Pape diouf et le second tour : Assez d’arrogance. Oui à la clarté et à la transparence

Publié le 6 mars 2014 à  23h30 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h19

(Photo Patricia Maillé-Caire)
(Photo Patricia Maillé-Caire)
Pape Diouf tacle le PS, dans un communiqué, quant à la position de «Changer la donne » au second tour des municipales.
«Les responsables locaux du Parti Socialiste m’accusent ainsi que mes colistiers* de Changer la donne de faire courir le risque de l’échec de la gauche, voire de nous préparer à soutenir J.C Gaudin. C’est que dans leur esprit « la gauche » c’est eux, c’est leur héritage. Comme si la propriété d’une marque dispensait d’en respecter le contenu. En oubliant que le problème de la gauche à Marseille est justement le spectacle lamentable qu’en donnent ses dirigeants depuis des années.

Leur procès en illégitimité est parfois tempéré par une seule question qui ne porte jamais sur nos motivations ni nos valeurs mais uniquement sur ce que nous ferons au second tour. En clair, tels des enfants dissipés, nous sommes sommés de dire dès maintenant que nous appellerons à voter pour eux et peut-être même à fusionner nos listes avec les leurs après quelques discrets arrangements sur des places. Cette assurance de dominer les autres et le mépris qu’elle exprime traduit l’arrogance de ceux qui se dispensent de dire ce qu’ils feraient dans pareil cas. Nous ne nous laisserons donc pas distraire par ces dernières tentatives d’intimidation. Tout l’objet de la campagne actuelle de nos listes Changer la donne est de recueillir sur un projet précis et argumenté le plus grand nombre de suffrages possible lors du premier tour de scrutin.

Poser le préalable d’un rassemblement au 2e tour sur la base des résultats du 1er tour et autour d’un contrat clair de mandature incarné par des personnes respectables est certes une pratique démocratique saine et une tradition républicaine ancienne. Mais ceci n’est possible que si ces listes se retrouvent sur l’essentiel. C’est pourquoi dans le cas où nos listes arriveraient en tête, il y aura possibilité de rassemblement dans la clarté et la transparence sur la base du respect de valeurs fondamentales et d’un accord sur des contenus prioritaires.
Dans le cas contraire, c’est à nous de demander avec qui et pour faire quoi nous devrions fusionner ou appeler à voter. Car à Marseille le candidat du Ps ne rassemble même pas les 8 listes censées être rangées derrière lui. Celles-ci ne sont qu’une juxtaposition complexe de baronnies clientélistes prêtes à s’entredéchirer à la première occasion.

Devrions-nous fusionner ou appeler à voter pour des listes dirigées par des personnes opposées au projet de métropole ? Devrions-nous fusionner ou appeler à voter pour des listes dont les responsables se sont déjà publiquement partagés les principales fonctions dont celles de maire de secteur ? Devrions-nous nous contenter de valider ce qui a été décidé de manière opaque et sans nous ?
Enfin ceux qui dénoncent les emplois fictifs, le cumul des mandats, les pratiques clientélistes ou corruptrices ne seront pas surpris que nous leur disions dès maintenant que nous ne poserons pas pour une photo sur laquelle figureraient des personnes ne respectant pas ces exigences. C’est pourquoi, n’en déplaise aux donneurs de leçons, nous ne répondrons pas à nos détracteurs sans attendre les résultats du premier tour.
Loin des polémiques secondaires, la parole est aux citoyennes et citoyens. En émettant un vote d’espérance et de confiance pour nos listes ils permettront que s’impose à Marseille une nécessaire nouvelle donne incarnée par de nouveaux visages».
*Sébastien Barles, Kaouther Ben Mohamed, Michèle Rubirola, André Jollivet, Caroline Petit, Ferdinand Richard, Zoubida Meguenni

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