Marseille : «Le Monde à l’envers» au MuCEM jusqu’au 25 août 2014

Publié le 27 mars 2014 à  16h33 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h46

Les monstres (A.L.)
Les monstres (A.L.)
Les masques de printemps (A.L.)
Les masques de printemps (A.L.)
Le roi du carnaval (A.L.)
Le roi du carnaval (A.L.)
Le Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM) vient d’ouvrir une grande exposition autour des carnavals et mascarades d’Europe et de Méditerranée intitulée « Le Monde à l’Envers » avec 349 masques et marionnettes géantes marquant la renaissance des carnavals autour du monde depuis une trentaine d’années.
Ce « monde à l’envers » invite à un voyage imaginaire carnavalesque avec un point de vue inverse de l’habituel aspect simplement folklorique du Carnaval. A partir de ces masques et costumes l’exposition permet de remonter le temps pour retrouver le sens de ces manifestations, autant citadines que rurales, autour du rire, de la dérision et de la transgression, marquant le temps et les fêtes païennes ou religieuses autour de la renaissance et de la mort.
Divisée en trois parties, cette exposition très lisible s’ouvre sur les sonneurs de cloches qui annoncent le printemps dans presque tous les carnavals du monde. Elle se prolonge avec la présentation des masques servant à cacher ou révéler chacun et permettant de «se rêver un autre»,explique Pascale-Marie Mallé. Cette dernière présente des masques de terreur et de bonhommie «avec les personnages récurrents attirant le mépris des foules comme le juif et le turc dans une représentation ridicule de l’autre permettant à chacun de sublimer sa propre image», ajoute-t-elle dans son commentaire, montrant ainsi que la dérision carnavalesque n’est pas neutre.
L’exposition se termine par la parade avec les figures gigantesques comme la ballerine ou le roi du carnaval réalisé par Romain Duverne de la compagnie Zouak «qui sortira du musée pour se promener dans les rues de la ville le 12 avril, jour du Carnaval de Marseille », indique Thierry Fabre, responsable du département du développement culturel et des relations internationales du MuCEM. On trouve aussi une grande tête de Poutine devant une prison détenant les Poussy Riots, agitant une marionnette d’ours pour faire peur au monde, aux pieds duquel se prosterne Obélix sous les traits de Gérard Depardieu récemment réfugié à l’Est.
Cette exposition sera également produite dans la ville belge de Blinche -d’où provient la majorité des masques présentés- associée à Mons Capitale Européenne de la Culture 2015.
Antoine Lazerges

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