Marseille : Coup d’envoi de la 19e édition du Salon de l’immobilier Marseille Méditerranée ce vendredi 18 octobre au Parc Chanot

Publié le 17 octobre 2013 à  23h00 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  16h24

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Patrick Gini, Caisse d'Epargne, Bernard Helme, représentant la Fnaim et l'Unis et les organisatrices du Salon de l'Immobilier Package (groupe GL Events) (Photo P.M-C.)
Patrick Gini, Caisse d’Epargne, Bernard Helme, représentant la Fnaim et l’Unis et les organisatrices du Salon de l’Immobilier Package (groupe GL Events) (Photo P.M-C.)
Rendez-vous historique, incontournable, le Salon de l’immobilier Marseille Méditerranée qui s’inscrit dans sa 19e édition ouvre ses portes ce vendredi 18 octobre jusqu’au dimanche 20 octobre. Un espace unique qui permet à ceux qui désirent faire l’acquisition d’un bien immobilier, de s’informer auprès de 120 exposants qui seront entourés de toutes les fédérations, associations et institutions liées à la profession.
Autour de la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI), spécialiste de l’immobilier neuf, 24 promoteurs présenteront leurs programmes et nouveaux lancements de la rentrée situés à Marseille et ses environs avec des offres spéciales Salon.
Avec comme partenaire, l’Union des Maisons Françaises (UMF), au cœur de l’évolution des métiers et des services, 21 constructeurs de maisons individuelles proposeront des constructions qui intègrent les nouvelles solutions énergétiques, des plus traditionnelles aux plus contemporaines.
Les agences immobilières, affiliées à la Fédération nationale des agences immobilières (Fnaim), proposeront des biens dans l’ancien basés sur Marseille et en périphérie, permettant ainsi de comparer au plus juste les offres du marché. Bernard Helme, représente à la fois la Fnaim et l’Unis « qui sont le deux principaux syndicats de l’immobilier en ce qui concerne la vente de l’ancien et les activités d’administrateur de biens et de location. » A propos du salon, il souligne: « On est toujours ravi de rencontrer un public qui est un peu différent de celui qui est sur Internet et que l’on ne voit jamais, si ce n’est par des correspondances qui deviennent anonymes.
Dominique Velay, directeur de la prescription immobilière de la Caisse d’Épargne Provence‐Alpes‐Corse (Photo P.M.-C.)
Dominique Velay, directeur de la prescription immobilière de la Caisse d’Épargne Provence‐Alpes‐Corse (Photo P.M.-C.)
Pour le financement, une quarantaine de collaborateurs de la Caisse d’Épargne Provence-Alpes-Corse, partenaire historique du Salon, sera à l’écoute des visiteurs. A propos des prêts, Dominique Velay, directeur de la prescription immobilière de la Caisse d’Épargne Provence‐Alpes‐Corse rappelle: « Nous allons dépasser en 2013 le montant de prêts distribué en 2012 qui était de 1,1 milliard d’euros pour les particuliers. Les taux historiquement bas attirent les acheteurs et nous leur faisons en plus une offre intéressante puisque nous doublons le prêt à taux zéro pour les primo‐accédants. »
Et dans un domaine où les règles fiscales et juridiques sont de plus en plus complexes, les spécialistes de la gestion de patrimoine conseilleront les futurs investisseurs sur la stratégie la mieux adaptée à leurs projets.
La tenue de 2 conférences le samedi 19 octobre après midi, placées sous l’égide de l’Agence Départementale d’Information sur le Logement (ADIL) donnera lieu à de nombreux échanges.
La Chambre des Notaires des Bouches du Rhône s’est, elle aussi, mobilisée pour recevoir et renseigner le public. Dorothée Martel-Reison déléguée à la communication de la Chambre des notaires des Bouches-du-Rhône juge qu’ « un salon de l’immobilier sans notaires, ce serait assez surprenant. Les notaires sont un des rouages importants du monde immobilier. Et sur le salon, nous sommes là pour recevoir et renseigner les gens. Cela fait partie de notre mission de service public. C’est notre rôle de répondre aux questions et nous le remplissons. »
Il est également à souligner la présence, pour la première fois sur le salon, de l’Établissement public Euroméditerranée qui présentera toutes les actions de transformation urbaine qui sont en cours sur le périmètre de cette opération décrétée « d’intérêt national » par l’État: le réaménagement de la place de la Joliette, de la rue de la République, la transformation totale du bord de mer, la construction du Mucem, la Villa Méditerranée, la mutation de la Belle de Mai et son projet d’aménagement vers le Nord, Euroméditerranée II.
P.M.-C.
Salon de l’immobilier Marseille Méditerranée du 18 au 20 octobre au palais des Événements au Parc Chanot. Horaires : vendredi de 11 heures à 19 heures. Samedi et dimanche de 10 heures à 19 heures. Parking : Parc Chanot. Entrée libre.
Plus d’info : Salon de l’Immobilier

