Méditerranée: le colloque sur le dialogue 5+5 ouvre des pistes de réflexion

Publié le 8 octobre 2014 à  21h29 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h22

La Villa Méditerranée, à Marseille, vient d’accueillir le colloque « « le dialogue 5+5 » levier au service d’une reconfiguration des relations euro-méditerranéennes» organisé par la Fondation méditerranéenne d’études stratégiques. Les points de vue du Nord, du Sud, se sont succédé pour mettre en avant les points forts comme les faiblesses de ce Forum informel, tracer des pistes de réflexion. Le colonel Philippe Adam mettra ainsi en avant sa pertinence en terme de sécurité alors que l’italien Stefano Silvestri parlera de pays européens «pris de schizophrénie», jugera qu’il s’impose, dans le contexte actuel «de rester gentils, modestes, courtois, ne nous insultons pas. Cela permet de maintenir des liens utiles en temps de crise, mais cela n’apporte pas de solutions à ces crises». L’égyptien Ibrahim Awad note que certains parlent de la Méditerranée comme d’une passerelle, d’autres comme d’un fossé qui se creuse : «Il faut choisir entre les deux» Il plaide pour sa part en faveur de la recréation de l’identité de la Méditerranée. Alors, une réalité s’impose, dans un contexte de crise tant au Sud qu’au Nord, c’est finalement un besoin de Méditerranée qui s’exprime.

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Michel Vauzelle, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Photo Robert Poulain)
Michel Vauzelle, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Photo Robert Poulain)
L'amiral Jacques Lanxade, président de la Fondation méditerranéenne d'études stratégiques (Photo Robert Poulain)
L’amiral Jacques Lanxade, président de la Fondation méditerranéenne d’études stratégiques (Photo Robert Poulain)

Un besoin dont Michel Vauzelle, le Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur se fait l’avocat, sa plaidoirie, incessante, vise à faire de Marseille « la ville qui accueille tous les courants ethniques de la Méditerranée, la capitale de la politique méditerranéenne de la France ». Mis en place dans les années 1980, interrompu en 1990 du fait d’une conjoncture internationale tendue puis relancé en 2001 avec le Sommet de Lisbonne, le Forum pour le dialogue en Méditerranée occidentale, appelé « dialogue 5+5 » est présenté comme une plateforme politique offrant un cadre informel et souple à la coopération. Il veut ainsi réunir les conditions «d’une discussion plus franche» entre ses membres.
Il rassemble au Nord de la Méditerranée l’Espagne, la France, l’Italie, Malte, le Portugal et au Sud l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie, la Tunisie.

«Nous vivrons soit dans une Méditerranée de paix soit dans une Méditerranée de violence»

Michel Vauzelle en appelle à la mobilisation des élus territoriaux, de la société civile, « tous ceux qui créent du lien en Méditerranée doivent prendre leur responsabilité car il ne peut y avoir de milieu, nous vivrons soit dans une Méditerranée de paix soit dans une Méditerranée de violence». Et d’asséner : «On ne peut pas penser que la réponse militaire ou Vigipirate réglera les questions qui se posent. Il faut une politique méditerranéenne de la France et que celle-là soit visible».
L’amiral Jacques Lanxade, président de la Fondation méditerranéenne d’études stratégiques entend le propos : «J’espère que Marseille, à travers la Villa Méditerranée, trouvera une place centrale dans le dispositif français de la politique méditerranéenne» en lançant la première table-ronde sur «La situation en Méditerranée et les derniers développements en matière de relations euro-méditerranéennes».
De dresser un tableau de la situation et n’ignore aucun problème : «déstabilisation, conflit israélo-palestinien, conséquence des printemps arabes, anarchie en Libye, guerre en Syrie, apparition de l’État Islamique…». Et d’insister sur le fait que, dans un Monde «où les relations multilatérales sont en difficulté il apparaît que le dialogue 5+5 peut avoir un rôle fondamental».
L’ingénieur général Ranquet va dans le même sens: «Le 5+5 est un instrument de la visibilité de la politique méditerranéenne de la France, et c’est un instrument de dialogue».

