Marseille : le bâtonnier José Allégrini prend ses fonctions de médiateur de la Ville

Publié le 11 mars 2015 à  23h30 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h42

C’est le bâtonnier José Allégrini, ancien adjoint au maire délégué à la Sécurité puis au Bataillon des marins-pompiers, qui a reçu en mai 2014 l’arrêté le nommant médiateur municipal de la ville de Marseille, vient de prendre officiellement possession de ses locaux au 27, rue des Fabres, ainsi que ses fonctions.

(Photo Philippe Maillé)
(Photo Philippe Maillé)

Celui qui a passé 13 ans comme élu, avoue: «Le chemin de croix qui m’a conduit depuis la délibération puis, ma nomination prend fin. Une expérience qui me servira dans la fonction de médiateur, autorité administrative indépendante, que je vais occuper pendant six ans, non renouvelable». Une fonction, aujourd’hui créée à Marseille, qui existe déjà à Paris et à Bordeaux.
«Nous sommes là, explique José Allégrini, avec la chargée de mission et la secrétaire pour recevoir les doléances de nos concitoyens qui estimeraient avoir des récriminations à formuler. Un particulier, une association, la fédération des CIQ ou une entreprise à condition d’avoir un intérêt direct et personnel à agir. Il faut, par ailleurs, avoir effectué les démarches préalables auprès des services objet de la critique. Il n’entre pas dans nos fonctions d’intervenir dans les conflits d’ordre hiérarchique entre la mairie et ses agents ou, les conflits entre particuliers, pas plus pour tout ce qui relève de la verbalisation». Il prévient immédiatement : «Une démarche auprès du médiateur n’exclut pas un recours contentieux. Il est de mon rôle d’expliquer qu’il faut saisir la justice en même temps que le médiateur».
Une fois le médiateur saisi, «il rendra un avis au plus tard dans les 3-4 mois, sachant que les problématiques ne seront pas les mêmes», indique-t-il. Précisant: «Mon ambition est d’apporter un peu de sérénité, de compréhension dans les relations humaines. Alors que l’on constate, à Marseille comme ailleurs, une désagrégation du lien social, des relations humaines de plus en plus tendues, violentes. Le médiateur doit aimer les gens car il faut les conduire à se parler les uns les autres, conduire l’administration à avoir un autre regard sur l’humain».
«Il faut que nous expliquions à des personnes, en souffrance, poursuit-il, si l’administration a tort ou raison et dans ce deuxième cas pourquoi».
Insistant sur le fait que le médiateur ne rend que des avis, qui peuvent donc être suivis ou non. «Mais, si ce poste a été voulu par le maire de Marseille, c’est bien qu’il a une volonté politique d’améliorer la situation», estime-t-il.
Et de donner quelque exemple: « Il se peut qu’un locataire d’une société HLM de la Ville, à la suite d’un accident de la vie : divorce, chômage… n’ait pu payer son loyer. Une fois sa situation améliorée, il le paye à nouveau et est d’accord pour rembourser ses arriérés. Mais la Loi impose qu’il rembourse en deux ans, ce qui peut représenter un effort trop lourd pour lui. L’intervention du médiateur peut lui permettre de payer sur cinq ans». Dans un deuxième temps, le médiateur réalise un bilan de son activité (conflits traités et résolutions amiables) et émet des propositions de modifications sur le fonctionnement municipal. Ce bilan peut alors servir de baromètre aux services publics par rapport à la réalité des besoins des administrés.
Michel CAIRE

Le médiateur peut être saisi par courrier postal contenant toutes les pièces justificatives au 27, rue des Fabres 13233 Marseille Cedex 20.
Le public peut également lui adresser un mail à l’adresse suivante : Mission-mediation@mairie-marseille.fr
Attention : le médiateur ne reçoit pas directement les demandeurs et doit être obligatoirement saisi par écrit.

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