Municipales à Marseille : Eugène Caselli présente son programme dans les 2/3

Publié le 27 février 2014 à  20h22 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h18

Eugène Caselli entouré de ses deux grands témoins Me Jean-Claude Valéra et Bakari Camara (Photo Philippe Maillé)
Eugène Caselli entouré de ses deux grands témoins Me Jean-Claude Valéra et Bakari Camara (Photo Philippe Maillé)
«La campagne dans le deuxième secteur est pour moi la mère de toutes les batailles», lance Eugène Caselli qui précise immédiatement sa pensée : « En effet si tous les secteurs sont indispensables à la victoire de la gauche, ce secteur est crucial car, d’un côté, on y trouve le Marseille qui gagne, des réussites, avec le Mucem, le Vieux-Port et de l’autre, le 3e, secteur le plus pauvre de France, un concentré de l’échec de la Droite. Alors, si on commence à réduire ici la fracture on pourra dire que l’on a commencé à réduire celle de la ville».
Il décline son programme : « Notre priorité c’est l’emploi, nous voulons créer, en deux mandatures, 50 000 emplois privés sur Marseille. Pour développer l’emploi dans ce secteur j’ai écrit au Premier Ministre afin qu’il en fasse une zone prioritaire. Nous allons participer à l’Université régionale des métiers qui va voir le jour sur Euromed. Elle sera dédiée à la formation en alternance autour des métiers de l’écoconstruction, de la santé, du numérique, de l’artisanat avec une offre d’hébergement social pour les apprentis. Il faut aussi offrir des emplois aux jeunes sur les chantiers. De même une régie de quartier verra le jour dans le 3e. Cette association vise à favoriser l’accès des habitants à la formation et à l’emploi en lien avec les bailleurs sociaux et les employeurs ».
Il se souvient alors «de l’époque où les rues étaient florissantes. Puis, petit à petit, les commerces ont fermé. Nous allons préempter les commerces, certains seront transformés en habitation à loyer modéré, d’autres en commerce, certains en atelier d’artiste grâce à une politique fiscale attractive ».
La sécurité est aussi à l’ordre du jour. «Nous allons mettre en place un Conseil de Sécurité et de Prévention trimestriel rassemblant les acteurs concernés à la résolution des problèmes afin d’améliorer la tranquillité publique ». Il ajoute : « Nous allons doubler les effectifs de la police municipale qui travaillera jusqu’à 23 heures et nous continuerons à développer la vidéosurveillance».
L’éducation, la petite enfance sont également abordées par le candidat : «Le taux d’échec scolaire est de 25% à Marseille, 45% dans le 3e. 1 enfant sur 7 a une place en crèche dans le 3e, 2 sur 10 dans le 2e, 1 sur 2 dans le 8e, nous sommes là face à un problème d’égalité. Il faut des places en crèche, créer deux écoles publiques dans les 2/3. Et nous ouvrirons les écoles de 7h30 à 18h30. A droite il en est pour nous dire que cela coûte cher. Je leur réponds que l’école vaut mieux qu’une patinoire à 55 millions d’euros ».
Concernant les transports, la tête de liste socialiste souhaite notamment que la navette électrique qui fait la desserte du Vieux-Port passe aussi dans le quartier du Panier. Sur la question du logement, il évoque une agence immobilière municipale à vocation sociale. «Elle aura comme priorité le 3e arrondissement et pour mission de louer, après réhabilitation, les logements à prix maîtrisé pour le compte de propriétaires privés tant aux familles qu’aux jeunes ».
Enfin, il indique que la campagne se déroule sans tension particulière.

Michel CAIRE

« Ils ont dit »

Avant de présenter son programme dans son local de campagne Eugène Caselli, tête de liste « Un nouveau Cap pour les Marseillais » a donné la parole à deux grands témoins. Me Jean-Claude Valéra, président du comité de soutien d’Eugène Caselli et, surtout, son ami d’enfance. Puis, ce sera au tour de Bakari Camara, cadre supérieur, de prendre la parole pour expliquer les raisons qui le pousse à soutenir Eugène Caselli. Ce dernier de souligner : «Nous représentons l’ascenseur républicain qui a fonctionné dans ces quartiers qui pourtant étaient difficiles et nous souhaitons qu’il fonctionne aujourd’hui pour tous les enfants des 2/3».
Jean-Claude Valéra indique : «Eugène est un ami d’enfance et je suis certainement un témoin privilégié de sa vie ». Il raconte : «Jeune avocat, les jeunes du quartier se tournaient naturellement vers leur ami d’enfance pour être défendus et, chaque fois, à un moment de la plaidoirie, j’avais l’impression de plaider pour le quartier, pour moi. Je me souviens d’ailleurs avoir dit une fois : « entre le Panier qui pourrit ses fruits et la Bonne Dame qui les protège il n’y a que les eaux du Port à traverser».
Puis de revenir sur son enfance, son amitié avec Eugène qui, après des études d’Histoire entre à la Caisse d’Épargné alors que lui devient avocat. « Mais la réussite ne peut être totale que si l’on n’oublie pas ses racines, si on pense à rendre à ces quartiers ce qu’ils nous ont donné car les gens nous ont apporté des valeurs ».
Bakari Camara d’expliquer: « La première fois que j’ai entendu Eugène Caselli c’était au Pharo et j’ai été séduit par son discours de «bon père de famille». Il connaît nos quartiers et cela ne peut être que bénéfique pour nous. Au-delà, je suis convaincu que la future métropole aura besoin d’un homme tel que lui ».
M.C

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