Politique à Marseille : Mennucci-Gaudin premier round

Publié le 23 novembre 2013 à  20h30 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  16h40

En réaction à la candidature de Jean-claude Gaudin, Patrick Mennucci a organisé une conférence de presse pour remettre un document de 48 pages intitulé
En réaction à la candidature de Jean-claude Gaudin, Patrick Mennucci a organisé une conférence de presse pour remettre un document de 48 pages intitulé
Samia Ghali et Patrick Mennucci
Samia Ghali et Patrick Mennucci
L’annonce officielle de la candidature de Jean-Claude Gaudin (UMP) a provoqué quelques remous qui ont mis en branle une offensive du côté de son opposant socialiste Patrick Mennucci qui a sorti l’artillerie lourde. Ainsi fraîchement déclaré candidat à sa propre succession à la mairie de Marseille, Jean-Claude Gaudin est déjà doté d’un surnom : «Jean-Claude tout-va-bien».
Une première attaque lancée par Patrick Mennucci lors d’une conférence de presse organisée dans l’urgence ce vendredi 22 novembre. Soutenu, in situ, par la sénatrice-maire des 15/16, Samia Ghali ; le président de MPM, Eugène Caselli, et le maire des 13/14 Garo Hovsépian, le candidat PS à la mairie, accuse Jean-Claude Gaudin de nombreux maux notamment « d’immobilisme ». A l’appui de son propos, un document de 48 pages intitulé « immobilisme et renoncement ». Document qui dresse un bilan des 18 années de gouvernance du maire UMP.
« C’est un maire inerte à Paris, un maire absent à Marseille», déclare Patrick Mennucci. Au rang des critiques, les finances de la ville. « La dette s’élève à 2 103 euros par habitant », rappelle le député PS, citant au passage celle de Bordeaux qui s’élève à 767 euros, Lyon à 706 euros. Il estime également que « La ville a été soldée aux promoteurs immobiliers pour des raisons à la fois idéologiques mais aussi d’économie à court terme». Souhaitant pour sa part créer «une commission foncière qui n’existe pas».
Il avance que sur le front de l’emploi, Jean-Claude Gaudin s’enorgueillit « d’avoir réduit de moitié » le chômage « alors que le nombre de chômeurs est passé de 60 000 en 1995 à près de 82 257 au 1er octobre.» In fine, un bilan passé à la moulinette en termes d’écoles, de crèches, de police municipale, etc.
Outre le bilan du maire sortant, l’incontournable question des alliances a été au programme. Patrick Mennucci entend bien rallier toutes les forces de gauche. « Le font de gauche a sa liste mais il n’y aura pas de difficultés pour le 2e tour », indique-t-il. Il évoque également une fusion de liste avec Europe Écologie Les Verts « qui ne décolle pas ». Reprenant un sondage qui les dote « de 5 à 7% » des intentions de vote. En ce qui concerne le PRG, « le contenu est actuellement en discussion mais si les demandes sont trop superfétatoires par rapport à la représentation… » Quant aux têtes de liste par secteur, Patrick Mennucci d’indiquer que « le bureau national les validera le 17 décembre ». Et enfin arrive la question du directeur de campagne. Franck Dumontel, l’époux de Samia Ghali serait dans les tuyaux. Sans confirmer cette nomination, juge : « A part moi, c’est le meilleur connaisseur du PS ». Mais pour l’heure, poursuit-il : « Rien n’est défini, le choix se fera collectivement. » En revanche, il a annoncé le nom de sa première recrue, directrice de cabinet de campagne, venue tout droit de Matignon, Dominique Bouissou.
Patricia MAILLE-CAIRE

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