignes, la colère me gagne en repensant à ceux qui n’ont condamné qu’à demi-mot cet enlèvement et qui ainsi ont contribué à sceller le destin des trois adolescents.

En écrivant ces lignes, je sens monter aussi la haine. La haine envers les assassins. La haine envers ceux qui ont transformé ces jeunes gens en monstres en leur inculquant depuis l’école maternelle que « la mort est plus douce que la vie ». La haine envers ceux qui font si facilement commerce de la vie d’autrui en restant bien prudemment en retrait.
Enfin, j’ai de la haine pour tous ceux qui font naitre en moi ce sentiment dégradant et sans appel.

Et maintenant ?

Face à une telle horreur nous devons condamner unanimement et sans équivoque ces assassinats. Tous sans exception ! Car si l’on se dit démocrate, alors nos valeurs sont incompatibles avec celles des meurtriers et de leurs donneurs d’ordres.

Mais la condamnation seule ne suffit pas. Il faut combattre les « fauteurs de haine » et les empêcher de nuire partout où ils se trouvent, là-bas et ici en France. Car on ne peut pas faire de compromis avec la terreur au risque de la voir se renforcer et de nous submerger en se frayant un chemin partout où elle trouvera une faille.

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