Métropole Aix-Marseille Provence: Martine Vassal reste dans les clous « pour ne pas gripper la machine »

Publié le 19 octobre 2018 à  23h48 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  19h07

Martine Vassal (LR) vient de présider son premier Conseil métropolitain. A l’issue de ce dernier, elle est intervenue, lors d’une conférence de presse, pour aborder à la fois les questions du budget, le mécano institutionnel, le périmètre métropolitain, les compétences… Et enfin, évoque l’actualité notamment le péage urbain et la fermeture de la Centrale de Gardanne…

Séance du conseil métropolitain présidée par Marine Vassal  (Photo Robert Poulain)
Séance du conseil métropolitain présidée par Marine Vassal (Photo Robert Poulain)
son_copie_petit-292.jpgEn place depuis moins d’un mois Martine Vassal, la nouvelle présidente de la métropole Aix-Marseille Provence est revenue sur le vote des orientations budgétaires du Conseil métropolitain qui vient de se tenir. Indique que deux possibilités se présentaient à elle : «Soit reporter la séance budgétaire, soit engager aujourd’hui le travail qui a été fait par l’exécutif précédent.» La présidente a donc opté pour la poursuite du travail de l’exécutif précédent «pour éviter de mettre en péril le fonctionnement des territoires». Et d’insister: «Je ne veux absolument pas gripper la machine. Nous allons adopter ce budget». Évoque dans ce cadre le pacte financier «qui oblige à avoir des contraintes budgétaires très fortes sur le 1,35% que nous devons maintenir». Explique qu’il lui reste un peu de temps avant la décision modificative Numéro 1 «qui sera une marque de l’évolution de l’exécutif». Met en exergue deux facteurs importants le changement d’exécutif d’ici 17 mois «cela va passer très vite, il ne reste plus qu’un seul exercice». Mais, poursuit la présidente: «Il y a surtout le travail qui est mené actuellement par le préfet sur la concertation et la vison du futur mécano institutionnel.» Considère ainsi : «Il est extrêmement compliqué de pouvoir faire un rapport d’orientation budgétaire sur plusieurs années alors que l’on ne sait pas du tout comment va être l’institution dans quelques mois…» vassal_1_orientations_budgetaires_18_10_18.mp3 son_copie_petit-292.jpgDans le cadre de la concertation menée par le Préfet, Martine Vassal se félicite du fait que «les élus locaux peuvent s’exprimer et donner leur avis». Et ajoute-t-elle: «C’est un phénomène qui ne s’était pas passé depuis très longtemps.» En ce qui concerne l’avenir des institutions la Présidente avance : «Quand on dit est-ce que c’est la métropole qui englobe le département ou le département qui englobe la métropole, je ne poserai pas le problème à ce niveau. Je poserai le problème au niveau des résultats et de l’efficacité. Si nous n’avons pas les moyens financiers nécessaires, si nous n’avons pas l’action nécessaire ce sera dans un sens ou dans l’autre un échec». Annonce engager une série de conférences métropolitaines dans les différents bassins de vie «pour prendre l’avis des maires sur la répartition des compétences qu’est-ce qui serait le plus efficient de donner aux maires, aux territoires et à la métropole pour que cela fonctionne…» vassal_2_rencontre_1er_ministre_18_10_18.mp3 son_copie_petit-292.jpgLe périmètre métropolitain est également abordé avec le Pays d’Arles et deux communes Pertuis (84) et Saint-Zacharie (83) qui demandent à être intégrées dans les Bouches-du-Rhône. Martine Vassal rappelle l’importance de prendre en compte et à «préserver» «les spécificités territoriales, les identités particulières» du territoire. vassal_3_pays_arles_et_communes_isolees_18_10_18.mp3 Pour ce qui est du transfert des compétences, la présidente de la métropole, précise que «la décision revient au gouvernement» et attend une écoute de la nouvelle ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault. vassal_4_espoir_en_jacqueline_gourault_18_10_18.mp3 son_copie_petit-292.jpgEnfin, Martine Vassal revient sur l’actualité et réagit à la suite de l’annonce du gouvernement qui va autoriser les villes à mettre en place «un péage urbain». «ça c’est une bonne blague», lance-t-elle avant d’interroger: «Et comment est-ce que l’on se déplace aujourd’hui dans une grande ville de 860 000 habitants, comme Marseille, avec des moyens de transports qui n’existent pas.» Considère que l’on déplace le problème : «Vous voulez de l’argent les villes ? Débrouillez-vous pour faire payer ceux qui vont y entrer. J’ai une autre proposition à faire, il y a des taxes très importantes sur le diesel et l’essence que l’État nous en donne une partie et à ce moment là nous pourrons aménager nos espaces pour faire des transports dignes de ce nom…» vassal_5_non_au_peage_en_centre_urbain_18_10_18.mp3 son_copie_petit-292.jpgPuis, s’exprime sur la fermeture de la centrale de Gardanne. Dénonce «la brutalité de la décision» qui ignore à la fois «des solutions de substitution pour fournir de l’énergie et le sort des salariés et de leurs familles…» vassal_6_fermeture_centrale_de_gardanne_18_10_18.mp3 Propos recueillis par Mireille BIANCIOTTO

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