Municipales à Marseille: le feu rouge des Verts pour Martine Vassal

Publié le 14 février 2020 à  11h52 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  9h46

«Non au système Vassal !», tel était le thème -on ne peut plus clair- de la conférence de presse que vient de tenir la liste écologiste et citoyenne « Debout Marseille » -avec à sa tête le candidat à la mairie de Marseille, Sébastien Barles- pour évoquer: «La mauvaise gestion financière conduite par le clan Gaudin/Vassal. Les rapports s’enchaînent Chambre Régionale des Comptes, Institut Montaigne … mais rien ne semble pouvoir arrêter Mme Vassal dans sa mal-gestion des deniers publics», a-t-il été expliqué par une liste qui dénonce également les méthodes de campagne de la candidate LR. Sébastien Barles met ainsi en exergue plusieurs faits qui prouveraient, selon lui, l’utilisation de moyens publics à des fins électorales. Tandis que Martine Vassal l’invite à l’attaquer en justice s’il a des preuves. Sébastien Barles n’est pas encore prêt à aller jusque-là mais parle d’avertissement…

Sébastien Barles candidat à la mairie de Marseille avec la liste écologiste et citoyenne
Sébastien Barles candidat à la mairie de Marseille avec la liste écologiste et citoyenne
Sébastien Barles explique: «Nous dénonçons une gestion calamiteuse qui a mis Marseille à terre. Des critiques formulées également par la Chambre régionale des comptes et l’Institut Montaigne…». Pour lui, il faut sortir de la « Vassalité ». A ses yeux Martine Vassal se comporte «comme un Léviathan» qui utiliserait «l’ensemble des moyens dont elle dispose au département, à la métropole et également de la ville ou, plutôt, de certains des membres de ces institutions à des fins personnelles pour nourrir sa campagne». «On ne peut pas accepter cet état de non droit», insiste-t-il avant d’évoquer le recrutement de 800 agents: «Pour quelle raison?» Et d’interroger: «Est-ce que ces agents ont des missions bien identifiés au niveau de la métropole quelles sont leurs affectations réelles?». Il parle également d’associations qui auraient été financées «pour des manifestations exceptionnelles la dernière année de son mandat ce qui est illégal». Et de lancer: «Notre crainte est qu’aujourd’hui Martine Vassal soit dans l’illégalité, c’est à dire virtuellement inéligible». Il dénonce aussi des thématiques électorales «couplées à des campagnes de propagande sur la sécurité par exemple au niveau du département, ou sur « la ville nature » au niveau de la métropole». Il y a, pour lui: «confusion des genres et ce n’est pas sain». Entretien
son_copie_petit-410.jpgEntretien avec Sébastien Barles, candidat à la mairie de Marseille avec la liste écologiste et citoyenne « Debout Marseille » sebastien_barles_tete_de_liste_eelv_13_02_2020.mp3
Destimed: Avez-vous des preuves concernant les accusations que vous formulez ? Sébastien Barles: Nous avons des faisceaux de preuve. Nous nous questionnons sur ce que font les membres des cabinets institutionnels de Martine Vassal: est-ce qu’ils sont sur la campagne en s’étant mis en congé ou est-ce qu’ils continuent à travailler uniquement pour la métropole? On voit qu’il y a vraiment confusion des genres entre des comptes par exemple institutionnels de réseaux sociaux qui sont utilisés à des fins de propagande électorale. Chose qui est illégale. A Marseille, il y a toujours eu une espèce de fatalité à dire que cela s’est toujours produit. Nous considérons que ce n’est pas normal. Cette Ville n’est pas frappée de malédiction. On peut gérer sainement des comptes publics et redresser la ville. La Chambre Régionale des comptes avait pointé le Partenariat Public-Privé (PPP) du stade vélodrome, est-il possible de le renégocier ? En tout cas, ce PPP avait poussé la ville à négocier après le PPP ce qui est très mauvais de négocier en situation de faiblesse. C’est vrai que l’OM paye à la Ville pour l’utilisation exclusive du stade, 5 millions d’euros par an. C’est dérisoire et donc la Ville doit compenser chaque année le déficit du stade vélodrome. Nous considérons que l’on pourrait vendre le Vélodrome. Ce serait en fait plus sain et plus logique que notre club phare puisse en disposer. Il y a d’autres DSP dont celle de l’eau, que vous aviez dénoncé très rapidement… Oui effectivement, Martine Vassal était trésorière du Conseil Mondial de l’eau où siégeait Veolia. En même temps c’est elle qui était responsable de la négociation de la DSP en tant que vice-présidente de la communauté urbaine Marseille-Provence. Ce n’est pas possible de continuer dans ce type de pratiques, de confusion de genres. Que proposez-vous pour avoir des finances saines. Est-ce que vous allez augmenter les impôts, par exemple ? Non. On ne souhaite pas augmenter les impôts. On pense réellement que l’on peut redéployer beaucoup de moyens budgétaires sur les priorités pour Marseille: la rénovation des écoles, la question du logement, la rénovation de l’habitat indigne notamment. Il faut mieux négocier avec l’État et mieux utiliser les fonds européens. Propos recueillis par Mireille BIANCIOTTO

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