Marseille. Un réseau national de policiers, gendarmes et de magistrats formé à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT

Publié le 2 juillet 2019 à  21h56 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  12h00

Afin d’améliorer la prise en compte des victimes et l’effectivité des sanctions, un réseau national de policiers, gendarmes et de magistrats est spécifiquement formé à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT. Une journée de formation -organisée par la Dilcrah et co-pilotée avec les ministères de l’Intérieur et de la Justice, en partenariat avec le Camp des Milles- s’est tenue le 1er juillet en Préfecture de région Provence-Alpes-Côte d’Azur à Marseille.

(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
son_copie_petit-368.jpgChristian Gravel, préfet et conseiller aux affaires de sécurité à la Dilcrah (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT) revient sur les raisons et l’importance de cette formation… christian_gravel_prefet_conseiller_dilcrah_01_07_2019.mp3 son_copie_petit-368.jpgUn policier de Toulouse, en formation souligne : «Nous qui sommes en première ligne, nous avons compris que la prise en charge était très importante»… un_policier_de_toulouse_en_formation_01_07_2019_.mp3 son_copie_petit-368.jpgJérôme Cernoïan éthicien de la Fondation du Camp des Milles rappelle la vocation de cette dernière qui est «de donner des clés de compréhension sur les mécanismes sociaux individuels et collectifs qui peuvent amener le développement de certaines dynamiques, dont celles de haine». (…) Explique qu’il ne faut jamais dire «ce n’est pas grave» et surtout «je ne peux rien y faire». (…) L’objectif est «de mieux outiller les enquêteurs et les acteurs des forces de l’ordre à accueillir et à reconnaître pleinement la souffrance qui est exprimée et la plainte qui va être déposée». jerome_cernoia_ethecien_camp_des_milles_01_07_2019.mp3 La matinée s’est poursuivie avec la présentation des outils aux enquêteurs par des officiers: canevas d’auditions (des victimes et des auteurs) et actes d’enquête à réaliser (perquisitions, témoignages, réquisitions …). Le point de vue des victimes a été porté par une représentante de l’Avad, (Association d’Aide aux Victimes d’Actes de Délinquance). son_copie_petit-368.jpgL’après-midi il a été question de Droit. Pascal Markowicz, avocat au barreau de Paris, est intervenu sur un délit particulier, peu connu, l’appel ou l’action de boycott contre une personne ou un État «qui est une discrimination». Est cité notamment l’appel au boycott de produits venant d’Israël mais aussi de produits français par des étrangers (…) Les peines encourues «45 000 euros d’amende ou de la prison». Rappelle qu’il y a eu des condamnations: «La cour de cassation s’est prononcée à de nombreuses reprises depuis 2012 et la Cour Européenne des droits de l’Homme également, le 16 juillet 2009. (…) En validant le texte français et en disant que appeler au boycott ou faire une action de boycott est illégal en France, cela constitue une exception au principe de liberté d’expression, qui est tout à fait légal». pascal_markowicz_avocat_intervenant_01_07_2019.mp3

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