Marseille. Lisette Narducci, Mouvement Radical : « La plus vieille ville de France a besoin d’une équipe neuve »

Publié le 5 mai 2019 à  19h17 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  11h44

Lisette Narducci, maire Mouvement radical, social et libéral des 2e et 3e arrondissements de Marseille (Photo Robert Poulain)
Lisette Narducci, maire Mouvement radical, social et libéral des 2e et 3e arrondissements de Marseille (Photo Robert Poulain)

«La plus vieille ville de France a besoin d’une équipe neuve», lance Lisette Narducci, maire Mouvement radical, social et libéral (fondé le 9 décembre 2017 par la fusion du Parti radical et du Parti radical de gauche) des 2e et 3e arrondissements de Marseille, qui annonce ainsi sa candidature lors des prochaines municipales. «On va se battre pour les 2/3 et Marseille», assure-t-elle. Sachant que le 3e arrondissement est l’un des plus pauvres d’Europe. Elle explique les raisons de son départ de la majorité municipale dénonçant: «J’ai été dupée». Dans la même lignée elle affiche ses désaccords avec Arlette Fructus, présidente du Mouvement Radical 13: «Je lui ai demandé de quitter la présidence, sans résultat alors, nous nous tournons vers la présidence du Parti et, si nous ne sommes pas suivis, nous en tirerons les conclusions qui s’imposent. Car ce n’est pas possible d’être en charge du logement social, d’afficher un soutien indéfectible à Jean-Claude Gaudin (maire LR de Marseille) et d’affirmer dans la presse être une femme libre. Mais lorsque l’on préside un mouvement on n’est pas libre, on est redevable à ses militants». Elle était accompagnée pour l’occasion de Christian Maraninchi, secrétaire général du Mouvement radical et Michel Rodi, responsable de l’association des Amis de Lisette Narducci. La maire de secteur précise: «Voilà trois ans que je réfléchis à quitter cette majorité tant le compte n’y est pas». Elle rappelle: «Après le premier tour des dernières municipales j’avais lancé un appel à l’union. Il a été entendu par Jean-Claude Gaudin qui m’a dit qu’il souhaitait que je développe des dossier pour les 2/3 sur les écoles, les équipements publics, les espaces verts… si je rejoignais sa liste. En contrepartie, il attendait de moi que je vote le budget. J’ai cru que cela allait marcher. Tel n’est pas le cas, rien ne sortira avant 2022-2023, de qui se moque-t-on ? Et, concernant le ravalement des façades, quel scandale, il n’y a rien pour les 2/3. En revanche on accumule dans nos quartiers les structures très sociales. Ce n’est pas en créant un ghetto que l’on va aider les populations existantes et les nouveaux arrivants. Et que dire des immeubles évacués? Alors que je suis maire de secteur si je sais que 83 immeubles ont été évacués je n’arrive pas à obtenir de la Ville, le nombre exact de personnes qui ont été contraintes de quitter leur domicile». Elle se lance donc dans les municipales sans dire avec qui pour le moment: «Je ne discuterai pas avec les extrêmes, ni avec les équipes Wauquiez après ce que j’ai vécu». Ceci posé, elle considère: «Je crois que Marseille a besoin d’un rassemblement au-delà des couleurs politiques. Je veux travailler avec des gens qui ont un projet pour Marseille, qui se préoccupent du quotidien des Marseillais. Il faut une pose dans les grands projets pour se donner du temps et des moyens pour l’amélioration du cadre de vie».
Michel CAIRE

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