«Nous sommes sur une ligne de crête avec de vraies inquiétudes et de vrais espoirs »

Patrice Bergamini est le chef de la division des relations euro-méditerranéennes et euro-arabes du Service européen pour l’action extérieure s’inscrit dans la même logique : « On n’entend pas assez le discours sur les enjeux tel que le tien le président Vauzelle ».
Puis de considérer : « Nous sommes sur une ligne de crête avec de vraies inquiétudes et de vrais espoirs. Il existe trois facteurs d’inquiétude. Premièrement la réalité des faits : nous sommes là dans la région la moins intégrée économiquement au monde. On compte là le plus fort taux de chômage au monde, le plus fort taux de chômage des femmes au monde et un des plus fort taux de chômage des jeunes. Il existe deux conflits, la Syrie qui, avec plus de 200.000 morts a fait plus de victimes que celui de Bosnie et la Libye. Il y a le conflit israélo-palestinien et, enfin, le Sahara Occidental. Puis il y a la question sécuritaire ou plus exactement, la question est-elle celle de la menace ou celle portant sur les raisons qui font que nous avons vu la menace arrivée sans rien faire pour y remédier ? ».

«La jonction s’opère entre les deux axes islamistes »

Il constate : «La jonction s’opère entre les deux axes islamistes : celui en provenance de Kaboul et celui du Sahel». «Depuis 201, poursuit-il, le sentiment, côté sud, est que nous hésitons et qu’aucune solution n’est posée sur la table et que nous ne sommes pas toujours très lucides sur les enjeux».
L’intervenant n’en reste pas à ce constat accablant. Pour lui: «Nombre de raisons poussent à être optimistes. En premier lieu, on voit bien que les sociétés méditerranéennes se sont remises en marche. En Tunisie une nouvelle Constitution a vu le jour. Partout de nouvelles idées se mettent en place, elles concernent notamment la mobilité des jeunes : Sud/Nord, Nord/Sud, Sud/ Sud. Nous sommes là devant un dossier qui devra être traité au niveau européen».
Un deuxième facteur d’espoir résiderait dans le dialogue stratégique euro-arabe: « Il y a deux ans c’était un tabou à Bruxelles, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Nous essayons de travailler dans le même esprit de ce que nous avons pu faire avec l’Union Africaine qui est aujourd’hui un acteur de premier rang et les résultats sont probants. Deux réunions regroupant 49 ministres des affaires étrangères ont eu lieu en un an, une en Égypte, l’autre à Athènes».

«Il ne faut pas désespérer de l’Europe»

Troisième facteur d’espoir: «Il ne faut pas désespérer de l’Europe, la situation évolue à Bruxelles. Et, malgré toutes les frustrations accumulées avec l’Union pour la Méditerranée, des choses se font. Sur les 10 derniers mois pas moins de 6 réunions interministérielles se sont déroulées. Et puis il y a le 5+5. Nous avons donc une palette, avec des complémentarités. Et on travaille sur le très court terme avec le sécuritaire et le moyen terme avec le développement économique car la solution ne passe pas par le sécuritaire mais par le développement, par la jeunesse».
Bénédicte de Montlaur, sous-directrice de l’Afrique du Nord à la direction de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient du Ministère des Affaires Étrangères et du développement international affirme : «Nous allons venir de plus en plus souvent à Marseille. Et il est important de dire que la France et tout autant en Méditerranée qu’en Europe». Selon elle : « Le 5+5 joue un rôle essentiel et permet d’avoir des relations bilatérales sans équivalent au monde ». Relations bilatérales, 5+5, relations euro-méditerranéennes : « les trois échelons sont complémentaires et il existe un va et vient entre eux».

