Marseille: On a vu à La Criée Philippe Giusiano en empereur de la musique russe

Publié le 4 décembre 2015 à  20h07 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  20h55

Philippe Giusiano en empereur de la musique russe à la Criée (Photo D.R.)
Philippe Giusiano en empereur de la musique russe à la Criée (Photo D.R.)

De Philippe Giusiano on connaît son magnifique album Chopin paru chez Mirare composé de l’enregistrement intégral des 24 préludes qui lui valurent une notoriété internationale et le respect de ses pairs. Spécialiste de musique française, ce pianiste français né à Marseille et qui vit aujourd’hui à Vilnius, était de retour dans sa ville natale où, il a donné à La Criée deux récitals consacrés à la musique russe. Le matin d’abord en ouverture de cette « Folle Criée russe» avec une interprétation des 6 moments musicaux, opus 16 et de la Sonate n° 2 de Rachmaninov. Une énergie incroyable et un respect de l’esprit romantique de la partition ont contribué à rendre sa prestation assez exemplaire et même si l’on sentait le pianiste tendu dans les premiers mouvements il s’est véritablement libéré au fil des moments musicaux pour donner un concert ample, à la sonorité impeccable.
Changement de programme, mais pas d’état d’esprit aux alentours de 18 heures avec un nouveau récital de trois quarts d’heure -format de La Folle Criée- où Philippe Giusiano a interprété des études de Scriabine une valse de Balakirev, une autre de Glazounov. Sensibilité, intelligence, composition ordonnée, le pianiste se fit précis et inventif notamment dans la Grande valse de Glazounov que l’on ne joue pas souvent. Pas d’emphase chez le pianiste marseillais, esprit russe préservé, pour un concert lui aussi magique salué par un public plus qu’enthousiaste. Giusiano en empereur de la musique russe en quelque sorte.
Jean-Rémi BARLAND

Articles similaires

Aller au contenu principal