Mars Bleu : médecins et scientifiques se mobilisent pour le dépistage précoce du Cancer du côlon

Publié le 29 février 2016 à  19h29 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  22h04

Que sait-on du cancer du Colon? Qu’il s’agit du 3e cancer le plus fréquent dans notre pays et qu’il n’en est pas moins la deuxième cause de décès par cancer après celui du poumon. On sait aussi qu’un cancer colorectal, dépisté tôt, se guérit 9 fois sur 10. Tout cela depuis des années a été dit, répété. Et pourtant son dépistage précoce n’est toujours pas entré dans les mœurs des Français.

Lancement ce lundi 29 février de l'opération
Lancement ce lundi 29 février de l’opération

Certes les candidats à ce simple test qui peut sauver leur vie sont de plus en plus nombreux à s’y soumettre, mais combien négligent encore à le faire?
Alors que l’examen des seins est devenu une préoccupation majeure des femmes, et la mammographie un geste relativement courant, ces mêmes femmes rechignent à se pencher sur leur côlon. Quant aux hommes, plus négligents de nature pour leur santé, leurs réponses à ces appels au dépistage précoce du cancer du colon sont toujours très en-dessous de ce qu’il devrait être. Il semble donc utile de rappeler que sur les 42 000 nouveaux cas de cancer colorectal dénombrés chaque année, l’écart hommes-femmes est très réduit, 20 000 femmes en sont atteintes pour 22 000 cas recensés chez les hommes.

Informer, convaincre, progresser

Sensibiliser encore et toujours, convaincre, faire connaître les dernières avancées en matière de dépistage de ce type de Cancer (bilan très encourageant du test immunologique un an après son lancement ) ce sont autant d’informations et d’actions que poursuit l’Arcades, à l’origine du dépistage de ce cancer proposé aux personnes de 50 à 74 ans dans les Bouches-du-Rhône. Or, ne l’oublions pas, 94% des cancers colorectaux surviennent après l’âge de 50 ans.

« Mars Bleu » large information sur le dépistage du cancer colorectal

Pilotés par L’ Arcades, association pour la recherche et le dépistage des cancers du sein, colorectaux et du col de l’utérus, différentes manifestations sont prévues tout au long du mois de Mars, pour sensibiliser le public sur le dépistage précoce du cancer colorectal. L’information porte essentiellement sur le nouveau test immunologique qui remplace le test Hémoccult. Un test qui s’adresse à des personnes sans facteur de risque particulier, hommes et femmes de 50 à 74 ans sans antécédents familiaux de cancer colorectal et sans signe digestifs inhabituels. Pourquoi cette tranche d’âge? Simplement, comme l’ont souligné les différents intervenants, si avant 50 ans, le nombre des cancers colorectaux est de l’ordre de 5%, en prenant de l’âge le pourcentage des personnes atteintes s’accroît jusqu’à doubler tous les dix ans. Chaque assuré social âgé de 50 à 74 ans, résidant dans les Bouches-du-Rhône reçoit ainsi une lettre d’invitation à faire ce test. Beaucoup plus simple que le précédent, il ne nécessite qu’un prélèvement au lieux de six ! Autres avantages, il a par rapport au précédent des performances de détection meilleures pour les cancers colorectaux et les polypes adénomateux.

Ce qu’il faut savoir :

C’est à votre médecin généraliste référant qu’il faut s’adresser pour obtenir ce test. Cela se fait lors d’une consultation et non en passant prendre le test à son secrétariat !
Ce test lui est fourni par l’Assurance Maladie, vous n’avez donc pas à l’acheter, en revanche il revient au médecin de décider lors de cette visite médicale et de vos antécédents familiaux, de vous le prescrire ou pas, mais aussi de vous expliquer comment le faire à domicile. Vous en repartirez avec une jolie pochette bleue dans laquelle tout a été prévu pour que le prélèvement dans les selles s’effectue dans les meilleures conditions possibles, pour vous mais aussi pour les résultats qui en découleront. Il ne vous reste plus ensuite qu’à adresser l’enveloppe à l’adresse indiquée. La réponse vous parviendra 15 jours après. Si le test est négatif, vous serez sollicité à nouveau dans deux ans pour le refaire. S’il est positif, une coloscopie vous sera prescrite par votre médecin et réalisée par un gastro-entérologue.
Un test positif, comme l’a rappelé le Dr Yves Rinaldi, signifie que «du sang a été détecté dans les selles analysées». La coloscopie va permettre d’en identifier l’origine, pas d’affolement, la coloscopie s’avère normale dans plus de la moitié des cas. Et pour l’autre moitié, elle permet de déceler et de traiter un polype ou un cancer débutant.
De très nombreux partenaires soutiennent cette opération de sensibilisation, Hôpitaux, cliniques, Associations de santé et institutions comme le Conseil général qui ,depuis les années 1988, soutient l’action de l’Arcades, créée par le Pr Lucien Piana et qui en est toujours le président.
Christine LETELLIER

Rendez-vous à ne pas manquer

-Mardi 1er mars : « Côlon Day », 8e journée nationale de prévention et de dépistage du cancer du colon. Une journée portes ouvertes des gastroentérologues en cabinet et établissement de soins. A l’Hôpital Nord et à La Timone, ce même jour, stand d’information dans les halls d’accueil, possibilité d’une consultation en accès libre pour les patients et le personnel de 10h à 17h, rencontre avec une diététicienne
-Jeudi 3 mars : à la clinique Bouchard à Marseille, stand d’information piloté par Arcades
-Dimanche 6 mars : Allez l’OM ! Le foot s’en mêle avec un déploiement de banderoles en faveur du dépistage dans les virages des Ultras et Yankees lors du match OM-Toulouse. Et rebelote le 19 mars lors du match OM-Rennes.
-Jeudi 17 mars : Large opération de sensibilisation à l’hôpital privé Clairval, avec stand d’information. Et, à partir de 14h30 un atelier autour de la prévention par l’activité physique sera animé par l’Association AREP 83.
Enfin à signaler la mise en ligne sur le site de l’Institut Paoli Calmettes d’une vidéo destinée à sensibiliser au dépistage du cancer du côlon joliment titrée « arrêtons de tourner autour du pot ! ».

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