Paca – Caroline Pozmentier-Sportich: « Plan gouvernemental pour la police : pourquoi si tard, pourquoi si peu ? »

Publié le 28 octobre 2016 à  12h44 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h40

(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)

Caroline pozmentier-sportich (LR), vice-présidente de la Région en charge de la sécurité revient, dans un communiqué, sur les mesures prises par le gouvernement en direction des Forces de l’Ordre. «Pour éteindre l’incendie qui se répand au sein de la Police Nationale depuis dix jours, le gouvernement prétend « frapper vite et fort » avec un plan qui, certes, va dans le bon sens, mais demeure extrêmement tardif, et n’a en vérité qu’un seul but politique : calmer les troupes à l’approche de l’élection présidentielle.» «Pourquoi, interroge-t-elle, un plan « d’urgence » après 4 ans et demi passés à démanteler l’arsenal pénal avec madame Taubira et à encourager le sentiment d’impunité des délinquants, après avoir annulé la création de nouvelles places de prison ? « Frapper vite et fort » ? Il était temps !»
«Ces mesures, poursuit-elle, ne prennent pas en compte les racines profondes du malaise de nos policiers, au premier rang desquelles la peur de faire usage de la force en cas de besoin : le gouvernement annonce une « réflexion » … et le ministre de la Justice déclare déjà qu’il est défavorable à tout assouplissement !»
Considérant: «L’État a renoncé depuis presque 5 ans à sa mission régalienne de sécurité publique. En Provence-Alpes-Côte d’Azur comme un peu partout en France, ce sont les collectivités territoriales qui ont dû prendre le relais, et qui fournissent même aux agents des moyens qu’ils ne reçoivent plus de l’État. Il est légitime de se demander si le gouvernement a pris la mesure de cette situation. Avec 250 millions d’euros, l’État débloque pour les forces de l’ordre la même somme qu’investit la seule Région Provence-Alpes-Côte d’Azur par la volonté de son Président Christian Estrosi, malgré un budget sans commune mesure avec celui d’une collectivité territoriale !»
L’élue insiste sur «l’engagement de nos policiers, souvent au péril de leur vie, appelle notre plus grand respect. Tout ce qui pourra les aider à mieux travailler, mieux se défendre et donc à mieux protéger les citoyens est bon à prendre. Cependant, ce plan a tout d’une énième batterie d’annonces préparées à la hâte par un gouvernement perdu face à une situation critique à tous points de vue. « Il faut frapper vite et fort ! » Non messieurs : avant de frapper, il faut réfléchir et être à l’écoute de nos forces de l’ordre pour enfin agir dans l’intérêt général !»

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