«La France est le pays qui a le plus de combattants engagés en Irak, en Syrie, avec les pays du Maghreb »

Bénédicte de Montlaur estime: «Il ne faut pas changer cette enceinte souple et informelle qu’est le 5+5 car cela permet de développer des liens interpersonnels». Elle signifie tout l’intérêt qu’elle porte à la Tunisie «un exemple de transition qui, nous l’espérons, va réussir». Elle insiste également sur l’importance de l’économie: «Des actions se développent en matière de formation, de colocalisation, c’est important car le terrorisme fait son lit sur la pauvreté». Concernant le terrorisme, elle prévient: «Nous allons devoir gérer ensemble le retour des combattants djihadistes. La France est le pays qui a le plus de combattants engagés en Irak, en Syrie, avec les pays du Maghreb».
Jean-Charles Poupel et le colonel Stéphane Garnier, auditeurs de la 24e session des Hautes Études Stratégiques de la Méditerranée rappellent que le 5+5 est « le plus ancien cadre de rencontre entre pays du bassin méditerranéen», souligne les diverses relances de ce dispositif.

Les différentes dimensions et actions du dialogue 5+5

La question des différentes dimensions et actions du dialogue 5+5 est ensuite abordée lors d’une table-ronde. Jean-Claude Tourret, directeur général de l’Agence des Villes et Territoires Méditerranéens durables évoque le changement climatique «qui va avoir des impacts sur une zone méditerranéenne extrêmement sensibles». Face à cela, il se fait l’écho d’actions entreprises mais déplore : «Le 5+5 travaille beaucoup sur les questions sécuritaires, peu sur celles relatives à l’environnement». D’autant qu’une réunion a eu lieu à Alger en 2010 «lors de laquelle des propositions très concrètes ont été formulées, hélas sans suite. J’espère que le 5+5 remettra sur la table ces dossiers. On travaille sur l’idée d’Agence Méditerranéenne des Villes durables, je souhaite qu’elle voit le jour en Algérie». Et de conclure en insistant sur le processus 5+5.

«Il s’agit d’être pragmatique et de faire du concret»

Le colonel Philippe Adam, sous-directeur «questions euro-atlantiques» à la Délégation aux Affaires Stratégiques du ministère de la Défense, se réjouit du travail accompli par le 5+5 Défense où, là aussi, «il s’agit d’être pragmatique et de faire du concret et de conserver le principe du volontariat et l’esprit de consensus qui y règnent ». La sûreté aérienne, la surveillance maritime, la protection civile face au catastrophe industrielle ou naturelle ainsi que la formation et la recherche sont les domaines d’actions de ce 5+5. «Et les Libyens sont là, engagés».
Le capitaine de vaisseau Gilles Boidevezi, adjoint Opération du Préfet maritime Méditerranée note: «La Méditerranée est une zone qui connaît un trafic intense. Deux cent vingt millions de tonnes de pétrole passent par là, 28 millions de containers, 25 millions de passagers passent par les ports espagnols, italiens et français. On est passé de 10 à 15 000 migrants en 2012 à plus de 120 000 cette année entre la Libye et l’Italie».
Louis Caprioli, conseiller spécial du président du groupe Geos et ancien sous-directeur chargé de la lutte antiterroriste au sein de la DST, capte l’attention des auditeurs dès ses premiers mots : «En 1983, j’entre à la DST où l’on m’explique que le terrorisme n’est qu’un épiphénomène… C’était il y a 31 ans et autant d’années que je lutte contre. Et le Djihadisme est aujourd’hui présent en Europe, au Maghreb, au Sahel, au Moyen-Orient, en Asie». Il précise toutefois que le 5+5 est efficace. Un fait d’autant plus important que «c’est la première fois qu’autant d’individus se rendent sur des zones de combat. Avant nous travaillions sur des gens que nous connaissions, aujourd’hui on n’en connaît pas 50%. De plus, avant nous avions des gens que nous pouvions infiltrer car ils partaient en Afghanistan pour s’entraîner. Aujourd’hui les gens partent faire la guerre, mettent leur vie en jeu, ce qui rend plus complexe l’infiltration». Il exprime face à cela le souhait «que les services de sécurité intensifient leur coopération opérationnelle». Et de plaider pour une intensification de la surveillance des réseaux sociaux. Avant de conclure : « Nous avons beaucoup à apprendre de nos amis du Sud sur l’Islam».

