Municipales. Stanislas Guerini (LREM): « A Marseille le changement rime avec Berland »

Publié le 1 février 2020 à  14h37 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h46

Yvon Berland et Stanislas Guerini (Photo Robert Poulain)
Yvon Berland et Stanislas Guerini (Photo Robert Poulain)
Stanislas Guerini, délégué général de la République en Marche, en campagne dans la région, était à Marseille ce vendredi 31 janvier au soir afin de soutenir Yvon Berland, le candidat désigné aux municipales -et il est ce samedi dans le Var-, occasion pour lui d’expliquer la stratégie de son groupe face au RN. «Nous avons identifié 130 villes au niveau national où le vote RN est avéré. Nous prendrons, comme nous l’avons toujours fait, nos responsabilités politiques dés le premier tour. Parfois, en faisant le choix du renouveau, comme c’est le cas à Marseille. Parfois, nous nous rassemblons derrière un candidat comme par exemple à Fréjus et, dans certains cas, si nous ne sommes pas suffisamment implantés nous ne nous présentons pas. Et lors du second tour, nous appellerons à nous désister là où nous ne sommes pas en capacité de gagner». Mais, insiste-t-il, «lutter contre le RN c’est avant tout parler aux électeurs, apporter des idées, des solutions. Ce parti prospère sur les difficultés du quotidien, nous luttons contre lui lorsque nous réinstallons de l’emploi industriel, nous luttons contre le communautarisme en veillant au respect des valeurs de la laïcité, de l’égalité homme/femme, nous réinstallons des services publics, investissons dans les écoles…». Concernant les 13/14, mairie de secteur tenue par le RN, Yvon Berland précise: «Toutes les options sont ouvertes mais nous pourrions privilégier une candidature féminine issue de notre mouvement» Saïd Ahamada ajoute: «Le Président de la République a mouillé la chemise contre le RN lors de la présidentielle, nous devons faire de même lors de ces municipales, nous le devons à nos concitoyens». D’en venir aux municipales marseillaises, contrairement au macroniste Jean-Philippe Agresti qui, la veille, avait annoncé rejoindre Martine Vassal, Stanislas Guérini juge: «A Marseille le changement rime avec Berland. Nous avons effectivement étudié la piste Vassal pour l’écarter très rapidement car elle n’a pas la capacité à s’extraire du système marseillais.» Il explique le choix de la candidature d’Yvon Berland, «-qui est à la tête d’un collectif que nous avons pris le temps de construire- Il porte un projet. Car certains l’oublient, les élections ne sont pas une fin en soi mais le commencement pour mener un projet. Yvon Berland sera un maire qui mènera la transition écologique, qui sera garant des valeurs républicaines, sans concession sur la sécurité du quotidien, qui fera de l’éducation une priorité. C’est un candidat qui porte un projet sérieux, ambitieux, rassembleur». Yvon Berland affirme pour sa part : «Nous avons un projet réaliste, nous sommes en train de le finaliser avec nos experts. Je suis parfaitement conscient que les Marseillais savent très bien ce qu’il en est des promesses non tenues, aucune de celles formulées lors de la dernière campagne ne l’ont été. Et vous croyez qu’ils trouvent sérieux de proposer de creuser un tunnel sous l’actuel hippodrome Borély lorsqu’il y a tant à accomplir pour nos écoles? Je suis médecin, je sais l’importance de faire un diagnostic. Puis, il faut une vision, nous allons dire ce que nous allons faire en 100 jours, 1 000 jours et notre vision à 10 ans». Et lancera in fine: «J’en ai d’autre part assez du discours qui consiste à dire « on ne nous aide pas ». Soyons crédibles sur nos projets et l’État nous aidera, allons chercher de l’argent à l’Europe. A l’Université je ne suis passé à côté d’aucun dossier, je veux faire de même à la Mairie». Au-delà de Marseille et de la lutte contre le RN Stanislas Guerini a également évoqué la décision du Conseil d’État qui suspend la circulaire Castaner [[La circulaire adressée le 10 décembre aux préfets par le ministre de l’Intérieur en prévision des élections municipales de mars, demandait aux représentants de l’État de n’attribuer une étiquette politique qu’aux candidats et listes déclarés dans les communes d’au moins 9 000 habitants et plus (contre celles de plus 1 000 habitants jusqu’ici)…]] «Elle répondait à une demande des maires de petites communes avant d’entraîner une polémique que je juge politicienne. Mais, maintenant, il y a une décision du Conseil d’État [[Le Conseil d’État a annoncé, vendredi 31 janvier, qu’il suspendait une partie de la circulaire Castaner sur le « nuançage » politique]]. On suit cette décision».
Michel CAIRE

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