Marseille: le club Altafemina se régionalise et crée le club des gentlemen

Publié le 5 février 2017 à  13h39 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h51

Le Club Altafemina, présidé par Me Danièle Prieur, se développe, il devient régional avec la naissance d’antennes à Aix-en-Provence, Arles, Nice et lance une charte des gentlemen qui s’adresse à des hommes «convaincus de la création d’effets positifs, pour promouvoir une mixité bienveillante et systématique».

Me Danièle Prieur, présidente du Club Altafemina brandit le premier annuaire pilote des femmes dirigeantes en Paca (Photo Robert Poulain)
Me Danièle Prieur, présidente du Club Altafemina brandit le premier annuaire pilote des femmes dirigeantes en Paca (Photo Robert Poulain)

Danièle Prieur rappelle que le Club Altafemina a vu le jour en 2014 avec comme ambition, le développement d’un réseau féminin de relations professionnelles et sociales, afin de proposer «une dynamique féminine forte», en favorisant «la mixité et la solidarité» à tous les stades du développement économique, social et culturel. «Nous organisons pour cela, précise-t-elle, des opérations et nous participons à d’autres. Nous venons ainsi, avec le Carrefour des mandats, un collectif de 5 réseaux féminins -Altafemina, FCE, Provence Pionnières, PWN et Femmes 3000- d’éditer le premier annuaire pilote des femmes dirigeantes en Paca. Sur la base d’une sélection réalisée sous la responsabilité des réseaux référents, des candidates expertes et compétentes, ayant développé des parcours divers, sont présentées à des entreprises et institutions concernées -ou non- par la loi de féminisation des Conseils. Car, la mixité crée de la valeur ajoutée au-delà de l’obligation légale». Insiste sur les quotas, qu’Altafemina soutient: «Ils permettent d’obtenir des avancées. Et, force est de constater que seule la loi peut faire avancer un dossier tel que la mixité à tous les échelons». Danièle Prieur se réjouit de voir que le Medef Paca et la CGPME (Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises) se sont déclarés favorables à prendre en compte l’annuaire. «A l’Université aussi, indique-t-elle, on prend conscience qu’il n’est plus possible de présenter des tables-rondes ne comprenant que des hommes». L’avocate salue l’action d’organisation telle celle des Femen : «Mais nous sommes sur notre créneau, il faut donner une perspective aux hommes et aux femmes. C’est dans ce contexte que nous avons eu l’idée du club des gentlemen». Ces derniers – une quinzaine de signataires déjà par le simple bouche à oreille- prennent l’engagement, «dans une dynamique vertueuse, de corriger en amont les anomalies susceptibles de se présenter dans l’organisation des événements ou la structure des gouvernances, chaque fois qu’ils sont concernés». Ils veillent par ailleurs «à ce que chaque événement auquel ils participent, chaque institution dont ils sont membres, accueille au moins une femme». Ils manifestent publiquement leur engagement «chaque fois que nécessaire, développant ainsi une vigilance pour favoriser la mixité». Ils participent ainsi «à l’amélioration sur le fond et sur la forme, des interventions, des réflexions, des décisions et seront connectés aux réseaux de femmes pour être en contact avec les expertes, les pertinentes, les volontaires».
Michel CAIRE

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