Euromed à Marseille : Pose de la première pierre de la Tour La Marseillaise

Publié le 18 décembre 2014 à  18h35 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

Truelle à la main, chacun est fin prêt à poser la première pierre (Photo Philippe Maillé)
Truelle à la main, chacun est fin prêt à poser la première pierre (Photo Philippe Maillé)
C'est au tour de Jean Nouvel de sceller le destin de la Tour La Marseillaise (Photo Philippe Maillé)
C’est au tour de Jean Nouvel de sceller le destin de la Tour La Marseillaise (Photo Philippe Maillé)
Avec ses 135 mètres de haut la Tour La Marseillaise s'inscrit dans l'avenir (Photo D.R.)
Avec ses 135 mètres de haut la Tour La Marseillaise s’inscrit dans l’avenir (Photo D.R.)

La Tour CMA-CGM ne sera enfin plus seule, face à la mer, sur le site d’Euroméditerranée, le 17 décembre a en effet été posé la première pierre de la tour La Marseillaise, un immeuble de 135 mètres de haut de l’architecte Jean Nouvel. Cette réalisation, initiée par Marc Pietri, groupe Constructa, porteur du projet, va voir le jour Fruit d’une vision et de Vinci Construction France et d’ investisseur la Caisse d’Épargne Provence-Alpes-Corse et la Caisse des Dépôts et consignation.
Une manifestation dont on retiendra l’émotion de Marc Pietri, le président du groupe Constructa en se retournant sur les douze années écoulées depuis l’achat du terrain. Et de citer Camus: «Je crois que Sisyphe était heureux». «Oui je suis heureux», lancera-t-il avant d’indiquer que construire est sa réponse à la crise que connaît le pays «une crise économique, sociale, politique mais aussi de confiance dans l’avenir». Alors, pour lui, l’opération «les Quais d’Arenc» et ses quatre immeubles, les trois autres étant : « Balthazar », architecte Roland Carta, « H99 », Jean-Baptiste Pietri, « Tour Horizon », Yves Lions «est une utopie, un rêve, une volonté de résister». C’est, tout comme la Tour CMA-CGM «symbole de la volonté de renouveau de ce territoire, de Marseille, de la Méditerranée. Une Méditerranée qui, au-delà des jugements qu’on peut porter sur elle est, du haut de ses 8 600 ans d’histoire un berceau de civilisations, des mathématiques, de la philosophie, de la médecine». Puis de citer Marseille «souvent conquise, jamais soumise».

«J’aime ma Ville»

Il n’omet pas de signaler: «La Marseillaise a été conçue pour répondre aux normes internationales les plus modernes en matière de programmation mais aussi en matière environnementale. Ainsi la Tour s’affirme à la pointe du développement durable en visant, pour la première fois en France, l’excellence environnementale avec les certifications HQE niveau excellent et LEED Gold favorisant une rationalisation des coûts d’exploitation et la vraie compétitivité en matière de coût au poste. De plus, raccordée à la centrale de géothermie marine Thassalia, la Tour est la première de ce type à avoir recours à ce type de technologie».
Au-delà des enjeux environnementaux, sociaux et urbains Marc Pietri tient à attirer l’attention sur la Convention cadre pour l’emploi qui a été signé autour de ce projet, sous le haut patronage du Préfet de région Michel Cadot. «Fruit d’une démarche totalement volontaire, cette convention est fondée sur six grands engagements véritablement opérationnels avec comme objectif commun de maintenir et développer l’emploi et les compétences essentiellement locales, en donnant une priorité à l’insertion et à la formation». La Marseillaise générera ainsi 900 emplois, essentiellement locaux, notamment dans les secteurs du BTP et des services.
Puis de remercier Jean Nouvel : «Tu es une des lumières de ce Monde. Tu crées des monuments qui fondent la mémoire des époques et des civilisations». Il conclut avec tout autant de sincérité que d’émotion : «J’aime ma Ville».
Et c’est au tour de Jean-Claude Gaudin, le sénateur-maire de Marseille de prendre la parole, de rendre hommage à Constructa «un acteur majeur de la métamorphose urbaine» avant de noter « après les Terrasses du Port, Euromed Center, cette pose de première pierre nous permet de finir au mieux l’année». De profiter de l’occasion pour signifier : «Dans notre volonté de développement de ce secteur nous souhaitons toujours acquérir le J1 et nous souhaiterions que le président du Grand port fasse preuve de plus de diplomatie lorsqu’il nous répond».
Pour Alain Lacroix, le président de la Cepac : « Au-delà des chiffres, ce qui se passe ce soir est avant tout l’histoire de deux hommes qui se battent pour quelque chose de plus grand qu’eux, pour cette ville qu’ils aiment tant». «Ce projet, ajoute-t-il, fait mentir tous ceux qui pensent qu’il ne se passe rien à Marseille ou que de mauvaises choses».
Élisabeth Viola, Chambre des Dépôts et Consignation, considère: «Nous vivons un grand moment, un signal au monde économique que Marseille est un phare en Méditerranée. La Caisse des Dépôts est fière de participer à la pose de la première pierre de ce futur totem de la façade maritime sur ce périmètre en pleine mutation d’autant que l’excellence environnementale visée est un gage de qualité». Ce projet, poursuit-elle: «est un engagement commun au service du territoire. La réussite est toujours une histoire collective».

