Marseille : manifestation pour dénoncer les attaques turques contre les Kurdes: « Votre silence nous tue »

Publié le 9 janvier 2016 à  14h26 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  21h32

La communauté Kurde en appelle à la mobilisation de la communauté internationale (Photo Patricia MAILLE-CAIRE)
La communauté Kurde en appelle à la mobilisation de la communauté internationale (Photo Patricia MAILLE-CAIRE)
(Photo Patricia MAILLE-CAIRE)
(Photo Patricia MAILLE-CAIRE)
(Photo Patricia MAILLE-CAIRE)
(Photo Patricia MAILLE-CAIRE)
(Photo Patricia MAILLE-CAIRE)
(Photo Patricia MAILLE-CAIRE)

Les militants kurdes ont manifesté vendredi soir à Marseille pour dénoncer les attaques menées par la Turquie contre le peuple kurde. Ils informent la population en s’appuyant sur des textes du Conseil Démocratique Kurde en France qui indique : «Aujourd’hui, on assiste au Kurdistan de Turquie aux mêmes scènes de guerre que celles qui se déroulent en Syrie et en Irak». Dans le même temps, ils affirment que : «l’armée turque bombarde quotidiennement les combattants kurdes au sud-Kurdistan, en Irak», ceux là même qui luttent contre Daesh. Et de lancer à la communauté internationale : «Votre silence nous tue». Et d’informer : « Le couvre-feu a été imposé depuis plusieurs semaines dans des villes kurdes et les forces turques déployées dans ces villes ont tué 260 civils, dont de nombreuses femmes et enfants. La plupart de ces morts sont dues à des tirs d’artillerie ou des tirs de snipers de la police». Le Conseil Démocratique ne manque pas d’évoquer l’exécution de trois militantes politiques kurdes, à Silopi, dans la province de Sirnak : Sévé Demir, membre de l’Assemblée du Parti Démocratique des Régions (DBP), de Pakize Nayir, coprésidente de l’Assemblée populaire de Silopi et de Fatma Uyar, adhérente du Congrès des Femmes Libres (KJA). Indiquant que 20 co-maires du DBP «ont été jetés en prison. Plusieurs autres ont été destitués de leur mandat par décision du ministre de l’Intérieur. Parallèlement l’AKP, le parti au pouvoir, a annoncé de nouvelles mesures au rang desquelles la nomination, par le gouvernement, d’administrateurs chargés de remplacer les maires destitués».
Par ailleurs, est-il avancé: «L’armée turque tente quotidiennement de déplacer par la force des habitants des villes de Cizre, Silopi et Sur en les menaçant de massacre. Rien que dans le quartier de Barbaros, à Cizre, quelques 7 000 personnes ont été forcées de quitter leurs maisons et transférées dans une salle de sport situées dans un autre quartier, avant d’être « invitées » à quitter la ville. Les personnes qui ont refusé de quitter leurs maisons sont encerclées par l’armée turque qui les vise régulièrement par des tirs d’artillerie». Le Conseil demande que l’État turc arrête immédiatement les massacres au Kurdistan. Il pose également un certain nombre de questions «Alors que l’État turc négocie son adhésion à l’Union Européenne, il massacre, torture et emprisonne les Kurdes. Pourquoi ce silence de l’Europe? L’État turc attaque les Kurdes qui sont en première ligne dans le combat contre Daesh. Pourquoi les membres de la coalition anti-Daesh ne réagissent pas ?».
Michel CAIRE

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