Réalités et perspectives du dialogue 5+5

Il est alors question des réalités et des perspectives du dialogue 5+5. Raouf Chatty, directeur général des relations avec l’Europe du ministère des Affaires Étrangères Tunisien revient aux fondamentaux: «Le 5+5 est un dialogue Nord/Sud méditerranéen autour d’un ensemble de valeurs. C’est également un dialogue pour la Paix, la sécurité et la prospérité. Avec le Printemps arabe nous avons eu une grande avancée des aspirations des peuples à la liberté, la démocratie, les droits de l’Homme. Ainsi, la Tunisie, malgré des tergiversations, a réussi à adopter une Constitution qui garantie les droits de l’Homme, qui consacre un État de droit alors que la Constituante était à majorité islamiste. Enhada a compris, grâce à la société civile très dynamique, qu’il devait faire des concessions. Maintenant les législatives se préparent, nous comptons les réussir car nous sommes persuadé du succès de notre pays dans une région qui se caractérise par son instabilité».
Puis de s’inquiéter de la situation en Libye, d’attendre du 5+5 qu’il cible ses actions contre les djihadistes: «Car, avec le terrorisme, il ne peut y avoir de développement et sans développement le terrorisme se renforce». D’insister sur le fait que ces terroristes n’ont rien à voir avec l’Islam: «Cette religion véhicule des valeurs d’amour, de sagesse, de compréhension». Il souhaite enfin que des concessions soient faites, au Nord comme au Sud,, pour permettre un développement sur toutes les rives de la Méditerranée et pour un travail en matière de développement durable «car nous formons un tout et toutes les questions sont interconnectées».
Saïd Moufti, directeur de recherche à l’Institut royal des études stratégiques à Rabat. Lui aussi parle d’une région qui est la moins intégrée au monde, des inégalités en matière de capacité d’adaptation aux évolutions du climat, n’ignore pas la crise économique que connaît l’Europe. Il pointe à ce propos: «Peut-être que la rive Sud offre des perspectives?». Et d’indiquer que de nouveaux acteurs, au premier rang desquels la Chine, l’ont bien compris.
Il insiste sur le fait que la transition suppose des soutiens «pas seulement financier », trouve que la colocalisation offre des pistes. Met en avant la conception du Maroc en matière de sécurité:«Nous plaidons pour une approche structurante en ce domaine, nous prenons ainsi en compte la sécurité alimentaire ou encore la formation des Imams». Juge que la démarche 5+5 est complémentaire avec d’autres, telle l’Union pour la Méditerranée. Il considère que la société civile a un rôle déterminant à jouer : «Une plate-forme citoyenne pourrait rapprocher les peuples». Estime: «Nous devons avoir une vision à long terme de la Méditerranée, une vision structurante qui ne soit pas réduite au sécuritaire et à l’économie».

«Lorsque l’on fait tomber un régime mieux vaut avoir une idée de ce qu’on va faire après»

Stefano Silvestri, conseiller scientifique de l’Instituto affari internazionali, se révèle bien moins optimiste même s’il note : «Le 5+5 a plu au Sud car il est paritaire. C’est une forme de dialogue civilisée où les gens n’essaient pas d’envahir les autres». Pour lui : «Le plus gros problème du 5+5 c’est qu’il est devenu un 5+4 du fait de la situation libyenne. Une situation dans laquelle nous avons notre part de responsabilité. On a éliminé Kadhafi que la France a accueilli avec beaucoup d’honneur avant de le sacrifier. Et l’Italie a eu aussi des relations très proches. Alors force est de constater que nous avons de sérieux problèmes de cohérence et, lorsque l’on fait tomber un régime mieux vaut avoir une idée de ce qu’on va faire après. Visiblement dans ce dossier nous n’en avions aucune». Impitoyable, il enchaîne : «Nos moyens s’effritent mais nous devons continuer à être présents sur le terrain. Alors nous disons que nous bombardons les positions de l’État Islamique mais, quand au Kossovo nous menions jusqu’à un millier d’opérations, nous en conduisons une dizaine actuellement. Dans la situation actuelle nous aurions besoin de plus de coopération mais que peut-on apporter de substantiel à nos partenaires du Sud ? La survie des régimes ? Le développement économique alors que nous n’y arrivons même pas nous-même ?… Soyons gentils ».

