Marseille : Le « Job dating » pour ouvrir les portes de l’entreprise aux jeunes diplômés

Publié le 31 octobre 2013 à  13h34 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  16h25

Le hall du Palais de la Bourse a accueilli la 4e édition du
Le hall du Palais de la Bourse a accueilli la 4e édition du
Les entreprises reçoivent des candidats préparés aux entretiens en amont de la journée
Les entreprises reçoivent des candidats préparés aux entretiens en amont de la journée
Jean-Marie D'Aspe, la CCI,  Evelyne Marchetti, l'AMU, Jacques Rocca Serra, la ville de Marseille
Jean-Marie D’Aspe, la CCI, Evelyne Marchetti, l’AMU, Jacques Rocca Serra, la ville de Marseille
Ils ont bac + 2 à bac +5 et ces jeunes diplômés attendent, que chance leur soit donnée, pour obtenir un premier job. Dans ce cadre, la ville de Marseille a organisé une 4e édition du « Job dating » au Palais de la Bourse. Un dispositif qui permet à des néo-diplômés de décrocher un premier emploi. En amont, les candidats ont pu visualiser les offres d’emploi sur le site de la Ville et s’inscrire à des ateliers préparatoires qui leur ont permis de se rôder aux entretiens d’embauche. Le jour J, plusieurs centaines de postulants ont été accueillis par une vingtaine d’entreprises qui étaient porteuses de 200 postes à pourvoir.

« Le manque d’expérience professionnelle est un obstacle pour trouver un premier emploi »

Ainsi, ce 24 octobre, en plein cœur du fief des entreprises qu’est la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Marseille-Provence, l’ambiance était à la concentration et parfois au trac pour les postulants qui jouaient ce fameux premier job qui ouvre les portes de l’expérience. CV en main, ils attendent, selon leurs compétences et leur choix, bien évidemment, devant des box où ont pris place, entreprises et organismes. Si les jeunes postulants ont ainsi la possibilité de se présenter, laisser un CV et même trouver un emploi, les entreprises, de leur côté, reçoivent des candidats préparés qui correspondent à leurs besoins. Les entreprises empilent les CV, les candidats se succèdent. Virginie Rodrigues représentant le groupe hôtelier Maranatha avait reçu, en fin de matinée, «une douzaine de personnes» et ne cache pas sa satisfaction quant à «la qualité des candidats». Plus loin, Boris 23 ans, attend son tour, avec en poche, un bac + 5 en marketing. Il avoue que malgré son diplôme « le manque d’expérience professionnelle est un obstacle pour trouver un premier emploi. » il justifie son propos : «J’ai déjà envoyé 30 candidatures, j’ai eu 30 entretiens, même si cela n’est pas toujours précisée, l’absence d’expérience est un problème».

«Déployer tous les outils nécessaires pour permettre aux néo-diplômés de trouver un emploi durable et qualifié»

Parmi les partenaires du Job dating, Aix-Marseille Université (AMU), dont sont issus 60% des candidats. Evelyne Marchetti , vice-présidente déléguée à l’orientation et à l’insertion professionnelle d’Aix-Marseille Université, rappelle que l’AMU est associée à ce dispositif depuis sa création afin « de déployer tous les outils nécessaires pour permettre aux néo-diplômés de trouver un emploi durable et qualifié ». Rappelant qu’il s’agit là « de leur plus grande préoccupation» et «un enjeu capital pour l’avenir de notre société ». Elle estime, que l’aide à l’insertion des jeunes diplômés de la Région, « contribue au développement du tissu économique» le dotant ainsi «de nouvelles compétences ».
« Un tel dispositif » réclame « un énorme travail » avance Jacques Rocca Serra, adjoint au maire, délégué à l’Emploi, aux Relations Internationales et à la Maison de l’Artisanat et des Métiers d’Art. L’emploi souligne-t-il : « n’est pas une compétence de la Ville mais une compétence régalienne.» Et d’énumérer tous les organismes de la Cité des Métiers à la métropole, en passant par l’école de la 2e chance et les missions locales «qui essaient de lutter contre le fléau du chômage». Il se félicite, par ailleurs, des retombées du job dating et de sa particularité. «On aide toujours ceux qui sont en difficulté mais jamais les diplômés».
Du côté de la CCI, Jean-Marie D’Aspe, vice-président de la CCI Marseille Provence, en charge de la formation et de l’insertion d’ajouter à propos de ce dispositif : « Ce n’est pas un coup d’essai mais un coup de maître.»
Pour l’heure, les retombées du « Job dating » 2013 ne sont pas encore connues
Patricia MAILLE-CAIRE

Articles similaires

Aller au contenu principal