Culture – MP 2018: un territoire gourmand d’Amour

Publié le 16 février 2017 à  10h26 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h52

C’est le jour de la Saint-Valentin, tout un symbole, que s’est tenue la présentation de « Marseille Provence 2018, Quel amour ! » dans le prestigieux Palais de la Bourse, siège de la CCI Marseille Provence. Une manifestation qui, à partir du 14 février 2018 et jusqu’au 1er septembre de la même année entend faire vivre le territoire des Bouches-du-Rhône au rythme de la culture et de la création artistique, toutes disciplines confondues. Une manifestation, au budget prévisionnel de 5,5 M€, qui s’inscrit dans la continuité de de Marseille Provence 2013 capitale européenne de la culture.

Raymond Vidil, Président de l'association MPCulture en charge de l'organisation et la coordination de MP2018 a présenté les enjeux de cette année placée sous le sceau de la culture (Photo Patricia Maillé-Caire)
Raymond Vidil, Président de l’association MPCulture en charge de l’organisation et la coordination de MP2018 a présenté les enjeux de cette année placée sous le sceau de la culture (Photo Patricia Maillé-Caire)
Macha Makeïeff dessinera les contours de MP2018 tout en poésie (Photo Patricia Maillé-Caire )
Macha Makeïeff dessinera les contours de MP2018 tout en poésie (Photo Patricia Maillé-Caire )
(Photo Patricia Maillé-Caire )
(Photo Patricia Maillé-Caire )

Raymond Vidil, armateur marseillais, président de l’association MPCulture en charge de l’organisation et la coordination de cette nouvelle année culturelle, revient sur l’organisation, la place centrale des acteurs culturels majeur du territoire qui composent le comité artistique de MP2018 [[Le comité artistique
le comité artistique réuni 15 acteurs culturels majeurs du territoire:
-Alain Arnaudet, directeur, Friche Belle de Mai, Marseille
-Dominique Bluzet, directeur, Les Théâtres, Aix-en-Provence et Marseille
-Gilles Bouckaert, directeur, scène nationale des Salins, Martigues
-Guy Carrara et Raquel de Andrade, co-directeurs, Biennale internationale des Arts du
Cirque, Archaos, Pôle national cirque Méditerranée
-Jean-François Chougnet, président, Mucem, Marseille
-Bernard Foccroulle, directeur, festival d’Aix-en-Provence
-Jan Goossens, directeur, festival de Marseille
-Hugues Kieffer, directeur délégué, Marseille jazz des 5 Continents

-Macha Makeieff, directrice, théâtre national La Criée, Marseille
-Pascal Neveux, directeur, Fonds Régional d’Art Contemporain Paca, Marseille
-Francesca Poloniato, directrice, Scène Nationale du Merlan, Marseille
-Angelin Preljocaj, directeur artistique, Ballet Preljocaj, Aix-en-Provence
-Pierre Sauvageot, directeur, Lieux publics-centre national de création pour l’espace public, Marseille
-Sam Stourdze, directeur, Rencontres internationales de la photographie Arles

-Pierre Vasarely, président, Fondation Vasarely, Aix-en-Provence.]]. Avance:«Nous voulons pérenniser l’attractivité du territoire, pour cela il nous faut progresser en matière de mobilité, de logements, de logistique, sur le plan portuaire et aéroportuaire. Il importe de convaincre les investisseurs de choisir l’ancrage territorial plutôt que de s’abandonner au nomadisme. Et, au-delà, il s’agit de construire des proximités, de développer des ressources uniques, de mettre en place un projet inimitable». Tandis que Jean-Luc Blanc, vice-président de la CCIMP, représentant Jean-Luc Chauvin, le président de la Chambre, rappelle ce qui a conduit la Chambre, après 2013, à être membre fondateur de ce projet. «Notre métropole Aix Marseille Provence a besoin de grands événements, populaires et de qualité, qui participent à son rayonnement». Raison pour laquelle le monde économique mais aussi universitaire ont une nouvelle fois fait le pari de la culture. L’État, 300 000 euros espérés, la Région Paca et le Département13, 500 000 euros chacun, la Ville de Marseille, l’Europe, 300 000 euros, ont déjà annoncé leur implication dans le projet. Par ailleurs, les partenaires de MP2013 ont donné leur accord pour que le reliquat de 750 000 euros bénéficie à MP2018. Sabine Bernasconi, LR, vice présidente du Département en charge de la culture, précise: «Il est important de savoir que la somme que nous versons est en plus de notre traditionnel budget de la culture, c’est un engagement de notre part, la traduction d’une volonté de jouer collectif».

