MPM: Quand l’Est fait entendre sa différence

Publié le 9 octobre 2014 à  22h00 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

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Serait-ce un vent de rébellion qui a soufflé, ce jeudi 9 octobre, dès l’ouverture de la séance du Conseil communautaire de Marseille Provence Métropole (MPM)? Roland Giberti, le maire de Gémenos a annoncé, «non pas une scission» mais la création d’un nouveau groupe politique au sein de la majorité de droite (UPAM). Entente pour l’intérêt des communes (Epic) voit ainsi le jour regroupant les élus de 6 communes de l’Est de MPM: Cassis, Carnoux, La Ciotat, Gémenos, Roquefort-la-Bédoule et Ceyreste, soit 21 élus du groupe UPAM qui n’en compte désormais plus que 51. Mais Robert Giberti,«des pays de l’Est» – comme se plaira à ironiser le président de MPM, Guy Teissier- de prévenir: «Il n’y a pas de désaccord, nous ne sommes pas des frondeurs sudistes, nous sommes et nous restons pleinement dans la majorité.» Justifiant ce changement: «Nous sommes du même bassin de vie et nous avons l’habitude de travailler ensemble. Notre démarche est positive et ambitieuse.» Mais, assène-t-il :«Nous n’acceptons plus la main mise de la technostructure avec des problèmes d’envergure qui se règlent par des coups de fil à la présidence. Nous voulons un travail plus politique, plus collégial
Il aborde ensuite le devenir de la métropole. «Nous voulons également nous prémunir contre toute errance. La métropole a été annoncée pour 2014, puis 2016 et les derniers potins parlent de 2020. C’est si compliqué que nous avons subi les conséquences de cette situation aux sénatoriales. La droite républicaine aurait pu profiter de 5 sièges et là nous avons 2 sièges qui se sont évaporés vers d’autres cieux.» Et le maire de Gémenos de rappeler à Guy Teissier «qui a voté la loi sur la métropole»: «Je me souviens de votre discours d’investiture lors duquel vous avez déclaré que: «les maires seraient toujours vos interlocuteurs privilégiés, car chaque maire est le premier militant de sa commune.»
L’UMP, Laure-Agnès Caradec, présidente de l’UPAM, de se réjouir que les 21 élus de l’Epic: «Réaffirment l’unité de la majorité pour faire mentir les rumeurs». Admettant qu’au niveau du travail «la méthode peut toujours être améliorée».
La socialiste Samia Ghali, présidente du groupe APEM, ne cache pas son inquiétude de voir dans le contexte de la métropole «des territoires se détacher». Revient sur la méthode de travail soulignée par le maire de Gémenos : «Il y a des choses à revoir notamment les maires de l’opposition qui ne sont pas entendues à leur juste valeur».
Le président UMP, Guy Teissier de blâmer: «Ce mal français, surtout droitier, à gauche ils sont plus solidaires, celui de l’indépendance.» Tout en acceptant la formation de ce nouveau groupe, Il se dit «surpris». «D’autant, poursuit-il, vous avez été bien traités sous la dernière mandature avec des investissements qui ont augmenté de 300%, largement devant les autres». Assénant: «Et pour recevoir, il faut aussi donner».
Dans son effort de réduction des dépenses, des déficits, le Président réduit même l’unité de sa majorité.
Patricia MAILLE-CAIRE

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