MPM : La séance du conseil communautaire reportée en raison de propos « déplacés » tenus par le socialiste Patrick Mennucci

Publié le 25 octobre 2013 à  16h37 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  16h25

Eugène Caselli contraint d'ajourner ce vendredi la séance du Conseil communautaire
Eugène Caselli contraint d’ajourner ce vendredi la séance du Conseil communautaire
Patrick Mennucci (PS) a été pris pour cible ce matin par la droite
Patrick Mennucci (PS) a été pris pour cible ce matin par la droite
Samia Ghali a quitté l'hémicycle sans prononcer le moindre mot.
Samia Ghali a quitté l’hémicycle sans prononcer le moindre mot.
La séance du conseil communautaire a pris une étrange tournure ce vendredi matin. Elle avait été annoncée comme compliquée avec notamment la délibération validant le choix de Veolia pour l’exploitation du service public de l’eau et de l’assainissement, les PLU, etc. mais de là à imaginer que la séance serait ajournée, pour autre chose que les dossiers en cours, il aurait fallu être devin. Mais à dire vrai, pas vraiment. Depuis plusieurs années l’approche d’élection fait monter d’un cran et même de deux, les tensions. Alors le moindre mot, le moindre dérapage, est devenu une occasion bénie pour montrer du doigt les éventuels adversaires de droite comme de gauche. Cela n’a certes pas été la foire d’empoigne, mais une façon sinistre de ne retenir de nos élus que leurs accrochages et discordes reléguant ainsi au second plan, le travail qu’ils réalisent au quotidien sur le terrain.
Bref, ce matin donc, la présidente du groupe de la droite, Union Pour l’Avenir Communautaire (UPAC), Laure-Agnès Caradec, venait de démarrer son intervention sur les orientations budgétaires lorsque le ton monte entre Patrick Mennucci, vainqueur des primaires socialistes dimanche dernier, et le sénateur (UMP) maire des 4/5, Bruno Gilles. A cet instant précis, nul ne connaissait la teneur des propos qui a fait si vivement réagir la droite, pas même le président Caselli. Un incident tel qu’une suspension de séance est alors réclamée par la droite. C’est Bruno Gilles qui rapporte alors les dires. Patrick Mennucci, en arrivant dans l’hémicycle aurait lancé à l’encan : « Vous ne m’applaudissez pas ?». Et Bruno gilles de préférer scander « Samia ! Samia ! », à l’instar de ce qui s’était déjà déroulé récemment à l’Assemblée, un remake de la soirée du second tour des primaires socialistes où le vainqueur tentait un rassemblement. S’emportant Patrick Mennucci de rétorquer: « C’est bien la première fois que tu serais gentil avec une arabe ». Bruno Gilles de répéter la phrase au président en traduisant « C’est bien la première fois que tu applaudirais une arabe ». Samia Ghali, qui venait d’arriver, quitte, sans un mot, l’hémicycle. Le propos est, dans un premier temps, nié par Patrick Mennucci. La droite, réclame des excuses et menace de quitter la séance. De fait, il admet avoir lancé cette phrase qu’il avoue regretter : «Je n’aurai pas dû qualifier Samia Ghali par ses origines. C’est une connerie que je mets sur le compte de la fatigue». Sur l’ordre de Jean-Claude Gaudin, contacté alors qu’il est en déplacement en Arménie, le groupe UMP décide de quitter l’hémicycle.
Le président de Marseille Provence Métropole, Eugène Caselli a pris acte de la décision des élus du groupe UPAC et la regrette. « En effet, des délibérations capitales, notamment sur les délégations de service public concernant l’eau et l’assainissement, pour la Communauté urbaine, pour la ville de Marseille et toutes les communes concernées ainsi que leurs habitants, étaient inscrites à l’ordre du jour. » Un nouveau conseil est convoqué ce jeudi 31 octobre à 8 heures au siège institutionnel de MPM, au Pharo.
Patricia MAILLE-CAIRE

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