OM : encore un espoir !

Publié le 13 mai 2015 à  23h01 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h56

Les Marseillais peuvent encore y croire après leur victoire sur Monaco dimanche dernier. Il leur faut battre Lille samedi pour garder une chance jusqu’au bout…

André-Pierre Gignac (Photo archive Stéphane Clad)
André-Pierre Gignac (Photo archive Stéphane Clad)

Les Olympiens repoussent chaque week-end le «match de la dernière chance». En battant Monaco 2 à 1 dans le dernier quart d’heure, ils ont permis l’essentiel : permettre aux supporters marseillais de continuer à rêver. Accessoirement aussi les joueurs ont entretenu la flamme Bielsa. «San Marcelo» comme ils l’appellent, a réalisé le bon coaching, faisant oublier les choix désastreux de ces dernières semaines, et les 60 premières minutes poussives, en début de match. La magie opère toujours dès qu’il s’agit d’attaquer et de renverser la vapeur. Le Vélodrome a apprécié. Et les joueurs aussi comme Dédé Gignac. «On a su faire la différence contre Monaco, et ça, c’était important pour le public qui ne nous avait plus vus gagner au Vélodrome depuis plusieurs matches. Et pour nous, pour pouvoir jouer quelque chose en fin de championnat. Nous ne sommes qu’à deux points de Monaco et même s’ils ont un calendrier favorable avec un match à domicile contre Metz et un à l’extérieur à Lorient, nous pouvons y croire jusqu’au bout. En tout cas moi, j’y crois, à condition évidemment de gagner contre Lille.» Chacun a conscience que, si l’OM ne se qualifie pas pour la Ligue des champions (ne serait-ce qu’en tour préliminaire !), ce serait «un immense gâchis» voire «un échec» de la part des principaux intéressés. «Champion d’automne en décembre, encore premier jusqu’à fin janvier, oui ce serait un échec si on ne termine pas sur le podium», assène l’avant-centre marseillais.

L’espoir aussi de voir Bielsa rester une 2e saison ?

Il s’agit donc avant tout de sauver la saison, alors que l’OM s’est retrouvé rapidement avec une seule compétition à disputer. Porté par une dynamique positive, une troisième place serait un moindre mal par rapport à la catastrophique deuxième partie de saison. Est-ce pour autant la promesse d’une avenir meilleur ? Nul ne le sait alors que de nombreuses incertitudes existent sur le prochain exercice. Et ce n’est pas le moindre des paradoxes que de le préparer sans savoir si Marcelo Bielsa va rester. Il y a un mois, personne n’aurait parié un kopeck sur ses chances de poursuivre l’aventure marseillaise. Aujourd’hui, la porte est entrouverte. Un espoir pour tous ses fans inconditionnels, une question pour tous les autres et ceux qui ne sont pas tombés sous le charme de l’Argentin.
Le lien restauré avec Labrune, -ils ont dialogué lundi 11 mai après-midi alors qu’ils ne se sont parlés qu’une fois en direct cette saison- laisse augurer d’une future collaboration. Mais pour l’instant, la fumée blanche n’est pas sortie de la Commanderie. Et le chantier est intact, avec le départ de la plupart des cadres, ceux en fin de contrat, comme Rod Fanni, Steve Mandanda, André Ayew confirmé par son président et André-Pierre Gignac, qui est un peu vexé de ne pas avoir reçu la moindre proposition de prolongation. Ou Nicolas Nkoulou qui intéresse déjà des clubs anglais. Tout est à reconstruire et le club disposera-t-il des finances pour y parvenir. La question de la troisième place n’est pas anodine.
Jean Tomasini

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