Le goût de l’Autre contre la désespérance

Macha Makeïeff, directrice du Théâtre national La Criée, tout en poésie, donne tout son sens à cette opération: «Nous sommes allés d’un même pas vers ce paysage, avec le désir de partager le désir». En vient à l’intitulé « Quel amour »: «Cela pourrait aussi se formuler quel amour? Comme une impatience, une attente, une adresse faite à chacun». Dans le monde où nous vivons, où la tentation d’exclusion, de repli sur soi est grande, Macha Makeieff évoque «le goût de l’Autre et l’amour de l’Art, des arts, le goût de l’Autre contre la désespérance ». Selon elle: «Le message est délicat et nous avons besoin de délicatesse», avant de conclure: «Il sera question de circulation des désirs à mettre en place». Pascal Neveux, le directeur du FRAC, dévoile que le groupe des 15 travaille de façon collégiale. «Nous nous engageons à produire des événements extrêmement différents dans chacune de nos structures sans apport financier de MP2018. Notre ambition est de créer une dynamique territoriale et de toucher tous les publics en intégrant, au cœur même de nos programmations, un projet en résonance directe avec la thématique Quel Amour!». Francesca Poloniato, directrice de la Scène Nationale du Merlan insiste sur l’originalité de cette démarche: «Nantes, Lille, sont des succès mais, le tissu culturel n’était pas associé comme il l’est ici et notre force réside dans nos différences. Nous construisons avec d’autres structures, d’autre artistes, les habitants, les enfants… des projets ambitieux». A ce jour et à titre d’exemples, les premiers projets programmés directement par les membres du Comité d’orientation artistique sortent. Ainsi, le Festival d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence travaille sur une production d’Airan Berg autour du mythe d’Orphée et d’Eurydice et du mythe oriental de Leïla et Majnun; le Festival de Marseille proposera une création d’Alain Platel et de Fabrizio Cassol « Coup fatal! », sur le Requiem de Mozart; le Mucem programme une exposition inédite autour du roman photo et sa capacité, à l’époque de son âge d’or, de réinventer une certaine mythologie sentimentale; le Théâtre de la Criée recevra Roméo et Juliette, du Ballet Preljocaj…

«Il faut que nous soyons à la fois ouverts à tous et extrêmement ambitieux»

Alain Arnaudet, directeur de la Friche Belle de Mai indique pour sa part: «Le mercredi 14 février l’année débutera par une grande fête des enfants sur le thème de l’amour. Puis, le week-end suivant, nous inviterons l’ensemble du territoire a être ouvert pendant 48 heures». Raymond Vidil reprend: «Nous célébrerons la nature en mars, en mai et juin les formes contemporaines seront à l’honneur puis viendra le temps des festivals estivaux avant une grande fête de clôture en septembre». Dominique Bluzet, directeur des Théâtres (Gymnase, Bernardines à Marseille et Jeu de Paume, Grand Théâtre de Provence (GTP) à Aix-en-Provence) souligne: «Nous venons de prouver, sur la Canebière qu’il est possible de faire venir 20 à 30 000 personnes sans qu’il y ait le moindre problème». Avant de plaider: «Il faut que nous soyons à la fois ouverts à tous et extrêmement ambitieux». Gilles Bouckaert, directeur de la scène nationale des Salins, Martigues, revient sur cette notion de territoire: «Nous allons bouger et faire bouger le public, nous souhaitons qu’il puisse circuler sur l’ensemble du territoire pour que ce dernier devienne l’unité que nous voulons construire ensemble».
Yvon Berland, le Président d’Aix-Marseille-Université (AMU) considère: «Nous avons ouvert les portes et les fenêtres pour se mettre au service de ce territoire. Nous nous retrouvons pleinement dans cette démarche d’autant plus qu’il est question d’interdisciplinarité ce qui fait partie de notre ADN comme le fait d’être un espace de débat, de partage, d’innovation, de création».
Michel CAIRE

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