Focus sur le marché de l’immobilier

Dans un contexte difficile, morose et plutôt pessimiste, le marché immobilier se tient, en stabilisant ses prix, en proposant de nombreux nouveaux programmes en cette fin d’année et en faisant preuve de dynamisme face à l’incertitude des mois qui viennent. Un dynamisme qui devrait lui permettre, si les mesures gouvernementales le soutiennent, de continuer à être attractif, que ce soit pour les primo-accédants ou pour les investisseurs, avec un dispositif « Duflot » qui est en train de monter en puissance. Difficile en cette fin 2013 d’avoir une idée précise du marché immobilier et de son évolution possible sur les prochains mois. Aucune vraie tendance ne se précise pour donner un sens à la conjoncture actuelle. Les mesures gouvernementales pour soutenir le secteur sont récentes, ou encore à l’état de projet, et il est difficile pour l’instant d’évaluer correctement leur impact futur. Face à cette incertitude, il existe quand même quelques éléments qui permettent de garder une vision plutôt optimiste du contexte. Le premier, et pas des moindres, est que le niveau des taux de crédit immobilier est encore aujourd’hui particulièrement bas, même s’il a commencé à avoir quelques frémissements à la hausse. Cette hausse, annoncée depuis plusieurs mois, finit effectivement par se produire, mais la bonne nouvelle c’est qu’elle est très progressive, très lente et qu’elle va s’échelonner sur un temps relativement long. En résumé, on va encore bénéficier de taux bas pendant un bon moment et on va avoir le temps de s’apercevoir qu’ils montent, ce qui permettra de réagir avec efficacité.

L’amortissement « Duflot » monte en puissance

Le deuxième élément à prendre en compte est le dispositif d’amortissement fiscal « Duflot ». Décrié tout de suite, parce que, disait‐on, beaucoup moins intéressant que le « Scellier », il a peiné à trouver des souscripteurs. Le spectre du plafonnement très bas des loyers (à 20 % en dessous du loyer du marché) a joué comme repoussoir mais, comme la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine, on peut estimer aussi qu’il est dans ces conditions beaucoup plus facile de trouver un locataire, qu’on est moins exposé, du coup, à l’impayé et qu’au final, même à 20 % moins cher que le marché, sans vacance et sans impayés, cela peut être plus intéressant. Ajouter à cela que la réduction fiscale, de toute façon, est bien réelle, et en période de pression fiscale accrue, le fait est appréciable. Aujourd’hui, après réflexion, le « Duflot » est de plus en plus demandé et les professionnels sont plutôt optimistes sur sa montée en puissance en 2014.

Les PTZ distribués sont en baisse de 30 %

Sur un strict plan factuel, les réservations de logements pour l’année 2013 ont été à peu près équivalentes à ce qu’elles étaient en 2012 et on devrait finir l’année avec une quasi stabilité. Ce qui veut dire que la demande est toujours présente malgré une baisse réelle des mises en vente de 5 % sur l’ensemble des Bouches‐du‐Rhône et de 3 % sur Marseille. On a construit moins en 2013 et ce n’est pas préoccupant pour l’instant si la tendance se renverse en 2014. Et elle devrait le faire au vu des raisons qui ont engendré moins de production en 2013. La plus significative a été l’arrêt brutal du dispositif « Scellier ». La rupture a provoqué la déstabilisation des investisseurs qui ont peiné ensuite à trouver leurs marques autour du « Duflot ». Il aura fallu près d’un an. Une sortie du « Scellier » en douceur, avec montée en puissance progressive du « Duflot », aurait été plus efficace. La deuxième raison à cette baisse de production est la difficulté accrue des primo‐ accédants comme des investisseurs à accéder au crédit. Rien que la baisse de 30 % du nombre de prêts à taux zéro distribués est significative de ce phénomène. Les banques jurent qu’il n’en est rien et se mettent en état de marche pour le prouver, ce qui devait fluidifier un peu les choses.

Tassement dans l’ancien

Quant à l’ancien, si le volume des ventes a baissé en un an de 18 %, selon la Chambre des notaires, sur les Bouches‐du‐Rhône, les prix n’ont fléchi que de 3 % et l’effondrement annoncé n’aura finalement pas lieu. Simplement, acheteurs comme vendeurs sont très attentistes face à un environnement juridique, fiscal et économique particulièrement flou et instable. Le marché se tasse. Les notaires enregistrent un prix médian sur Marseille de 2 424 euros le mètre carré, alors que la Fnaim annonce un prix moyen de 3 037 euros en baisse de 3,7 %. Selon la Chambre des notaires, l’ensemble du département est touché par une baisse des prix : ‐ 4 % à Aix (et – 9 % dans le centre‐ ville), entre – 2,6 % et – 3,7 % à Berre et Salon, ‐ 6 % sur la Côte Bleue tandis que Gardanne, Aubagne, Arles et Tarascon restent stables.

La maison individuelle reste une solution peu onéreuse

Pour les maisons individuelles, la fédération nationale, l’Union des maisons françaises, enregistre une baisse de 10 % des ventes sur les douze derniers mois en Paca. Elle précise un certain nombre de chiffres : sur les dix dernières années, les revenus moyens des ménages ont augmenté de 42 %, le prix des logements neufs de 84 %, celui des logements anciens de 141 % et celui des maisons individuelles (foncier compris) de 52 %. Conclusion de la fédération : « la maison est la moins chère des solutions pour construire ». Reste que si tout cela dénote une situation de crise, ce n’est surement pas une situation de crack. Le volume des nouveaux programmes mis sur le marché dans le neuf (et le Salon en sera un véritable témoin), la relative stabilité du marché de l’ancien et la présence toujours dynamique de la maison individuelle dans la région, prouvent que le marché de l’immobilier reste une valeur sûre dans un contexte général atone. Malgré l’attentisme de nombreux acteurs, l’effondrement n’est pas à l’ordre du jour et, compte tenu du niveau toujours faible des taux du crédit et de la stabilité des prix, cette fin d’année reste un moment toujours privilégié pour passer à l’acte d’achat d’un bien immobilier.
Michel Couartou

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