«Ce que nous voulions c’était une convergence Nord/Sud et nous n’avons pas réussi »

Serge Telle, délégué interministériel à la Méditerranée attaque : «La baisse du budget militaire va empêcher non seulement notre armée de se déployer mais aussi notre diplomatie». Puis de rappeler les différentes relances du 5+5 et de l’Union pour la Méditerranée : «Ce que nous voulions c’était une convergence Nord/Sud et nous n’avons pas réussi. La Méditerranée devient de plus en plus un fossé. Ainsi l’arabe est la deuxième langue en France or on ne compte que 6 000 apprenants dans le tissu éducatif, aucun rapport avec les centaines de milliers qui apprennent l’Anglais, l’Allemand. Au niveau européen, pour une centaine de livres traduit d’une langue européenne en arabe il y a un livre traduit de l’arabe dans une langue européenne. Nous sommes dans une situation où on ne se connaît plus, où l’imaginaire de l’Autre ne nous parle plus. Nous ne sommes donc pas dans un choc des civilisations mais dans un choc des ignorances».
Pourtant des perspectives existent: «Ce sont toutes les occasions ratées qu’il faut prendre en compte. Michel Vauzelle a raison de dire qu’il ne faut plus voir la Méditerranée que sous un angle sécuritaire mais aussi dans ce rêve de convergence. Car, en édifiant un mur on va créer toujours plus de frustration, d’humiliation, de violence». Alors, il émet le vœux que soit développer des projets communs.
Se pose alors la question de savoir si, malgré ses imperfections, ses limites, il est possible d’élargir et dupliquer le modèle du 5+5.
Tolga Bilener évoque la Turquie, aborde le dossier des relations turco-européenne, les blocages que connaissent ces dernières. «Cela a poussé la bourgeoisie à regarder vers le Moyen-Orient, ses marchés prometteurs. Puis les révoltes arabes ont fait que la Turquie a espérer jouer un plus grand rôle dans la région. Mais, le renversement de Morsi, le maintien au pouvoir d’Assad en Syrie, où la nature de l’opposition a changé, ont modifié la donne. Par ailleurs, les relations avec Israël, excellentes jusqu’à la deuxième Intifada, ne cessent de plonger depuis. Avec l’Iran, depuis le XVIe siècle, les relations sont tourmentées et elles sont maintenant tendues avec l’Irak. Et, enfin, il y a les Kurdes, le talon d’Achille de la Turquie. Des négociations sont ouvertes avec le PKK mais le gouvernement tarde à répondre aux demandes du mouvement. De plus les Kurdes sont en première ligne contre les Djihadistes en Syrie et en Irak, des Djihadistes qui posent un sérieux problème au gouvernement Turc car ils sont bien implantés dans le pays».
Moez Sinaoui, directeur en charge du dialogue 5+5 au Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée juge qu’il y a complémentarité entre l’Union pour la Méditerranée et le 5+5, met en avant le fait que l’Union a actuellement 27 projets labellisés dont une usine de désalinisation à Gaza «et tout le monde est d’accord».
Ibrahim Awad, chercheur en politiques publiques et directeur du Centre pour la migration et l’étude des réfugiés de l’Université américaine du Caire ne pense pas qu’il soit productif de dupliquer le 5+5 ou de l’élargir, en revanche, «suivant les questions, des pays peuvent être associé aux travaux ». Il exprime le vœux que le 5+5 travaille sur l’emploi, «lorsqu’on sait la crise que connaissent aussi bien les pays de la rive Nord que celle du Sud. La Méditerranée pourrait là apporter une nouvelle vision au Monde ».
Michel CAIRE

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