Marseille : le Front de gauche lance sa campagne des municipales

Publié le 14 novembre 2013 à  7h56 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  16h38

Le Front de gauche entre en campagne à Marseille(Photo Philippe Maillé)
Le Front de gauche entre en campagne à Marseille(Photo Philippe Maillé)
Le front de gauche a présenté ce 13 novembre sa tête de liste, le communiste Jean-Marc Coppola et les grands axes de sa campagne : le logement, les transports, la sécurité et la signature d’un contrat État-Ville de Marseille ont été ainsi affichée. L’élu régional et conseiller municipal de Marseille ne manquant pas au passage de critiquer les propositions formulées le 8 novembre par le Premier ministre pour la cité phocéenne. Un Jean-Marc Coppola qui avoue : « Je me sens beaucoup plus serein qu’en 2010 lors des régionales (où il conduisait une liste front de gauche). A Marseille la donne est différente, les propositions du PS et de son candidat ne sont pas en rupture avec la politique de droite de Jean-Claude Gaudin et nous nous sentons beaucoup plus fort ». Avant de préciser : « Au premier tour on choisit au deuxième on élimine : nous voulons tourner la page de la droite. Mais personne ne sait quels seront les résultats du premier tour. La première question c’est celle de l’intervention. Lorsque les citoyens auront mesuré qu’unis ils peuvent gagner, une grande avancée aura été réalisée ».
Au préalable Jacques Lerichomme (FDG) d’indiquer : « Nous n’allons pas laisser la rue à la droite et à son extrême et nous allons manifester le 1er décembre à Paris ». Avant de s’en prendre au gouvernement : « Il n’écoute pas les syndicalistes qui peuvent mobiliser des centaines de milliers de salariés, en revanche, il se montre très attentif dès qu’une poignée de pigeons, poussins ou autres abeilles se mettent en action ».
Jean-Marc Coppola lance un appel « à tous les Marseillais qui veulent une politique de gauche dans cette ville. Faisons un bout de chemin ensemble. Il faut que le peuple marseillais s’implique, intervienne ».
Puis de critiquer les propositions de Jean-Marc Ayrault : « Il est venu avec des ministres et n’a pas dit un mot sur des dossiers prioritaires tel que la SNCM. Il parle de 3 milliards pour les transports, dont 2,5 milliards pour la réalisation d’une gare souterraine à, Saint-Charles. Je peux vous dire que les cheminots rient jaune. Car la priorité n’est pas là : elle réside dans les améliorations à apporter au matériel. Nous sommes l’une des seules régions qui n’a pas de technicentre. Un espace existe à la Blancarde pour en créer un. Mais rien n’est prévu en ce sens. Peut-être qu’un projet immobilier attend de sortir là ? ». Il plaide pour que ces 2,5 milliards soient redistribués sur d’autres projets : « et notamment pour le logement. Il est urgent de rebâtir du logement social dans cette ville tout en prenant compte du cadre de vie et de l’emploi. En matière de transport nous apprécions le fait qu’il ait entendu les demandes que nous formulons avec la population en matière de métro. Ce dernier devant aller jusqu’à l’Hôpital Nord ». En matière d’emploi, il se prononce en faveur de créations d’emplois sur le Port et, indique : « Nous n’ignorons pas les questions de sécurité. Une partie de la réponse est dans des créations d’emplois mais il faut non 80 mais 400 policiers supplémentaires à Marseille ainsi que des douaniers ».
Enfin, il réitère son appel à la population, au tissu associatif, syndical, afin de nourrir le programme.
Pierre Dumestre, Parti de gauche, ajoute : « Nous mettons en débat nos propositions afin qu’elle soit enrichie. Il en va de même pour nos listes. Avec Jean-Marc Coppola une place est prise, il en reste 302 ».
Michel CAIRE

Articles similaires

Aller au contenu principal