On a vu au Grand Théâtre de Provence – L’humanité de Marc Coppey et des solistes de Zagreb

Publié le 2 mars 2016 à  11h41 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  22h04

Marc Coppey et les Solistes de Zagreb au moment des saluts. (Photo M.E.)
Marc Coppey et les Solistes de Zagreb au moment des saluts. (Photo M.E.)

Quelle belle découverte, mardi soir au Grand Théâtre de Provence, que celle des Solistes de Zagreb, formation de chambre à la solide réputation internationale mais, qui nous était donné d’entendre en «live» pour la première fois. Un orchestre dirigé, depuis 2011, par le violoncelliste Marc Coppey qui était, bien entendu, au rendez-vous aixois. Pour qualifier ce concert où Mozart, Haydn, Barber et Bartók étaient joués, les premiers mots qui viennent à l’esprit sont joie, finesse et partage. Joie parce que hormis le somptueux, dramatique, émouvant et terrible adagio pour cordes de Barber, donné quasi à la perfection par les Solistes sous la direction immensément humaine de Coppey, hormis Barber, donc, les divertimentos de Mozart et Bartók, ce dernier offert en bis, et les deux concertos pour violoncelle de Haydn furent autant d’hymnes à la joie. Joie de jouer de la part d’instrumentistes talentueux, joie de diriger, soit debout, soit derrière son violoncelle, pour Marc Coppey, joie du public de recevoir cette musique partagée. Car la notion de partage doit être omniprésente chez le maestro et ses troupes; on ne donne pas un concert généreux comme celui-ci si l’on n’aime pas partager. Il est des directeurs musicaux qui entrent sur scène et en sortent plus tard en ayant été transparents. Ce n’est pas le cas de Coppey, souriant et très présent.
Son aura est indéniable et sa personnalité incontournable. Pour Mozart, Barber et Bartók, il détaille la partition avec passion et exactitude. Pour Haydn, ces qualités éclairent aussi son jeu de soliste et l’on perçoit l’osmose existante entre lui et les autres instrumentistes. Joie, partage et finesse d’interprétations livrées avec une dimension humaine, avec de la chair et de la vie. C’est en cela que cette découverte fut belle, l’autre soir au Grand Théâtre de Provence. Et des découvertes comme ça, on en redemande…
Michel EGEA

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