«Euromed ouvre le champ des possibles sur des friches»

Bernard Morel, le président d’Euromed rappelle que cette structure est le fruit d’une ambition commune de l’État et des collectivités territoriales mais aussi de l’engagement des acteurs privés. Insistant sur le fait qu’«Euromed ouvre le champ des possibles sur des friches» et qu’un des premiers acteurs à s’être engagé n’est autre que Marc Pietri. Il est évident pour lui que «La Marseillaise sera un site emblématique de la ville».
Guy Teissier, le président de Marseille Provence Métropole affirme: «Avec La Marseillaise, cher Marc Pietri, ton jour de gloire est arrivé». Il remercie ce dernier «pour son entêtement à vouloir redonner vie et prospérité à ce quartier devenu tristesse et désolation».
Enfin, pour le Préfet Cadot : «Nous sommes là devant un projet immobilier majeur qui, avec la Tour Saade scellera l’image de la Ville dans 100, 150 ans. Il s’agit aussi de trouver un équilibre avec la Bonne Mère et, pour cela, il faut le talent, le génie, la liberté d’un créateur tel que Jean Nouvel ».
Dans le public, deux élus savourent le moment, Lisette Narducci, maire des 2/3 et Didier Parakian, adjoint de Marseille en charge de l’économie. Pour la première: «Marseille bouge et cette métamorphose doit être un atout pour les résidents de ces quartiers. Car ces opérations doivent permettre de donner une image nouvelle, tout en gardant leur identité à ces quartiers. Ils se développent, se renouvellent, vivent, accueillent une nouvelle population dont la cité besoin».
Didier Parakian juge que la ville vit à un moment important: «Quelle chance nous avons d’avoir un visionnaire tel Marc Pietri, chapeau l’artiste».
Michel CAIRE

La Tour La Marseillaise: 35 000 m² de bureaux répartis sur 31 niveaux

Avec ses 135 mètres de hauteur, la Tour La Marseillaise propose 35 000m² de bureaux répartis sur 31 niveaux. Les services tels que restaurant inter-entreprises, business center, conciergerie, room service, crèche et salle de fitness sont également programmés. Par ailleurs les 350 places de parking disponibles dans le parking Quai d’Arenc, exploité par Vinci Park, sont déjà opérationnelles.
La Marseillaise affiche, 3 ans avant sa livraison, un taux de location de plus de 70%, les 30% restant étant en cours de négociation. Le prix moyen au m² va de 275 à 295 euros HT (valeur actuelle). Parmi les futurs occupants on souligne notamment la présence de Marseille Provence Métropole sur 12 étages (du 4e au 15e représentant 15 912m² pour installer 1 000 collaborateurs sur un même site; Orange sur deux étages (20e et 21e) représentant 2 165m²; Constructa sur un étage (27e), 1 378 m²; la Cepac sur 1 étage (28e) pour installer son centre d’affaires; la CCIMP avec le WTC Marseille sur deux étages (29e et 30e) pour installer un business center et le Provence Business Sky Lounge.

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