« My Fair Lady » à l’Opéra de Marseille, c’est Broadway sur le Vieux-Port…

Publié le 1 janvier 2018 à  13h17 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  17h50

Eliza Doolittle (Marie-Eve Minger) débute ses leçons de diction chez le professeur Higgins (François Le Roux) sous l’œil de Mrs Pearce (Jeanne-Marie Lévy) et du Colonel Pickering (Jean-François Vinciguerra). (Photo Christian Dresse)
Eliza Doolittle (Marie-Eve Minger) débute ses leçons de diction chez le professeur Higgins (François Le Roux) sous l’œil de Mrs Pearce (Jeanne-Marie Lévy) et du Colonel Pickering (Jean-François Vinciguerra). (Photo Christian Dresse)
C’est avec la comédie musicale de Frederick Loewe «My Fair Lady» que l’année 2017 s’est achevée et que 2018 s’est ouverte… Une grande première pour l’Opéra de Marseille qui n’avait jamais accueilli ce spectacle tiré de la pièce de George Bernard Shaw «Pygmalion ». Il faut dire qu’après avoir fait les beaux jours de Broadway pendant une vingtaine d’années, cette œuvre a pu quitter les frontières des USA pour venir en France où elle a été donnée à Paris, pour la première fois, dans les années 1970. Samedi après-midi, pour la première, l’Opéra avait fait le plein et c’est tant mieux; car il y régnait un petit air de Broadway des plus agréable à deux pas de Vieux-Port. Il faut dire que sous la direction idéale de Bruno Membrey, l’orchestre de l’Opéra a su donner le meilleur de lui même dans un répertoire qu’il ne donne pas souvent, celui de la musique américaine du milieu du siècle dernier.
L’œuvre du jour, le maestro la connaît parfaitement et les instrumentistes ont profité de cette connaissance pour mettre en valeur leur cohésion et les couleurs vives à tous les pupitres avec une mention aux cuivres et aux vents qui ne chôment pas, loin s’en faut, avec quelques belles, et bienvenues, ambiances de big band. Quant aux cordes, leur souplesse et leur velours ont fait merveille. Sur le plateau, cette production bénéficie d’une mise en scène dynamique et intelligente de Jean Liermier valorisée par les décors de Christophe de la Harpe, les costumes années 50 de Coralie Sanvoisin et les lumières, soignées, de Jean-Philippe Roy qui propose, entre autres, une scène finale superbement émouvante.
Pour servir l’œuvre, des danseurs aux choristes en passant par les solistes, la distribution est d’une grande homogénéité. Les quelques longueurs du départ sont vite oubliées pour céder la place à de beaux moments de comédie dont certains d’anthologie comme les courses à Ascot. Comédiens, mais aussi chanteurs, dans les rôles principaux, Marie-Eve Munger (quel accent québécois au début !) est une solide Eliza et François Le Roux, un charmant et talentueux Professeur Higgins. Leurs compagnons de succès ne nous en voudront pas de ne pas les citer tous ici, mais la troupe entière mérite les bravi… «My Fair Lady» ouvre de fort belle façon cette nouvelle année. Il ne vous reste que trois occasions d’aller apprécier cette comédie musicale et de vous évader au cœur de Broadway sur le Vieux-Port. Ne laissez pas passer l’occasion… Quant à moi je vous souhaite une très belle et mélodieuse année 2018 !
Michel EGEA
Pratique. Autres représentations les 3 et 5 janvier à 20 heures, le 7 janvier à 14h30. Réservations : 04 91 55 11 10 – 04 91 55 20 43 – opera.marseille.fr

Pour 8 euros, offrez vous un concert
Samedi 6 janvier, à 16 et 20 heures, l’Opéra vous ouvre ses portes pour
8€ afin d’assister au désormais traditionnel concert du nouvel an. Sous la direction du maestro Lawrence Foster, l’orchestre de l’Opéra donnera des œuvres de Lehar, Bruch, Von Suppé, Strauss fils et Strauss ; les solistes seront l’alto Brice Duval et le clarinettiste Valentin Favre. Réservations : 04 91 55 11 10 / 04 91 55 20 43 / opera.marseille.fr

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