Marseille: la Caisse d’Épargne donne un coup de jeune au Mucem

Publié le 4 mars 2014 à  1h11 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h19

Bruno Suzzarelli, directeur du Mucem et Alain Lacroix, président de la Cepac, ont signé un partenariat en direction des jeunes (Photo Philippe Maillé)
Bruno Suzzarelli, directeur du Mucem et Alain Lacroix, président de la Cepac, ont signé un partenariat en direction des jeunes (Photo Philippe Maillé)
Non, le tout neuf Mucem, lieu déjà emblématique de Marseille, n’a pas besoin de rénovation, mais le partenariat qu’il vient de signer avec la Caisse d’Épargne Provence-Alpes-Corse (Cepac) va permettre l’éveil des jeunes générations à la culture. En effet, grâce à ce partenariat de 200 000 euros par an, les visites de classe (30 à 40 par semaine) ne coûtent que 50 euros pour une heure, 75 pour 1h30, au lieu de 200 euros, tous frais compris.
Le partenariat permettra, d’autre part, de développer le projet Med Lab éducatif qui vise à mettre en contact des classes du pourtour méditerranéen.
Il faut, en effet, savoir que le Mucem met en place une politique dynamique d’activités originales et interactives à destination des élèves, de la maternelle au lycée.
« Or -explique Bruno Suzzarelli, le directeur du Mucem- une des grandes leçons de MP2013 réside dans le fait que les mondes de la culture et de l’économie doivent encore plus amplifier le travail qu’ils portent ensemble. On ne peut pas réussir un certain nombre de missions sans cela. Et c’est pour mener des actions en direction de la jeunesse que nous nous sommes trouvés avec la Cepac ». Une Cepac qui a une tradition d’implication dans le monde de la culture. « Elle a, pour s’en tenir à la seule année 2013, soutenue les deux expositions phares : « Le grand atelier du Midi » et « Rodin, la lumière de l’Antique »», indique-t-il. Annonçant : «Nous allons, avec ce partenariat, pouvoir encore mieux travailler en direction de la jeunesse. Ce soutien portera sur les nombreuses activités proposées par le Mucem aux écoles : l’Odysée des enfants, Fort en fête-une visite-jeu, des visites-débats, des ateliers ainsi que des visites générales du Mucem».

« Créer un réseau international pédagogique »

Le second axe du mécénat est consacré au « Med Lab éducatif ». Un projet riche de sens. «Cette initiative mettra en contact des classes du pourtour méditerranéen pour monter des projets d’envergure sur des thématiques relevant de la citoyenneté. Après avoir mené en 2013 un travail collectif avec le collège Le Ruissatel à Marseille et un collège d’Alexandrie, le Mucem va développer en 2014 ce rapprochement avec les jeunes de la Méditerranée autour de questionnements communs, l’objectif étant de créer un réseau international pédagogique. Participerons à l’aventure le collège Izzo à Marseille, le lycée Hassan II, Tétouan, le lycée de Thessalonique, Grèce et le lycée de Dubrovnik, Croatie». Chacun, dans un premier temps, travaillera dans son pays avant un regroupement à Marseille pour monter le projet artistique. Les jeunes vont, en 2014, réaliser un tapis volant et ce n’est pas un conte, il volera vraiment. Comment? Ce sera la surprise.

« J’ai participé à la préfiguration du Louvre à Lens »

Alain Lacroix, le président de la Cepac ne cache pas son émotion de signer une telle convention de mécénat qui permet à sa caisse de devenir Mécène Fondateur du Mucem. Il explique : « D’abord parce que je suis né en Algérie et que donc, tout naturellement je suis sensible aux questions méditerranéennes. Ensuite parce que, en poste dans le Nord, j’ai participé à la préfiguration du Louvre à Lens. Mais j’ai dû partir avant même la pose de la première pierre. En revanche, je suis arrivé à Marseille avant même la pose de la première pierre du Mucem».
Il précise : «Nous sommes une banque, c’est à dire quelque chose d’un peu froid et bien nous entendons être une banque chaude. Et pour cela nous sommes impliqués dans la Ville. Nous avons effectivement soutenu les deux expositions phares de MP2013, mais nous sommes aussi des partenaires fidèles du festival de Jazz des cinq continents, du Festival d’art lyrique d’Aix, des Nuits d’Istres, des tréteaux de nuit à Apt… ».
Il revient au Mucem : «Nous allons construire un partenariat sur la durée, cinq ans, en accompagnant le travail extraordinaire qui est fait en direction des enfants».
Michel CAIRE

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