Pavillon M : La galerie d’art éphémère accueille l’exposition « Visite touristique » de l’artiste Bertrand Peillard alias Troun

Publié le 16 août 2013 à  21h05 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  16h08

Bertrand Peillard alias Troun au Pavillon M jusqu'au 23 août (PHOTO P.M-C.)
Bertrand Peillard alias Troun au Pavillon M jusqu’au 23 août (PHOTO P.M-C.)
Les couleurs sont invitées à montrer le meilleur de leur pigment par leur créateur Bertrand Peillard alias Troun. Avec l’artiste, elles n’ont aucune marge de manœuvre, elles doivent éclater, approcher la perfection pour un rendu éblouissant des lieux emblématiques de la cité phocéenne traités avec un humour des plus délicats. Et l’on se délecte de visiter la Ville autrement : la cathédrale de La Major, le Palais de justice, le beau David, etc. Les us et usages n’ont pas été oubliés : le Ricard, le 51 (attention l’abus d’alcool est dangereux), la Torréfaction Noailles et l’on ne sait pas pourquoi, c’est vraiment très surprenant, la Brigade des Stups… Une «Visite touristique» que l’on n’est pas prêt d’oublier tant, la banane qui se dessine sur les visages, apporte un petit plus à cette exposition. Car au-delà du rendu bonheur, il y a derrière ces toiles un travail, une technique, une créativité qui mérite que l’on s’y attarde. Alors, il est temps de se rapprocher, un petit instant, de l’artiste Bertrand Peillard, Troun pour les intimes. Photographe de formation, il s’attelle à la peinture, en 2005, pour élargir l’univers qu’il observe à travers son objectif. Et pour parfaire le tout, il a besoin des mots, il vient de finaliser son 3e roman et deux recueils de nouvelles, Frénésie du néant, édités dans sa petite maison d’édition « Ferry-Boat ». Pour en revenir à la peinture, il avoue: « Je travaille lentement par aplat pour une recherche de la couleur parfaite. Chaque toile nécessite 150 heures de travail et il faut 5 passages pour chaque couleur.» Et si l’on parle du mouvement Pop art, son regard s’illumine. « J’aime les couleurs flashy. Je suis un fana des couleurs. J’ai l’impression d’être dans cette veine là. Dans mes photos, les couleurs éclatent aussi.» Ajoutant qu’il souhaite trouver un lieu assez grand pour exposer les photos qu’il a rapportées de ses nombreux voyages. Pour l’heure, il est l’hôte du Pavillon M pour une semaine.
Patricia MAILLE-CAIRE

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