Marseille : Le Festival Mimi du 4 au 7 juillet sur les îles du Frioul

Publié le 30 juin 2013 à  6h00 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  15h42

Le Festival Mimi du 4 au 7 juillet  à l'hôpital Caroline sur les îles du Frioul (PHOTO P.M.-C.)
Le Festival Mimi du 4 au 7 juillet à l’hôpital Caroline sur les îles du Frioul (PHOTO P.M.-C.)
Chaque année en juillet, dans le cadre extraordinaire de l’Hôpital Caroline sur les îles du Frioul, le Festival MIMI, manifestation emblématique de l’A.M.I., présente des artistes de tous horizons, musicaux ou géographiques. Devenu une référence européenne, le Festival a choisi, dès son origine, une approche programmatique innovante et fortement trans-esthétique, ce qui explique peut-être son exceptionnelle longévité. Aux côtés d’explorateurs historiques (Ornette Coleman, Louis Sclavis, Terry Riley, Barre Philips, Gong, Kronos Quartet, les Polyphonies Corses, Meredith Monk, etc.), il a présenté des artistes alors en émergence, devenus depuis emblématiques de la création, eRikm, Dgiz, Le-Quan-Ninh, Fabulous Troubadours, Etenesh Wassié, Erik Marchand, Dj Vadim, Médéric Collignon, Serge Adam… Il a été un des tout premiers à associer systématiquement le travail de résidence de création à sa programmation.

Ouverture du festival dès 20h à l’hôpital Caroline
Début des concerts 21h30
Tarifs : de 18 à 25 €
Plus d’infos et réservations : www.mp2013.fr

Au Programme
Le jeudi 4 juillet à 18 heures – Rayess Bek- Good Bye Schlöndorf (Liban, France)
Correspondances sonores d’une guerre falsifiée.

Audacieusement basée sur des cassettes audio d’époque, la performance de Rayess Bek, artiste libanais majeur, révèle la manipulation multiple du tournage de « Good Bye Schlöndorff » en pleine guerre du Liban. Il n’est pas anecdotique que cette performance se fasse dans (et avec) l’Auditorium du Mucem, haut-lieu de la mémoire méditerranéenne. Rayess Bek (machines, vidéo), Naïssam Jalal (flûte, nay), Jérémie Cusenier (lumières), Ludovic Joyeux (ingénieur son)
Le jeudi 4 juillet à 21h30 : Shadoks Forever / « Carlo Gesualdo-Madrigals for 5 guitars » by Noël Akchoté.
Journée Mon Œuvre est Ton Œuvre.
« Shadoks Forever », projet de Franck Dimech avec Catherine Jauniaux et eRikm (Marseille). Résidence de création MIMI 2013, en coproduction avec le Théâtre de Ajmer (Marseille) et le Centre Dramatique National de Besançon Franche-Comté
« Carlo Gesualdo-Madrigals for 5 guitars » by Noël Akchoté (France, USA)
Résidence de création MIMI 2013, en coproduction avec Banlieues Bleues et la Fondation Royaumont. Le talentueux Franck Dimech, metteur en scène, réanime nos rires d’enfants par une corrosive réécriture des Shadoks. MIMI en sera l’acte un. Dans cette pré-version musicale de la guerre entre Shadoks et Gibis, on peut aussi voir une parabole du menaçant Choc des Civilisations. Noël Akchoté prend à contre-pied tout le petit monde des improvisateurs avec cette exigeante interprétation (aux guitares électriques ) de certaines des plus belles pages méditerranéennes de la Renaissance, les madrigaux de Carlo Gesualdo.
Le vendredi 5 juillet à 21h30 – Nuit des doigts dans les plaies du Rock
Algecow (Avignon) Résidence de création MIMI 2013
L’Ocelle Mare (France) Pere Ubu (USA)

Faiseur de Algecow, l’Avignonnais Thomas Barrière sculpte avec un burin et un marteau, directement dans la viande, la nouvelle marque du rock de voisinage. Sur le bord de la départementale, l’herbe ne repousse pas sur son passage…
Thomas Bonvalet, enfanteur de l’Ocelle Mare, ex-prodige du Cheval de Frise, tranche au coupe-coupe un chemin solitaire vers la clairière de la connaissance. Les lianes exsudent, et les mygales rasent les murs… Pere Ubu, chaudière américaine, brûle les conventions, assèche les bons sentiments. Sous la cravache de David Thomas, son lider massimo, la Bête enrage, ses naseaux fument. Le Rock saigne, donc il existe… si tu n’y crois pas, mets tes doigts dans ses plaies, Saint Thomas…
Le samedi 6 juillet à 21h30 – Nuit de l’autre Dimension
Serge Kakudji – « Muindaji Opéra » (République Démocratique du Congo)
Résidence de création MIMI 2013. Jeff Mills feat. Raphaëlle Delaunay – « The Gateway » (USA). Première mondiale

Ce soir, les voyageurs de la nuit sont encore plus uniques, encore plus mystérieux, encore plus insaisissables… Deux Rois mages, venus d’Afrique et d’Amérique, de l’Opéra et de l’Electro-Nirvana, se rencontrent à mi-chemin, sur notre petit caillou apatride. L’un transforme l’essai du Cap Canaveral, l’autre réveille les forces souterraines du Katanga. C’est Serge Kakudji, le ténor congolais de l’Opéra de Madrid, qui retrouve ses origines telluriques. C’est Jeff Mills, le prince de Detroit, qui se transmute dans le cosmos.Que sortira-t-il de la convergence de ces élégantes paraboles ? Serez-vous les visiteurs privilégiés d’une autre dimension ?
Le dimanche 7 juillet à 21h30 – Nuit des Mots-Balles
Iraka (Marseille)
Rodolphe Burger – Le Cantique des cantiques & Hommage à Mahmoud Darwich (France). Co-réalisation Marseille-Provence 2013, Festival MIMI, Compagnie Rodolphe Burger, Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau.

La seconde mer en Méditerranée, c’est la poésie. Les vagues de mots y prennent une vitesse de tsunami, et rendent les murailles fragiles comme des pages de journaux.
Rodolphe Burger, l’homme de Kat Onoma, chante l’hébreu d’un des plus beaux textes d’amour, le Cantique des cantiques (4e siècle avant JC, « tes seins sont comme deux faons, jumeaux d’une gazelle »), et l’arabe de la submergeante nostalgie du palestinien Mahmoud Darwich (20e siècle après JC, « ici, entre les débris des choses et le rien, nous vivons dans les faubourgs de l’éternité »). Rien n’échappe au bel Iraka (21esiècle après JC, « tu voulais le costard du patron, mais ça, ça se lit dans les yeux »), slameur hors piste, adepte du flow bleu. A lui tout seul, il est un des ports de Marseille, caverne ouverte sur mon intérieur.

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