Municipales à Marseille. Tribune de féministes marseillaises en soutien à la liste du Printemps Marseillais conduite par Jérémy Bacchi dans les 13/14

Publié le 23 février 2020 à  21h34 - Dernière mise à  jour le 4 novembre 2022 à  12h47

Jérémy Bacchi tête de liste Le Printemps Marseillais dans les 13/14  (Photo D.R)
Jérémy Bacchi tête de liste Le Printemps Marseillais dans les 13/14 (Photo D.R)
Des milliers de femmes, simples citoyennes, mères de famille, grand-mères, jeunes étudiantes, militantes associatives, parentes d’élèves, commerçantes, salariées, précaires vivent dans les 13e et 14e arrondissements de Marseille, sous le poids oppressant du Rassemblement National (RN) depuis 2014. C’est l’abandon et la relégation de ces quartiers, organisés depuis des années par la municipalité de Jean-Claude Gaudin et de son héritière Martine Vassal, qui ont poussé de nombreuses familles dans les bras du RN. Déserts médicaux, transports en commun insuffisants, état de la voirie, quartiers oubliés, disparition des services publics, écoles abandonnées, manque de places en crèche, une jeunesse livrée à l’ennui, au désœuvrement ou à la délinquance, tel est l’état de ce secteur, le plus peuplé de Marseille. La précarité pèse sur tous les autres risques de la vie, elle existe à l’échelle nationale, mais à Marseille dans ces quartiers, elle y est plus grave, plus prégnante, plus généralisée, et les femmes sont les plus impactées dans leur vie quotidienne et leur santé. Dans ces arrondissements, beaucoup de femmes issues de l’immigration qui participent à la vie de la cité, aimeraient gagner en autonomie, mais elles sont laissées pour compte dans leurs cités, isolées, loin des centres d’activité. Des femmes qui, avec un courage inouï, réussissent à tenir debout, à maintenir debout leur famille. Depuis 2014, date des dernières municipales où une triangulaire honteuse et mortifère a permis son élection, le Rassemblement National souffle un vent mauvais sur nos 13e et 14e arrondissements. Un vent qui souffle sur la pauvreté, la précarité, le déclassement, la misère, pour ancrer dans ce 7e secteur une politique raciste d’exclusion, de «préférence nationale» ou de «priorité nationale ». Le RN et Marine Le Pen restent fondamentalement hostiles aux Droits des Femmes : députée européenne, Marine Le Pen a voté contre tous les textes européens en faveur des Droits des Femmes. On voudrait nous faire croire que ce parti a changé -loin s’en faut- et les projets du RN ont un impact sur la vie des femmes : moins de places en crèche, pas d’augmentation de salaires, retour à une répartition sexuée des rôles traditionnels qui confine les femmes à la maison, et les maintient loin de l’emploi, dans la dépendance et la pauvreté. Le laisserons-nous l’emporter une seconde fois, au profit, une nouvelle fois, d’une stratégie électorale qui ne vise qu’à sauver une ou deux places de conseiller municipal?

Le projet du R.N. est un projet anti-féministe, anti-égalitaire.

Être féministe ce n’est pas être raciste, xénophobe, antisémite. Être féministe, ce n’est pas stigmatiser une catégorie de la population la plus précaire, la plus vulnérable. Être féministe c’est être universaliste, c’est se battre pour toutes les femmes, quels que soient leur nationalité, leur religion, leur couleur de peau, leur lieu de naissance, leur parcours de vie, leur orientation sexuelle, leur classe sociale. C’est pourquoi, nous serons aux côtés d’un projet qui promeut :
– la prise en compte et la visibilité des femmes, leur place partout à égalité avec les hommes, à tous les niveaux de la cité, de ses instances de décision, dans les responsabilités comme sur les plaques des rues;
– un engagement solennel de lutte contre les féminicides et la prise en charge effective des violences;
– la création d’un poste d’adjoint.e délégué.e aux droits des femmes et à l’égalité;
-des mesures immédiates pour favoriser l’emploi et la formation des femmes, au plus près de leur lieu de vie, afin qu’elles sortent au plus vite des trappes à pauvreté qui stigmatisent ces quartiers;
-Un soutien aux associations qui prennent en charge les femmes, par le prêt de lieux de réunion, par la facilitation des déplacements, par l’aide au développement, et par une écoute attentive de ce qu’elles dénoncent au quotidien.

Pour porter ce programme et ces valeurs d’universalisme et de laïcité -laïcité qui, seule, garantit le respect de la liberté de conscience et de confession de toutes et tous, et protège les femmes de l’emprise de la domination masculine-; pour rendre leur dignité et leur liberté aux quartiers Nord de Marseille, nous soutenons la candidature de Jérémy Bacchi et la liste qu’il conduit dans le 7e secteur (13e et 14e arr.) de Marseille. Nous avons une chance aujourd’hui de changer les choses et de tourner le dos à la malédiction de 2014. Saisissons-la !

Premières signataires :

Geneviève Couraud, militante féministe, ancienne présidente de l’Observatoire des droits des femmes du CG -13, professeure honoraire lycée Antonin Artaud, Marseille 13e, Nicole Thuet, militante des droits des femmes, Renée Clergue, militante féministe et antiraciste, Horiya Mekrelouf, militante associative, Annick Karsenty, militante féministe Martine Ragon, militante féministe, Renée Aillaud, militante féministe pour la paix, Blandine Tomas, militante féministe, Dany Colombo, syndicaliste enseignante, militante féministe, dans le 13e arr, Sylvette Celma, militante féministe syndicaliste, Josiane Peruzzi, syndicaliste CGT, militante féministe, Claude Kachamjan, retraitée, Nadia Guenet, militante féministe, Geneviève Nochumson- Figuière, militante féministe, Josiane Dragoni, syndicaliste, Marie-Paule Grossetête, militante féministe, Anne- Marie Timtchenko, militante féministe, Sylvie Orsoni, historienne, militante syndicaliste Marc Rosmini, professeur de philosophie, Josiane Camarena, médecin gynécologue, militante féministe, Françoise Daguere, militante féministe, Sylvette Denèfle, sociologue, Cathy Aubron, Mouvement de la Paix, militante féministe, Catherine Lebod, militante associative féministe, Monique Poujol, féministe, Marie Ducaté, artiste, adhérente du SNAP- CGT, Aurélia Fernandez, formatrice FLE, féministe, Gaby Janvier, féministe antiraciste, Hélène Verjus…

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